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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 03:17

 

 

 

12022011malonga 

cour constitutionnelle RCA

 

 

Alors même que la crédibilité des récentes élections groupées du 23 janvier dernier est mise en cause par l’opposition en raison du refus de la Cour constitutionnelle de la RCA d’examiner sérieusement comme elle aurait dû le faire le contentieux électoral né de la dernière présidentielle et de dire le droit au sujet des nombreux recours en annulation déposés par les candidats adversaires du candidat et président sortant François Bozizé, celle-ci est encore en train de commettre une autre forfaiture qui va achever de la discréditer définitivement.

Déjà pour la présidentielle, les inadmissibles fraudes généralisées et graves irrégularités relevées non seulement par tous les observateurs internationaux mais aussi par les différents partis tant de l’opposition que certains de la majorité présidentielle n’ont jamais fait l’objet d’une enquête approfondie. Ce sera encore visiblement le cas hélas, pour les contentieux nés des législatives. Jusqu’ici, plusieurs bizarreries et graves dysfonctionnements comme cette rocambolesque affaire de la non prise en compte des suffrages de 1262 bureaux de vote que la CEI n’est pas parvenue à expliquer mais pourtant transmis en l’état à la Cour constitutionnelle,  demeurent toujours un mystère qui jettent évidemment un grave doute et d’inadmissibles soupçons sur ce qui est de ce fait une véritable mascarade électorale couverte indûment par la Cour constitutionnelle.    

Selon des informations émanant d’une source proche de la Cour constitutionnelle à Bangui qui a requis l’anonymat, celle-ci n’a même pas encore commencé à se pencher sur les nombreux recours en annulation aux élections législatives que plusieurs candidats ont déposés à son greffe. Or ces dossiers sont sérieux et devraient déterminer le second tour de ces législatives prévues pour avoir lieu le 27 mars prochain et desquelles l’opposition a déjà annoncé son retrait. Qu’est ce qui peut expliquer une telle situation ? Qu’est ce qui peut justifier un tel comportement de la part de ces magistrats pourtant grassement rémunérés ?  

Pour la présidentielle on le sait, cette Cour constitutionnelle avait pourtant fait preuve d’une inhabituelle promptitude en n’hésitant pas à rejeter sans même prendre la peine d’examiner sur la forme et le fond, les recours en annulation des candidats Martin Ziguélé du MLPC, Emile Gros Raymond Nakombo du RDC et du candidat indépendant Ange Félix Patassé, en choisissant de confirmer purement et simplement l’élection de Bozizé dès le premier tour de scrutin avec le score soviétique fabriqué par le vrai faux pasteur, le nullissime Joseph Binguimalé de la CEI.

Résultat, non seulement les adversaires directs de Bozizé à cette compétition n’ont de cesse de contester sa frauduleuse « élection » et en réclament même l’annulation mais même à l’étranger, les chefs d’Etat ne se bousculent pas pour lui adresser les messages traditionnels de félicitation. On apprend avec effarement qu’il en est même rendu sans le moindre scrupule, à dépêcher son directeur de cabinet, Michel Gbézéra Bria à Malabo, quémander un message de félicitation du tout nouveau président en exercice de l’Union Africaine, le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Un tel message, si ce dernier acceptait d’en signer un, signifierait ipso facto la reconnaissance de toute l’Afrique de la réélection de Bozizé. Quelle misère et petitesse d’âme !

Qu’est ce qui empêche les membres de la Cour constitutionnelle de dire le droit et de faire leur travail en toute impartialité comme le leur demande les Centrafricains et la communauté internationale ? Il est vrai qu’avant même le déroulement des opérations électorales, c’était un secret de polichinelle que ces magistrats avaient fait l’objet de sérieuses menaces de mort rapportées par la presse nationale de la part de certains fils de Bozizé et des tueurs et assassins bien connus de la garde présidentielle dans le cas où la Cour constitutionnelle ne déclarerait pas Bozizé vainqueur de ces élections.

A la décharge de la Cour constitutionnelle, c’est aussi un secret de polichinelle que la plupart des documents (procès-verbaux, et autres urnes ou bulletins de vote des bureaux querellés) devant rendre compte du déroulement régulier des opérations électorales ont été récupérés de force par des soldats armés de la garde présidentielle et remis secrètement à Binguimalé et sont donc, soit introuvables, soit falsifiés pour les besoins des élections au premier tour de Bozizé et ses parents, ce qui allait rendre extrêmement difficile le travail d’investigation de ladite  Cour.

Faut-il enfin rappeler que la précipitation et le zèle avec lesquels la Cour constitutionnelle avait accepté en avril et mai 2010 de se laisser instrumentaliser par Bozizé qui s’était adressé à elle pour solliciter son avis afin de faire voter par l’Assemblée nationale de façon anticonstitutionnelle une loi pour prolonger son mandat qui devait expirer le 11 juin dernier,   illustrait déjà de façon assez édifiante la démission devant ses responsabilités et l’aplatissement de cette institution.

Comme Bozizé projette d’organiser son investiture le 15 mars prochain, si le second tour des législatives doit se dérouler le 27 mars, on a quelque mal à comprendre l’intérêt qu’il y avait à organiser des élections groupées le 23 janvier dernier alors que c’est longtemps après la prestation de serment du nouveau président de la République qu’on aura la composition définitive et complète de la nouvelle chambre des députés. On est donc en pleine aberration. Cette assemblée dans laquelle vont théoriquement faire leur entrée la famille Bozizé dont les enfants, les femmes, la sœur, les neveux et cousins, une véritable bouffonnerie qui est précédent dans le monde contrairement aux allégations fantaisistes et totalement ridicules du porte-parole du gouvernement Fidèle Gouandjika, ce qui renforce la réalité de république bananière du régime Bozizé en RCA.

 

La Rédaction de C.A.P   

 

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