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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 02:06

 

 

 

Bozize-Yangou.JPG

 

 

La situation militaro-politique dramatique à l’issue incertaine qui prévaut en République Centrafricaine depuis le 10 décembre 2012, a pour unique responsable le Général François BOZIZE alias « l’homme du sursaut patriotique du 15 mars 2003 ». Aujourd’hui, le mal  centrafricain est François BOZIZE, arc bouté sur la convergence KNK, une coterie  truffée d’hommes politiques opportunistes, affairistes, corrompus, prédateurs et escrocs. Ces rejetons, Francis, Djo Djo, Kevin, Rodrigue, Papy, Socrate excellent dans les opérations d’extorsion de fonds, de détournements de femmes d’autrui, d’enlèvements de personnes, de disparitions et d’assassinats de personnes, des intimidations et de multiples atteintes aux droits de l’homme.


François BOZIZE n’a jamais été crédible. Il n’a aucun respect de la parole donnée. Ce n’est pas dans sa culture voire son éducation. Il a l’habitude de faire des promesses, de prendre des engagements solennels et de ne jamais les respecter.


La preuve, depuis son arrivée barbare à la tête de notre pays le 15 mars 2003. Il avait promis qu’il ne serait pas candidat en 2005, à l’issue de la transition, promesse qu’il n’a pas tenu et qui n’avait engagé que ceux qui y avaient cru comme des enfants de chœur la main sur le cœur. Aujourd’hui, il est encore président de la République.  


BOZIZE a pris solennellement des engagements lors du dialogue national de 2003 et du dialogue politique inclusif de 2008 sans jamais leur avoir donné un début d’exécution. Pire, pas une seule des recommandations de ces différentes assises n’a été mise en oeuvre, notamment celle relative à la formation d’un gouvernement d’union nationale recommandée par le dialogue politique inclusif de 2008 pour décrisper la situation politique et favoriser l’organisation d’élections libres et transparentes en 2010. Il réussira plutôt à repousser les élections en 2011, le temps de concevoir et mettre en œuvre son plan de fraudes massives non seulement pour gagner lui-même, mais aussi bombarder à l’Assemblée Nationale, femme, maîtresses, enfants, cousins et cousines, tantes et en exclure avec un sacré culot les principaux partis d’opposition pourtant mieux ancrés dans le pays que sa convergence KNK, formation composite et véritable nid d’opportunistes sans envergure aucune. Aujourd’hui, l’assemblée nationale est monocolore et le gouvernement est KNK.


 Sur la demande du Président Tchadien Idriss DEBY en visite le 05 mai 2012 à Bangui, François BOZIZE avait une fois de plus promis d’ouvrir un énième Dialogue Politique Inclusif avec ses opposants et les mouvements politico-militaires pour décrisper la situation politique née du hold-up électoral de 2011. Mais une fois DEBY reparti, BOZIZE égal à lui-même, méprisant et sûr de lui est resté campé dans sa logique d’humiliation et d’insultes des opposants centrafricains dont le seul crime est d’exprimer des points de vue différents du sien. Aujourd’hui, c’est le blocage sur le plan politique.

 

Il n’a jamais respecté les engagements pris lors des pourparlers de paix de 2007 avec les différentes rebellions. Il préfère débaucher les responsables opérationnels avec des pièces sonnantes et trébuchantes au lieu de mener de vraies discussions avec les vrais chefs rebelles.  Aujourd’hui, l’ensemble du territoire centrafricain à l’exception de Bangui est occupé par la rébellion Seleka.

   

Si le programme du DDR avait été effectivement mis en œuvre, on n’en serait pas là aujourd’hui avec l’occupation militaire du pays par les rebelles de SELEKA. Les 8 milliards de F CFA octroyés au Gouvernement Centrafricain par les autres pays membres de la CEMAC ont été gérés de façon totalement opaque par BOZIZE et son ex argentier et tout puissant Ministre d’Etat Sylvain NDOUTINGAÏ comme leur cagnotte personnelle. Le 1er décembre 2011, en effet, François BOZIZE déclarait lors d’une conférence de presse : « Les caisses du DDR sont vides. Cette situation nécessite des nouvelles négociations avec les partenaires financiers de la République Centrafricaine, pour renflouer la caisse ; les fonds qui ont permis de financer le début du processus de Désarmement Démobilisation et Réinsertion DDR, ont été injectés par la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC). Il est urgent d’engager des nouveaux pourparlers avec les partenaires financiers de la RCA. Nous sommes en négociations avec les Nations Unies, pour financer le DDR, dans le cadre du projet de Consolidation de la Paix ». BOZIZE a fait main basse sur cette manne financière des 8 milliards du DDR, mécontentant ainsi les destinataires des fonds et même les Chefs d’Etat de la CEMAC qui ont consenti beaucoup d’efforts financiers car ayant eux aussi des difficultés internes. L’opposition démocratique a, depuis cette déclaration de BOZIZE, réclamé en vain un audit financier du programme DDR. Abandonnés à leur triste sort, les rebelles ne pouvaient que s’organiser de la meilleure des manières pour faire valoir leurs droits, BOZIZE ne respectant et ne comprenant que le seul langage des armes. Aujourd’hui, l’ensemble du territoire à l’exception de Bangui est occupé par la rébellion Séléka.

 

BOZIZE est viscéralement allergique à tout dialogue avec l’opposition démocratique. Il a eu l’outrecuidance d’interdire les meetings et les manifestations politiques pourtant inscrits dans la loi fondamentale. BOZIZE a instrumentalisé les jeunes du KNK pour lapider les opposants qui tentent de se réunir. Il a également multiplié les atteintes à la liberté d’aller et de venir des opposants notamment Martin ZIGUELE et Nicolas TIANGAYE.


Grâce au combat constant et tenace du collectif FARE constitué après le hold-up électoral de 2011 et à l’incontestable et l’imposant succès militaire de SELEKA depuis le 10 décembre 2012, François BOZIZE se trouve dos au mur, et son masque est tombé, son vrai visage de Chef de bandes, de général incompétent et calamiteux est à découvert aux yeux de tous les Centrafricains et de l’opinion internationale y compris de ses rares soutiens.


Selon un proverbe africain : « on ne prend pas son fusil de chasse pour aller juste blesser le lion et le laisser en vie ; car un lion blessé revient toujours à la charge non seulement pour laver l’affront mais aussi pour tuer, déchiqueter et dévorer son agresseur ».


 BOZIZE est aujourd’hui un lion blessé et il dit en privé qu’il se vengera contre tous ses comploteurs et ennemis avant de quitter le pouvoir. Peut-on encore lui faire confiance ? Il doit partir !


  A bon entendeur, salut !

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Centrafrique-Presse.com - dans Opinion