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9 août 2012 4 09 /08 /août /2012 01:54

 

 

 

stock-de-sucre-SUCAF.JPG

                    entrepôt de sucre stocké à des fins spéculatives chez SUCAF

 

Sur la liste des produits de première nécessité dont non seulement le prix a fait un sacré bond mais connaît présentement une pénurie figure le sucre.  Le 11 avril 2012 pourtant un arrêté de la ministre du commerce avait signé par Maryline Roosalem pour encadrer les prix des produits de première nécessité mais dans les faits, rien de concret.

En ce moment, le Centrafricain a du mal à trouver à prix raisonnables du sucre pour sa consommation alors qu’en Centrafrique existe une société sucrière. Il s’agit de la SUCAF qui a été créée en 2003 à la suite de la privatisation de la SOGESCA, avec un objectif autre que celui qui a été annoncé à la population consistant à produire des cannes et à fournir du sucre au pays.

C’est ainsi que depuis 2008, la SUCAF bénéficie d’une exonération qui jusqu’à ce jour est chiffrée à hauteur de plus de 10 milliards de F CFA. Et pourtant, malgré cette exonération, les objectifs ne sont guère atteints et les choses se passent comme si cette société a changé d’objectifs depuis un moment. Le prix du sucre a connu au fil des années une forte hausse sans que le gouvernement soit capable d’en maîtriser le mécanisme et la structure. Ainsi, on trouvait le sac de 50 kg à 38.000 F CFA et celui de 25 kg à 19.500 F CFA. Comme de la blague, ce prix a changé d’un seul coup et le revendeur trouve désormais le sac de 50 kg difficilement à 54.000 F CFA et celui de 25 kg à 27.000 F CFA.

Ce qui est grave, c’est que non seulement le gouvernement ne fait rien mais Bozizé fait délivrer à tour de bras des autorisations à ses femmes qui achètent à SUCAF de grande quantité de sucre hors taxes et revendent TTC empochant au passage de colossaux bénéfices et autant de manque à gagner au détriment de l’Etat. Pire encore, la SUCAF livre selon ses désirs alors qu’au niveau de la direction, des milliers de sac de sucre sont stockés à des fins de spéculation. Du jour au lendemain le sucre est quasi-introuvable sur le marché et c’est la population, toujours la population qui en fait les frais.

Il y a manifestement un refus délibéré de la part de SUCAF d’appliquer les textes pourtant signés de la ministre du commerce et de l’industrie en date du 11 avril selon lesquels, « la gendarmerie et la police devraient veiller à l’application  dudit arrêté».

Etant donné la mauvaise posture actuelle de la ministre Roosalem naguère très proche de l’ex-demi-dieu Ndoutingaï, il n’y a aucun espoir de voir son arrêté connaître le moindre début d’un commencement d’application. Le malheur pour le Centrafricain est que le sucre pourtant produit sur place, est sur le point de passer pour un produit de luxe étant donné qu’il n’y a pas de texte ni de mesure quelconque pouvant ramener la SUCAF à la raison. De la viande de bœuf aux produits pétroliers en passant par le sucre et bien d’autres produits, le Centrafricain se demande s’il existe dans le pays un gouvernement. Il y a donc de quoi s’inquiéter.

La Rédaction

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