Batangafo : 1 personne tuée et 240 maisons incendiées par des hommes armés
Mardi, 20 Mars 2012 14:58
1 personne tuée, 2 autres grièvement blessées et plus de 240 maisons incendiées. C’est le bilan d’une attaque commis par des hommes armés non identifiés le week-end dernier. L’évènement a eu lieu aux alentours de Batangafo et Kako (nord). Il s’agit entre autres des villages Ouima, Boutima et Ouana (nord).
« Ce drame, le 2ème du genre en moins d’un mois, a ainsi fait déplacer les populations affectées vers Batangafo. Malheureusement, la ville ne dispose d’aucune structure pour accueillir les fuyards », a indiqué un témoin joint ce 20 mars 2012, par Radio Ndeke Luka.
Les personnes déplacées par cet évènement se servent désespérément des troncs d’arbres pour s’abriter et sont dépourvues de tout : vivres, ustensiles de cuisine, vêtements voire couchage.
Le même témoin précise que les malfrats sont assimilés aux éleveurs. Toutefois, un d’entre eux atteint par balle lors de l’attaque, a été retrouvé non seulement armé, mais en tenue militaire.
Progressif retour des ONG humanitaires à Rafaï après 3 semaines de fuite
Radio Ndéké Luka Mardi, 20 Mars 2012 14:56
La sous-préfecture de Rafaï (est) reprend vie 3 semaines après l’attaque en février dernier du village Agoumar (4 kilomètres de la ville) par la LRA. Des ONG humanitaires reprennent progressivement leurs activités dans la ville.
Il s’agit du Comité International de la Croix Rouge CICR, Merlin, Mercy Corps et Première Urgence. Ces ONG avaient quitté la ville à cause des exactions perpétrées par les rebelles de l’Armée de Résistance du Seigneur sur la population civile. Elles avaient craint pour leur sécurité.
Selon un envoyé spécial de Radio Ndeke Luka qui a confirmé l’information le 19 mars 2012, « Rafaï porte encore les stigmates d’une ville meurtrie par les attaques de la LRA devenues récurrentes ces deniers temps ».
« La population vit dans une psychose généralisée. Il suffit de sortir dans les rues, quartiers et marchés pour se rendre à l’évidence de la prolifération des armes de fabrication artisanale », a indiqué l’envoyé spécial.
Les gens qui partent aux champs portent systématiquement sur eux leurs armes. Interrogés sur le mobile de ce port quotidien et inhabituel de ces armes, ces derniers ont déclaré que « ces armes leur servent de faire face à d’éventuelles attaques de la LRA ».
Même ceux qui restent à la maison, a-t-il constaté, ont « leurs armes accrochées au fauteuil ou à la chaise sur lesquels ils sont assis. Ils ont affirmé sans détour qu’ils sont obligés d’être sur le qui-vive pour protéger leurs familles. Car, les « Tongo-Tongo » (appellation locale de la LRA) sont imprévisibles avec la spontanéité de leurs attaques ».
« D’autres habitants ont affirmé que face à la démission de l’Etat, ils sont obligés d’assurer leur auto défense. A ce jour, il est presque impossible d’aller au-delà de 4 kilomètres de la ville de Rafaï sans courir le risque d’être kidnappé par ces bandits de grand chemin. D’ailleurs, un arrêté préfectoral fait interdiction à la population de se rendre dans les champs éloignés de la ville de Rafaï », a précisé l’envoyé spécial.
A titre de rappel, en 3 semaines, il y a eu 2 attaques. La 1ère le 23 février dernier perpétrée au village Agoumar : 6 personnes dont 3 femmes ont été prises en otage. Les 2 autres otages sont restés en captivité.
La 2èmeest celle du 17 mars dernier. Elle s’était produite à 30 kilomètres de Rafaï au village Bamboula sur l’axe Bangassou (est). 4 membres de l’équipage avaient eu la vie saine et sauve.