Selon notre confrère du site www.lindependant-cf.com, l’assassin entre autre du général François Bédaya Ndjadder et plus récemment du commissaire Hervy Trépassé sur ordre de Francis Bozizé, le tristement célèbre capitaine Anatole Ngaya serait arrivé il y a quelques jours sur le territoire français. Il a été reconnu et formellement identifié lors d’une fête de Centrafricains de la ville de Nantes le week-end dernier.
Il y a moins d’un mois encore, lors de la réunion des « tontons macoutes » du régime de Bangui, Bozizé a interpellé le capitaine Anatole Ngaya en lui disant: " Toi, Ngaya, les gens disent que c'est toi qui a tué Ndjadder. Il faut que tu saches que ce sont les parents de Ndjadder qui cherchent à revenir au pouvoir. S'ils reviennent au pouvoir tu es foutu. Alors fais tout pour maîtriser et surveiller le quartier Sara, c’est ta zone de surveillance désormais".
Officiellement, ce criminel et bras armé de Bozizé qui commande le Commando d’intervention rapide (CIR), les tueurs de Bozizé, serait venu en France pour des ennuis de santé mais curieusement, c’est dans une fête centrafricaine à Nantes qu’on le retrouve. Il ne doit donc pas être bien malade. La maladie n’est probablement qu’un prétexte ou une simple couverture pour masquer une autre mission criminelle visant à assassiner des opposants politiques résidant sur le sol français que Bozizé n’a pas sous la main au pays pour dépecer comme il le déclare. Les voilà bien démasqués !
C.A.P
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Nez à nez avec un sbire de Bozizé-le-dépeceur à Nantes
source : L’Indépendant 20 juin 2010
J’étais donc à Nantes après un séjour parisien. Invité par ma campagne à une soirée marquant la fête des pères qui est célébrée en France ce dimanche 20 juin. J’y vais d’abord pour faire plaisir à la campagne mais surtout pour être, journaliste dans l’âme, à l’affût de bévues des militants KNK, jamais avares de frasques et d’excentricités.
Donc, direction la salle festive du quartier Malakoff à Nantes. Sur place, la fête bat son plein même si l’ambiance semble glauque avec moins de fêtards. A la place de la musique, on n’entend beaucoup parler, j’allais dire, hurler. J’entre, je m’installe et là, surprise du chef : j’aperçois à un jet de pierre, l’un des sbires de Bozizé-le-dépeceur le plus en vue actuellement, Anatole Ngaya, non moins Commandant de l’escadron de la mort du régime. Lequel est baptisé, Bataillon d’intervention rapide Eclaire.
Le nom de ce dernier est cité dans plusieurs affaires d’assassinats et de liquidations politiques, notamment les meurtres du général N’Djadder et plus récemment du commissaire de police Trépassé, froidement abattu devant son domicile du quartier dit des Castors à Bangui, semble-t-il sur les instructions du fils Bozizé, Jean-Francis, ministre délégué à la Défense de son père. A ce jour, on ne sait pas davantage sur le pseudo enquête soi-disant diligentée par le parquet de Bangui pour faire la lumière sur ce meurtre sauvage.
Anatole Ngaya, habillé en tee-shirt (maillot ?) pour Basketteurs de couleur rouge et noir, installé juste devant le comptoir comme pour avoir une vue synoptique de la salle de telle sorte que rien ne lui échappe aussi bien de l’ambiance que des fêtards, obligés d’une manière ou d’une autre en pareille circonstance, de passer par la caisse afin de s’offrir de quoi se mettre sous la gorge. C’est raté pour la discrétion !
Il me scrutera de ma place jusqu’au comptoir où je m’en vais m’acheter une canette de jus d’orange. S’engagea alors un drôle d’échange de regard. Il me jette un regard inquisiteur. Je fais semblant de ne pas le voir. Il continuera pendant près d’une heure avant de se retirer sur la pointe de pieds.
Renseignement pris, sieur Anatole Ngaya serait arrivé à Nantes depuis une dizaine de jours « officiellement » pour des raisons de santé.
Vous me direz et alors ? Tout cela ne mange pas un bout de pain des libanais de Bangui. Soit. Mais je vous rétorquerais ceci : ne trouvez-vous pas assez déroutante la coïncidence entre la présence de ce nervi de Bozizé-le-dépeceur dans une ville où habite l’un de ceux qui sont désignés comme ceux qui le vilipendent le plus ? Surtout qu’avec Bozizé la contradiction n’est ni idéologique ni théorique mais physique et que l’assassinat des adversaires ou ceux qui sont considérés comme tels est érigé en mode de règlement des différends politiques !
Ceux qui me connaissent savent que je suis loin d’être un paranoïaque, mais on aurait tort de négliger cela. Et la morale de l’histoire alors, me dirait quelqu’un : désormais, ils savent (Bozizé-le-dépeceur et compagnie) que je sais et l’opinion publique avec moi, qu’ils sont à Nantes. Serait-ce à mes trousses ?