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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 00:16

 

 

 Boz et Monique

 

Bozizé a construit à 1 km à la sortie de Benzambé, chef-lieu de la commune où se trouve son village sur la route de Kamba-Kotta (préfecture de l’Ouham, un grand lycée du genre de celui que le président André Kolingba avait construit chez lui à Kembé dans la préfecture de la Basse-Kotto (baptisé au nom de sa mère Cécile Digo,) et un hôpital de 75 places.

A trente kilomètres plus loin, dans son village de Bongossi au bord de l'Ouham, il a construit un aérodrome, des dépôts d'armes, des villas, etc et l’opérateur de téléphonie mobile Orange actuellement dans une période de turbulence, y a installé une imposante antenne de télécommunications.

  On se souviendra que certains ministres comme celui des transports, Anicet Parfait MBAY,, simplement histoire de plaire et se faire bien voir par Bozizé, avait détourné les fonds du BARC et en particulier du Groupement des Transporteurs Centrafricains (GTC), son actionnaire majoritaire, pour faire une gare routière à Bossangoa chef-lieu de la préfecture de l’Ouham, cela, en violation des textes du BARC dont la vocation n’est nullement de s’occuper de la construction des gares routières de provinces mais uniquement de celle de Bangui.

Toujours à Bossangoa chef-lieu de la préfecture de l’Ouham, toujours question de s’attirer les bonnes grâces présidentielles de Bozizé qui a un faible pour les stations d’essence, la société TOTAL CENTRAFRIQUE a été mise à contribution par les ministres du commerce et de l’énergie pour la construction d’une station d’essence dans cette ville que naturellement Bozizé s’est fait fort d’aller inaugurer.

Même si l’histoire de tous ces endroits du pays ont le privilège de se confondre avec celle du destin de ces hommes que le destin propulse à la tête de la République centrafricaine, on ne peut concevoir le développement de l’ensemble du pays de façon aussi sélective. L’étendue du territoire centrafricain appartient à tous les Centrafricains et l’idéal serait que le processus de développement puisse concerner et soit lancé dans l’ensemble du pays.

Cette conception clientéliste et régionaliste du développement du pays, amorcée depuis Bokassa pour qui seul ne comptaient dans le pays que son village de Bérengo, la ville de Mbaiki et ses sites de villégiature comme Mongoumba ou le parc animalier de chasse d’Avakaba, est très égoïste, réductrice et inacceptable. S’il faut  attendre qu’un ressortissant d’une région, ville ou endroit du pays puisse être porté à la présidence pour qu’une ville, un village ou une commune de Centrafrique puisse bénéficier d’infrastructures de base ou de réalisations économiques, on attendra très longtemps pour le développement de la République centrafricaine.

Toutes les populations et villes de Centrafrique ont besoin d’eau potable, de courant électrique, d’infrastructures scolaires, de santé, de télécommunications. Seule une politique hardie visant à couvrir et doter progressivement l’ensemble du territoire national de ces équipements et infrastructures doit être de mise. Le pays est certes très vaste mais une politique raisonnable de planification et de programmation peut permettre d’en sortir. Ce qui manque en réalité est la volonté politique que ces pseudos dirigeants du pays. Pourquoi lorsqu’il faut reprofiler la rue qui mène au domicile de certains ministres ou Premier Ministre comme récemment le cas de Faustin Touadéra, on réussit toujours à trouver les moyens ? En mars 2009, lorsqu’il a fallu organiser les obsèques de la mère de Bozizé dont la dépouille se trouvait à la morgue de l’hôpital Général de Bangui, on a pu refaire la rue attenante de la morgue qui était auparavant complètement ravinée et impraticable mais à laquelle personne n’y accordait la moindre attention.

Les Centrafricains ne peuvent oublier que c’est Bozizé qui a introduit dans le pays en 2001, 2002 et 2003 les mercenaires tchadiens zakawa qui ont pillé, détruit et emporté au Tchad les équipements de DROP à Bozoum, de la base de KAJIMA entre Bossemptélé et Baoro, des usines d’égrenage de coton de Guiffa, Pendé et Ndim. L’hôpital de Paoua construit et équipé non pas par Patassé qui en près de dix ans de pouvoir n’a rien fait dans sa ville natale, a été saccagé et ses équipements déménagés purement et simplement au Tchad par les mêmes mercenaires zakawas de Bozizé.

Rédaction C.A.P

 

Infos C.A.P en bref

Aux termes de différents décrets signés de Bozizé et rendus publics ce week-end, le Recteur de l’Université de Bangui, Gustave BOBOSSI est relevé de ses fonctions. Dans la crise que traverse l’Université de Bangui depuis plusieurs semaines avec à la clé une implacable grève aussi bien des étudiants que du corps enseignant, c’est très surprenant que ce soit le Recteur qui soit limogé alors que les étudiants ont exigé en vain le départ du directeur des bourses un certain FEIKERE.

D’autres décrets récompensent quelques militants du KNK de Lyon en France qui se sont particulièrement distingués lors des dernières élections. C’est ainsi que Rémy FEIDANGAMO qui fut directeur de campagne du KNK en France résidant à Lyon a été nommé préfet de la Mambéré-Kadéi à Berbérati.

Un autre, Alain MBAYA est nommé chargé de mission au ministère des affaires étrangères

 

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