Bangui, 8 mars 2013 (CAP) - Charles Armel DOUBANE, ambassadeur de la RCA auprès des Nations unies à New York, actuellement en séjour à Bangui, a fait l’objet d’une tentative d’enlèvement dans la nuit du 7 au 8 mars par un commando du pouvoir bozizéen. Deux véhicules remplis de militaires sont passés à son domicile. Ils l’ont cherché partout. Mais l’intéressé a réussi à se mettre à l’abri.
L’intéressé dit ignorer les raisons de cette insolite visite nocturne de militaires chez lui et se dit encore très sonné. C’est donc depuis sa clandestinité que le diplomate a réussi à donner l’alerte sur son abracadabrantesque situation. Bangui est devenu une véritable jungle en dépit des Accords de Libreville pourtant signés par BOZIZE.
Cette rocambolesque affaire est encore une fois de plus la preuve que pour dîner avec le diable BOZIZE, il faut se munir d'une longue cuillère. Mal en a pris a beaucoup de compatriotes qui se sont fait beaucoup d’illusions et dont les cuillères n’étaient pas assez longues.
Charles Armel DOUBANE avait déjà été interdit de sortie du territoire centrafricain le mercredi 3 février 2010 à 21 h à l'aéroport Bangui M'poko une fois ses formalités terminées. Le commissaire de police de l'air et des frontières lui a interdit toute sortie du territoire tout en lui signifiant que l'instruction venait d'en haut. Charles Armel DOUBANE devait se rendre à Douala dans le cadre de ses activités commerciales puisqu'il tient un commerce de produits chimiques au centre-ville de Bangui, avenue de l'indépendance.
Comment pourra-t-il regagner désormais son poste à New York ? Sera –t-il contraint de sortir de sa clandestinité ? C’est cela les affres de la bozizie. Humilier ceux-là mêmes qui travaillent pourtant pour BOZIZE ! DOUBANE est chevalier de la légion d’honneur, distinction qui lui a été remise par l’ambassadeur de France à Bangui.