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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 23:30

 

 

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Sebastian Chi Elvido quotidien Mutations 15 Avril 2011

L'incident s'est produit à la frontière au cours d'une partie de chasse illégale dans les forêts camerounaises. Des braconniers centrafricains ont tiré et blessé huit personnes, dont 6 Pygmées. C'était au cours d'une partie de chasse illégale il y a deux semaines dans les forêts de la Bouba-et-Ngoko, à l'Est du Cameroun. Parfait Afanda, un éco-garde qui était en patrouille avec ses collègues dans la partie envahie par les Centrafricains au moment de cet incident, raconte : «Ils ont tiré sur six Pygmées Baka qui créaient un passage dans une zone de chasse, blessant certains au dos et d'autres aux bras. Avant l'attaque, nous les avons encerclés et fait un tir de sommation auquel ils ont répliqué, ratant de peu de tuer un de nos collègues. Néanmoins, ils ont abandonné leur cargaison de viande de brousse et pris la fuite.»

Ce dernier ajoute : «Ces braconniers menacent sérieusement aussi bien la faune que les personnes vivant dans ces forêts. D'ailleurs, ils ont laissé un message selon lequel ils n'hésiteraient pas à tirer sur des éco-gardes camerounais au cas où ils les rencontreraient en forêt.»

Chasse cynégétique

Frederik Dumont, le directeur de Rainforest Safari, une zone de chasse sportive, a pris très au sérieux cette menace, au point de décider de suspendre les activités dans cette zone. Pour atteindre le territoire camerounais, ces chasseurs, tous armés de fusils de fabrication artisanale, passent par Bayanga, Salo et Zendi, des villages centrafricains. Et ce n'est pas leur seule voie d'accès sur les forêts camerounaises.

Selon Ottou Balla, le chef de service départemental de la Faune de la Boumba-et-Ngoko, «ils traversent les fleuves Sangha et Gobounou, et se livrent au braconnage dans les concessions forestières et les zones de chasse cynégétique autour des parcs nationaux de Lobeke et de Boumba-Bek.».

Selon les statistiques obtenues auprès du Fonds mondial pour la nature (Wwf) à Yokadouma, le combat engagé contre le braconnage depuis janvier 2011 a conduit à l'interpellation, et à la détention de 20 braconniers centrafricains.

Ces derniers ont été interpellés avec 10 fusils de chasse en leur possession, et sont depuis lors gardés à vue à la prison de Yokadouma. Au cours de leur interrogatoire à la délégation départementale des Forêts et de la Faune de la Boumba-et-Ngoko à Yokadouma, les accusés ont déclaré qu'ils sont fournis en armes de feu et automatiques à partir de Salo et Nola, des localités de la République centrafricaine.

Au cours du même interrogatoire, ils ont avoué au chef de service départemental de la Faune qu'ils tuent toutes les espèces fauniques, avec une préférence pour les éléphants, les gorilles, les chimpanzés et les panthères.

Pour justifier leur intérêt pour la chasse dans les forêts camerounaises, les braconniers centrafricains évoquent non seulement la disparition des espèces fauniques dans leurs forêts, mais aussi le fait qu'ils ignorent les limites des frontières entre la Centrafrique et le Cameroun.

 

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