Au moins 10 soldats ougandais tués en Centrafrique fin mai
KAMPALA, 15 juin 2010 12h16 (AFP) - Au moins dix soldats ougandais ont été tués fin mai alors qu'ils pourchassaient en Centrafrique des éléments de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), une rébellion ougandaise, a-t-on appris de source militaire mardi.
Selon le porte-parole de l'armée, le lieutenant colonel Felix Kulayigye, les soldats ougandais n'auraient toutefois pas été tués par des rebelles de la LRA mais par des hommes armés provenant du Soudan voisin.
"Il pourrait y avoir plus de 10 morts. Nous sommes toujours en train d'enquêter pour déterminer leur nombre exact", a expliqué M. Kulayigye, ajoutant que, selon lui, les soldats avaient rencontré un groupe de chasseurs qui avait traversé la frontière en provenance du Soudan.
Des troupes ougandaises sont déployées depuis plus d'un an en Centrafrique où elles ont obtenu de Bangui l'autorisation de poursuivre les membres de la LRA qui s'y sont réfugiés.
La LRA, responsable de nombreuses atrocités, est active depuis 1988 dans le nord de l'Ouganda. Depuis 2005, elle s'est déplacée de cette région vers l'extrême nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), le Sud-Soudan et l'est de la Centrafrique où, d'après une association centrafricaine, elle a causé la mort de plus de 200 personnes.
Le chef de l'armée ougandaise, le général Aronda Nyakairima, insistait mardi dans les colonnes du quotidien New Vision, proche du gouvernement, sur l'affaiblissement de la LRA à la suite d'une opération conjointe lancée en décembre 2008 par l'Ouganda, le Sud-Soudan et la RDC.
"La capacité de Kony (le chef de la LRA) de causer des troubles a été réduite", a-t-il assuré.
NDLR : Si les militaires de l'armée ougandaise à qui Bozizé a sous-traité la sécurité de la région du Sud-Est se font ratatiner de la sorte, cela donne une idée de l'insécurité qui règne dans cette zone. En dehors des éléments de la LRA, n'y aurait-il pas une autre rébellion qui sévit dans le secteur ? L'indifférence coupable affichée par Bozizé et son fils Francis qui n'ont jamais mis pied dans le coin ne serait-ce que pour assister les populations qui se font massacrer quasiment chaque semaine, accrédite certaines hypothèses selon lesquelles Bozizé serait lui-même complice du bandit criminel Joseph Kony.