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24 décembre 2010 5 24 /12 /décembre /2010 05:10

 

 

vote d'une femme en Afrique

 

  

Le fait de faire pression sur un organe censé en principe être indépendant, même si on ne se faisait déjà pas d’illusion sur l’indépendance de la CEI du nullissime vrai faux pasteur Binguimalé, est en soi grave et aggrave encore davantage le climat ambiant à Bangui qui était déjà délétère et fébrile. S’il faut en arriver là pour que les membres de la coordination nationale puissent travailler vite et bien dans la préparation des élections, on est en droit de se demander quelle garantie de fiabilité pourrait-t-on attendre d’une telle commission. Aujourd’hui on prend les gens en otage pour qu’ils travaillent vite.

Qui dit que les mêmes soldats de la garde présidentielle qu’on envoie aujourd’hui séquestrer les membres de la CEI ne seront pas demain ceux qui auront aussi pour mission de bourrer les urnes ou d’intimider et influencer le vote des citoyens ou même de modifier les résultats réellement sortis des urnes pour qu’ils soient favorables à celui-là même qui dispose de la force publique c'est-à-dire le sieur et candidat François Bozizé ?

Cette volonté dictatoriale clairement affichée par le pouvoir de Bozizé d’aller absolument aux élections le 23 janvier 2011 et pour cela d’obtenir aux forceps les résultats d’un travail que la CEI était censée s’organiser pour accomplir à son rythme et dans la sérénité est inadmissible et loin de rassurer sur les conditions de transparentes et de crédibilité de ces élections.

Cela est même plutôt inquiétant et devrait entraîner une forte réaction d’indignation et de réprobation des différents partenaires impliqués dans le processus électoral centrafricain mais malheureusement force est de constater que depuis l’annonce de ce scandale, cette communauté internationale reste désespérément muette, tellement elle paraît être plutôt absorbée par la situation ivoirienne.

A n’en point douter, tous les composants d’une élection présidentielle bâclée et douteuse en Centrafrique, pour ne pas dire une mascarade électorale, sont réunis. D’aucuns pourraient même parler de la chronique d’un échec électoral annoncé au regard des conditions dans lesquelles sont préparées actuellement ces élections à un mois jour pour jour du scrutin du 23 janvier 2011.

L’atmosphère volatile dans le pays dans l’ensemble et la détestable ambiance qui règne à la CEI depuis plusieurs mois déjà, tant au sein de la coordination nationale que dans les comités locaux en province autour des questions d’arriérés d’indemnités, faite d’arrestation de certains responsables et de prise en otage des agents électoraux qu’on contraint à travailler vite sous la pression des armes laissent présager qu’on aura à faire à une succédanée d’élection dont les résultats risquent d’être aussitôt contestés dès leur proclamation ce qui pourrait entraîner des troubles et donc une crise politique comme actuellement en Côte d’Ivoire.

S’il en est ainsi, on aura obtenu le résultat contraire à ce que l’on recherchait par la tenue de ces élections qui devraient être déterminantes pour remettre la République centrafricaine qui n’en finit pas avec ses crises politico-militaires récurrentes et ses innombrables rébellions armées sur les rails du redécollage. Visiblement, les choses ne sont pas prêtes pour que les Centrafricains aillent librement et sereinement aux urnes le 23 janvier 2011. Vouloir aller à tout prix à ces élections dans d’aussi mauvaises conditions serait un réel gâchis et une occasion manquée pour le rétablissement d’une démocratie que l’on voudrait apaisée. Le report s’impose et tous les protagonistes au processus électoral doivent avoir le courage de le décider promptement pour qu’on passe à autre chose.

 

Rédaction C.A.P 

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