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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 01:14

 

 

1277417-1673963.jpgJoseph Binguimalé

 

Ce qui est en train de se profiler à l’horizon électoral en Centrafrique pour les élections présidentielles prochaines est un cas de figure auquel personne ne pouvait penser. C’est celui où le président sortant qui prétend à se succéder à lui-même, François Bozizé doit affronter au premier tour du scrutin, celui-là même qu’il a renversé par coup d’Etat sept ans plus tôt, à savoir Ange-Félix Patassé que le même Bozizé, à la grande surprise de ses pairs de la sous-région, a autorisé il n’y a pas si longtemps à regagner son pays après également sept ans d’exil passés au Togo.

C’est en effet un cas de figure assez inédit en Afrique pour être souligné mais qui a vraisemblablement peu de chance de se réaliser puisqu’apparemment, presque personne n’en voudrait. Etre obligé d’opérer leur choix électoral entre ces deux candidats qui ont été les seuls à déposer leur dossier de candidature dans les délais requis par la CEI du vrai faux pasteur Binguimalé reviendrait pour la plupart des Centrafricains, à choisir entre la peste et le choléra, tous les deux trainant chacun en ce qui le concerne, de si lourds passifs.

Faut-il rappeler que trois personnalités ont cristallisé jusqu’ici sur leur nom, l’essentiel des crises politico-militaires récurrentes qu’a connues la République centrafricaine depuis plus d’une décennie. Il s’agit de François Bozizé, Ange Félix Patassé et le général André Kolingba, troisième protagoniste qui vient de tirer sa révérence début février dernier. Le pays a vécu au gré de leurs contradictions et ambitions personnelles avec des conséquences si dramatiques que la profondeur des stigmates qu’elles auront laissées au pays, demeureront durablement incrustées dans ses propres fondements.  Chacun d’eux a posé des actes qui ont plus ou moins plongé une bonne partie de ses concitoyens et le pays dans son ensemble dans une tragédie aux graves répercussions tant humaines, économiques et sociales.

Mais pour en revenir au processus électoral en cours qui nous intéresse le plus, Bozizé et son homme lige Binguimalé ont cru qu’en décidant le dead line du scrutin présidentiel au 16 mai, l’opposition et ses principaux ténors allaient facilement céder sur leurs exigences contenues dans leur mémorandum et ne feraient pas preuve jusqu’au bout d’une aussi ferme détermination en refusant de déposer leurs dossiers de candidature dans le délai imposé par la CEI. Mal leur en a pris car non seulement les candidats potentiels réunis au sein du Collectif des Forces du Changement ont scrupuleusement respecté la consigne du refus, mais les deux candidats indépendants à la présidentielle que sont Elois Anguimaté et Marie Reine Hassen ont publié de retentissants communiqués de presse pour déclarer rejoindre le CFC dans son exigence de voir reporter les élections du 16 mai.

A l’approche de minuit le vendredi 9 avril, dernier jour pour la clôture du dépôt des dossiers de candidature, Bozizé et Binguimalé n’ont enregistré à leur grand désespoir aucune autre candidature hormis ceux de Patassé et Bozizé qui s’étaient déjà précipités les premiers depuis plusieurs jours à remettre les leurs. Ils ont donc perdu leur pari car Bozizé se retrouve dans de beaux draps : affronter Patassé seul à la présidentielle. Du coup, il décide de recevoir enfin Patassé qui a déjà sollicité à trois reprises en vain un entretien avec lui. Une rencontre Bozizé-Patassé est donc immédiatement annoncée pour se dérouler dans le salon d’honneur de l’Assemblée nationale. Le même Ange-Félix Patassé (AFP de ses initiales) - qui avait pourtant fait l’objet au courant du mois de mars, peu après les obsèques d’André Kolingba, de graves accusations de vouloir fomenter un coup d’Etat contre le pouvoir du même Bozizé – déclarera après qu’il s’est mis d’accord avec son interlocuteur et qu’ils ont trouver une solution à la crise mais qu’il laisse le loisir à Bozizé d’en faire l’annonce. Deux vrais larrons. C’est ce qui fait dire et croire à certains que Patassé roule en réalité pour Bozizé. Dans quelle République est-on ?

Maintenant, tout semble indiquer qu’on s’achemine encore vers un nouveau report des élections. A en juger par les propos de Patassé tenus après son entretien du vendredi soir avec Bozizé, il se serait mis d’accord avec son interlocuteur pour le report du calendrier. Par ailleurs, le président tchadien Idriss Déby a dépêché à Bangui les ministres de la défense et de l’intérieur du Tchad, respectivement le général Wadal Abdelkader Kamoungué et Ahmat Bachir, porteur d’un message écrit. Les autorités de N’djaména sont inquiètes de l’évolution du processus électoral du pays qui se trouve sur leur flanc sud. Elles redoutent des troubles politico-militaires en Centrafrique qui pourraient résulter de troubles consécutifs à des contestations électorales.  

Voilà qui n’est pas de nature à donner le moral à Bozizé. L’arrivée ce week-end à Bangui des délégations de l’Union Africaine et l’OIF, notamment de Sadok Fayala et Pierre Buyoya pour se pencher sur la crise du processus électoral centrafricain, ne confortera sans doute pas Bozizé dans sa volonté obsessionnelle de conduire le pays dans un processus électoral bâclé et désastreux, pourvu de rester dans les prétendus délais constitutionnels de son mandat.

 

 

 

Lu pour vous dans le blog de Makaila du Tchad :  Source : overblog.com Samedi 10 avril 2010 6 10 /04 /2010 19:55

  

RCA protégeons les Tchadiens

En République Centrafricaine, les éleveurs Tchadiens et les commerçants Tchadiens sont menacé par les rebelles ougandais de la LRA, par les rebelles centrafricains de l'APRD et par les zaraguinas.

Des membres du Front Islamique Tcahdien sont en ce moment en RCA pour aider les Tchadiens présent dans ce pays à créer des groupes d'autodéfense. Le but de ces groupes ne sera pas de combattre le gouvernement centrafricain et le peuple centrafricain, mais uniquement de protéger nos frères des attaques des bandits.

Le Front Islamique Tchadien appelle l'UFR et le gouvernement Tchadien a soutenir cette initiative pour protéger nos compatriotes installés dans ce pays.

 

NDLR : C’est tout simplement invraisemblable ! Où est l’Etat centrafricain ? ! Voilà un pays dont le président de la République se dit général d’armée et dont huit préfectures sur les seize qu’il renferme sont sous l occupation de plusieurs rébellions armées sans compter la présence de nombreux « coupeurs de route » et même de rébellions étrangères(LRA,  dont celle, tchadienne dite Front Islamique Tchadien (FIT) qui veut maintenant assurer la protection des éleveurs tchadiens sur le territoire centrafricain par des groupes d’autodéfense. C’est la preuve, s’il en était encore besoin, de l’inexistence d’un Etat centrafricain en dépit des roulements de mécanique de Bozizé, son fils Jean Francis et leur piètre ministre chargé de la sécurité publique, lui aussi général de division soi-disant.   

 

 

 

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