
APA Bangui 02-12-2009 (Centrafrique) Le président centrafricain, Francois Bozize, a tendu la main à la classe politique centrafricaine, afin de mettre fin à l’instabilité et à la misère chroniques dans son pays, a appris APA.
« J’en appelle à la classe politique pour que nous enterrions nos calculs politiciens et nos querelles intestines », a déclaré M. Bozizé, à la veille de la célébration du 51ème anniversaire de la création de la République centrafricaine.
Le chef de l’Etat a déploré que certains de ses compatriotes aient fait le choix des armes et de la violence pour exprimer leur désaccord sur la gestion des affaires du pays, en dépit de l’attention accordée à leur opinion dans le cadre des institutions de la transition ou lors de forums nationaux tels que le dialogue national de 2003 et le Dialogue politique inclusif de 2008.
M. Bozizé a souhaité que l’an 2010 soit une année prometteuse pour les élections futures. Pour mettre fin « à l’instabilité et à la misère chroniques », il a souhaité « que la Commission électorale indépendante redouble d’efforts dans les préparatifs des scrutins de 2010 », avec l’appui du gouvernement.
Le chef de l’Etat a, par ailleurs, invité le gouvernement, les forces de défense et de sécurité ainsi que la société civile à faire preuve de vigilance, afin que les scrutins à venir permettent de doter le pays de dirigeants qui le méritent.
Le 51ème anniversaire de la création de la RCA a
été marqué par plusieurs manifestations, dont le démarrage du tournoi de football de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), compétition qui doit s’achever le 14
décembre prochain.
NDLR : " Le chef de l’Etat a déploré que certains de ses compatriotes aient fait le choix des armes et de la violence pour exprimer leur
désaccord sur la gestion des affaires du pays". Bozizé peut déplorer tout ce qu'il veut mais lui aussi avait choisi la voie des armes et de la force pour s'emparer du pouvoir. Pourquoi ne
veut-il pas que d'autres fils du pays veuillent faire comme lui ?Le désaccord sur la gestion des affaires du pays porte notamment sur le non respect des droits de l'homme; les crimes et nombreux
assassinats de fils du pays dont les auteurs restent toujours impunis et bénéficient paradoxalement de la protection du président de la République lui-même, cas Olivier Koudémon, Eugène
Ngaikoisset et Anatole Ngaya par exemple; l'opacité et pratiques mafieuses dans l'exploitation des ressources naturelles du pays telles que le diamant, l'uranium, le bois etc...dont les
fruits ne profitent qu'à un petit groupe de parents et de proches du président de la République; pratique scandaleuse et outrancière du népotisme, tribalisme et régionalisme, la liste est très
longue à dresser.