Tchad: 2.600 nouveaux réfugiés centrafricains
depuis mi-avril (Ocha)
LIBREVILLE, 4 mai 2010 (AFP) - Le
Tchad a enregistré l'arrivée sur son sol, mi-avril, de 2.600 personnes ayant fui des combats en Centrafrique voisine, rejoignant sur place quelque 74.000 Centrafricains abrités dans le sud
tchadien, selon un bulletin humanitaire de l'ONU publié mardi.
"A la mi-avril, environ 2.600 réfugiés de la Centrafrique ont traversé la frontière pour regagner Kyabé, dans la région du Moyen Chari, au sud du Tchad" écrit le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) au Tchad dans ce bulletin reçu par l'AFP à Libreville.
"Cet afflux est dû aux combats qui ont eu lieu dans la région de Sido (extrême nord-ouest de la Centrafrique)", indique Ocha, sans donner plus de détails.
Le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) "est en pourparlers avec les autorités tchadiennes pour leur apporter une assistance. Les réfugiés ont affirmé qu'ils n'ont pas le désir de retourner dans leur village d'origine dans un futur proche", précise-t-il.
Selon des estimations centrafricaines, à fin décembre 2009, environ 74.000 Centrafricains étaient réfugiés au Tchad, principalement dans le sud-est du pays.
Outre des Centrafricains, les organisations humanitaires apportent assistance dans l'est et le sud-est du Tchad à des centaines de Soudanais ayant fui la guerre civile au Darfour (ouest du Soudan), ainsi qu'à des Tchadiens soit déplacés internes soit affectés par la crise des réfugiés.
Les dernières statistiques d'Ocha, publiées dans le bulletin, mentionnent 312.094 réfugiés, 170.531 déplacés internes et environ 30.000 personnes ayant regagné leurs localités d'origine.
NDLR : Par delà la question de l'indispensable assistance humanitaire d'urgence à apporter à ses nouveaux réfugiés, se pose également le problème de leur nécessaire recensement afin de leur permettre de remplir leur devoir de citoyens le moment venu à savoir, voter aux prochaines élections. Bozizé lui, n'a absolument rien à foutre que ces citoyens s'en aillent au Tchad. Pour lui, cela arrange même ses affaires puisque dans leur grande majorité, ces compatriotes contraints de fuir l'insécurité ne sont pas ses électeurs potentiels.Bozizé et son fils Francis entretiennent expres cette insécurité pour obliger les citoyens à fuir chez eux. C'est criminel.