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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 16:15

 

 

 

barricades pour le courant et l'eau

 

 

REACTION A LA REUNION DU FARE

 

A la lecture du compte rendu de la réunion du FARE tenue à Bangui le 14 Juin 2011 dernier, l'on ne peut que se féliciter de l'importance de la tenue d'une telle réunion, et croire enfin que les leaders des partis politiques d'opposition, au vu de leur présence effective à cette manifestation, vont pouvoir continuer à agir, et agir efficacement dans le sens de la libération du peuple centrafricain du joug dictatorial sous lequel un semblant d'élections, signe d'une pratique démocratique qui ne dit pas son vrai nom, l'a placé depuis le 23 Janvier 2011.

 

En effet, lorsque l'on parle de libérer le peuple centrafricain, ce n'est rien d'autre que de permettre à ce peuple de vivre simplement. Et vivre simplement, c'est avoir le droit de parler, le droit de se déplacer, le droit de  se nourrir, de se loger, d'être soigné quand on est malade, le droit de ne pas vivre la nuit dans l'obscurité comme une bête en tanière.

 

Aujourd'hui, ces éléments élémentaires du droit de vivre, réduits à néant, font du Centrafricain un homme qui ne peut se contenter que du triste sort que lui réserve sans insouciance et sans humanité, une politique venue d'un autre monde et assise sur la pratique exacerbée d'une gabegie originale.

 

Alors, au vu de tous les éléments inscrits à l'ordre du jour de la réunion du FARE, à savoir les problèmes liés à la mort de l'ancien Président Ange Félix Patassé, ceux provoqués par le discours prononcé le 21 Mai dernier par le Président actuel, en relation avec les obsèques de son prédécesseur, la menace qui plane sur la démocratie et les stratégies à mener pour aboutir à l'annulation des élections, au vu de ces problèmes donc, se pose la question de savoir si les stratégies arrêtées suffiront pour ramener les dirigeants actuels à la raison.

 

Peut-on  aujourd'hui croire à une prise de conscience personnelle de chacun des membres du gouvernement, de la réalité de la vie difficile des centrafricains, pour lui faire changer d'avis afin d'orienter la gestion de la chose publique au bénéfice des centrafricains, sans quoi, la seule issue qui lui resterait serait tout simplement de poser sa démission ? Peut-on aujourd'hui croire à une telle attitude des hommes en charge de la gestion des affaires du pays ?

 

Et si l'on ne peut croire à une telle prise de conscience, alors peut-on penser qu'une simple journée de marche suffira à réveiller des hommes  ronflant dans leur lit de pouvoir absolu, d'injustice, de privilèges et d'impunité ?

Personne ne peut souhaiter le désordre dans son pays, tout comme personne ne peut accepter que sa fille, son père meure dans un trou, parce qu'on n'a pas voulu lui tendre la corde pour le soutirer de ce traquenard.

 

Le peuple  descend dans la rue parce qu'il n'a pas d'eau potable ; il descend dans la rue parce qu'on tue sans pitié l'homme chargé de le soigner ; il descend dans la rue parce qu'il n'en peut plus de vivre dans le noir ; il descend dans la rue parce que ses enfants, innocents et sans défense, se font égorger sans la moindre protection.

 

Une journée de marche suffit-elle pour ouvrir les yeux à ceux qui ont décidé de ne rien voir ? Voilà la question qui mérite d'être étudiée avec le plus grand soin, car le peuple a donné son point de vue en descendant tout seul faire ses revendications. C'est une perche tendue aux partis politiques, qui ne doivent plus tergiverser dans leurs actions, s'ils tiennent à ce que le FARE atteigne son objectif, celui de reprendre les élections, et permettre ainsi à la République de se remettre debout, à travers la reprise effective d'un processus démocratique, reconnu par le peuple lui-même et par l'« Opinion  Internationale ».

 

 

Un Centrafricain excédé mais plein d'espoir vivant dans la Somme (80.000) France

 

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