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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 15:35

 

 

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L’actualité politique de notre pays est dominée ces jours par le processus électoral volontairement vicié par le pouvoir, dont l’objectif avoué est de continuer jour après jour à instrumentaliser la Commission Electorale Indépendante, en vue de paver le chemin d’un hold-up électoral.

Le MLPC, notre Parti, avec les partis frères réunis au sein de l’Union des Forces Vives de la Nation, et du regroupement plus large du Collectif des Forces du Changement, n’a nullement l’intention de boycotter les élections.

Pour preuve, c’est depuis le 14 juin 2009 que le Congrès Extraordinaire de notre Parti m’a désigné comme son candidat aux élections présidentielles de 2010, et que nous travaillons d’arrache-pied pour mobiliser nos différents organes préalablement restructurés, par des  missions de terrain partout dans le pays et à l’extérieur.

Depuis la sortie du Dialogue Politique Inclusif, nous n’avons cessé de tirer sur la sonnette d’alarme afin que le pouvoir fasse procéder aux révisions des listes électorales annuellement comme le prescrit la loi. Au-lieu de cela, le Ministre de l’administration du Territoire et de la Décentralisation, Monsieur Elie OUEFIO,  a préféré distribuer depuis juin 2009 des cahiers aux chefs de village pour procéder à un recensement sélectif et clandestin. Nous avons dénoncé en son temps cette pratique éhontée, et voilà que ce problème est aujourd’hui le nœud gordien du processus électoral.

Dans aucun pays au monde, le Président de la République ne peut prendre un décret pour convoquer le corps électoral  aux urnes, alors même qu’aucune liste électorale n’existe.

Par ailleurs, depuis avril 2009, nous ne cessons de clamer haut et fort que le Président BOZIZE doit impérativement consacrer l’aide financière de 8 milliards de francs CFA consentis par les pays frères de la CEMAC et la BEAC pour le DDR , au financement de ce programme pour libérer les populations prises en otage dans cinq préfectures du pays (Ouham, Ouham-Pendé , Nana-Gribizi, Vakaga et Haute-Kotto). A ces préfectures,  s’ajoutent celles du haut-Mbomou et du Mbomou, désormais terrains de chasse à l’homme de la sinistre Lord Resistance Army (LRA) du non moins sinistre Joseph KONY. Huit préfectures sur seize de notre pays échappent donc aux normes minimales de sécurité pour la simple libre circulation des personnes.

Lénine disait que les faits sont têtus. C’est à partir de ces faits incontestés même par le pouvoir, que nous avons formulé nos exigences qui en sont la simple conséquence logique : nous voulons une liste électorale crédible et complète, ainsi que des conditions sécuritaires minimales pour les acteurs du processus. Il est évident que sans sécurité, donc sans possibilité d’aller et de venir sur tout le territoire,  ni les électeurs, ni les candidats aux élections ne pourront aller s’inscrire pour les uns et battre campagne pour les autres.

Les choses sont aussi simples que cela. Dès que le pouvoir consentira à mettre fin à sa politique de l’autruche, de fuite en avant et de tentative d’imposition du fait accompli, et daignera engager un processus électoral crédible, nous reviendrons dans le processus électoral pour faire acte de candidature, puisque la politique de la chaise vide n’est ni notre objectif, encore moins notre volonté.

J’ai cru devoir porter cette information aux nombreux camarades, amis et sympathisants qui s’interrogent sur nos intentions : nous sommes prêts depuis 2005 pour aller aux élections à tout moment, pour peu que les conditions précitées soient remplies.

Restons mobilisés Camarades, inscrivons-nous massivement sur les listes électorales, car seule la voie des urnes est notre choix politique.

Unis, nous vaincrons !

 Bangui, ce 13 avril 2010

Martin ZIGUELE

 

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