Paris, 22 fév 2013 (CAP) – C’est en principe ce jour que sieur Emmanuel BONGOPASSI, le nouvel ambassadeur de Centrafrique en France choisi par BOZIZE et arrivé à Paris courant janvier dernier, devrait présenter ses lettres de créance à François HOLLANDE, Président de la République française, apprend-t-on auprès du palais de l’Elysée.
Emmanuel BONGOPASSI, personnage sulfureux et ancien grand chambellan à la cour dite impériale de l’ex-dictateur centrafricain Jean Bedel BOKASSA de Bérengo, prend fonction à un moment où les relations entre la France et la République centrafricaine sont des plus exécrables. Elles viennent en effet de connaître de fortes turbulences dans les tout derniers jours de décembre 2012 au cours desquels, le soi-disant président François BOZIZE, ayant essuyé net le ferme refus de François HOLLANDE d’envoyer l’armée française voler une fois de plus à son secours face aux menaces de renversement et à la fulgurante avancée vers Bangui de la coalition rebelle Séléka, a carrément pété un câble et fait preuve d’une inacceptable agressivité à l’égard de la France, un pays ami de la RCA.
Mécontent et furieux, BOZIZE a ordonné de violentes manifestations de jeunes désoeuvrés et de ses partisans devant notamment l’ambassade de France à Bangui dont certaines vitres ont été caillassés et volé en éclat. Face à la brutale détérioration de la situation, Paris a même dû dépêcher en urgence des gendarmes du GIGN pour assurer la protection de sa chancellerie ainsi que plusieurs centaines de ses soldats pour sécuriser ses 1200 ressortissants vivant en Centrafrique et au sujet desquels on était à deux doigts d’ordonner l’évacuation générale du pays.
Une cellule de crise sur la RCA a été mise en place au Quai d’Orsay. Le chargé d’affaire de Centrafrique à Paris y a été convoqué et tancé plusieurs heures d’horloge. Chose extrêmement rare et tout à fait exceptionnel dans les relations entre la RCA et la France, le ministre des affaires étrangères Laurent FABIUS a même dû décrocher son téléphone pour le mettre en garde BOZIZE, suivi également du coup de fil de François HOLLANDE en personne le dernier jour de l’année 2012, appel téléphonique dont on suppose que ce n’était pas pour dire des amabilités à « l’autiste de Bangui » comme l’appelait SARKOZY dit-on, entendez François BOZIZE, qui s’est allègrement permis de s’asseoir sur les us et conventions diplomatiques qui régissent la vie internationale.