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24 juin 2011 5 24 /06 /juin /2011 01:39

 

 

 

 

Claude-Richard-Gouandja.jpg

 

                    Claude Richard Gouandjia ici à gauche

 

 

Le samedi 18 juin 2011, le ministre de la sécurité publique, de l’émigration-immigration a présidé une réunion avec les opérateurs économiques libanais en son cabinet. Il était question pour le membre du gouvernement de toucher du doigt les différents problèmes auxquels sont confrontés les responsables des sociétés de la place dont l’épineux problème du racket.

Dans son intervention, le ministre de la sécurité publique, de l’émigration-immigration, Claude Richard Gouandjia a précisé le bien-fondé de sa démarche. Celle-ci consiste, comme il est de coutume, à s’entretenir avec les opérateurs économiques qui constituent les poumons de développement afin de leur garantir une paix sociale car il n’y a pas développement sans la paix ni la sécurité. Pour cela, il faut une sécurité et un ordre public confiants, dynamique et forts, seul gage pour défendre les intérêts meubles et immeubles des hommes et femmes d’affaires nationaux ou étrangers qui veulent s’installer en Centrafrique pour apporter leur contribution tous azimuts dans l’œuvre de reconstruction du Centrafrique a-t-il précisé.

Le ministre de la sécurité publique a rappelé avec amertume les moments tumultueux que notre pays a vécus par le passé.

Il a reconnu que beaucoup d’opérateurs économiques ont perdu leurs biens meubles et immeubles par la faute de certains Centrafricains avides de pouvoir. Fort de tout ce qui précède, le gouvernement ne ménagera aucun effort pour garantir une paix sociale et commerciale attrayante pour tout opérateur économique qui veut investir, qu’il soit Centrafricain ou étranger. Il n’y a pas d’investissement sans garantie sécuritaire. Pour cela, le ministre Claude Richard Gouandjia a martelé qu’il est engagé à garantir leurs intérêts par tous les moyens légaux que leur confèrent les institutions. Il leur a posé la question de savoir quelles sont leurs préoccupations de l’heure pour qu’il puisse y faire face sans complaisance. Est-ce avec l’Etat que nous sommes, est ce avec les forces de l’ordre que nous gérons ? Nous sommes à l’écoute.

Le ministre de la sécurité publique est allé droit au but en soulignant qu’il lui a été sifflé à l’oreille que de nombreux fils du pays se passant pour des gendarmes ou des policiers sillonnent les sociétés dans le but de racketter les responsables. Parfois ils menacent les opérateurs économiques en donnant les noms de hautes personnalités de ce pays ou en brandissant leurs cartes professionnelles pour leur faire peur juste pour obtenir de l’argent etc… Il est instruit de tout cela et le Président de la République n’a jamais toléré de telles pratiques qui n’ont pour seul but que de ternir l’image de notre pays.  N’a-t-il pas dit que la récréation est finie ? Il n’y aura pas de demi-mesure pour les abus d’autorité exercés pour ces fils égarés auprès des opérateurs économiques encore moins auprès des commerçants libanais qui offrent et qui continuent d’offrir des opportunités à la population centrafricaine, ce dont nous sommes reconnaissants. Toutefois, le ministre a signifié à ses interlocuteurs qu’il leur sera présenté à temps opportun lorsque les besoins se feront sentir, d’apporter leurs concours moral et matériel comme ils le font déjà en tant que Centrafricains à part entière pour les uns et ceux qui ont accepté volontairement de prendre la nationalité centrafricaine pour les autres.

Le ministre Claude Richard Gouandjia a conseillé à ces opérateurs économiques de désigner leurs représentants pour la facilitation de l’information. En réponse, ils ont dit au ministre que pour l’heure les tracasseries ne manquent jamais. Pour une première prise de contact ils n’ont pas beaucoup de chose à dire mais dans l’ensemble ils ont exprimé leur regret par rapport à la question de la nationalité centrafricaine qu’ils obtiennent difficilement quand bien même beaucoup d’entre eux sont nés ici. Le ministre les a rassurés qu’il serait leur fidèle porte-parole auprès du Président de la République. Toutes les grosses pointures de la colonie libanaise en Centrafrique présentes à Bangui ont pris part à cette réunion.  

Le Citoyen n° 3643 du 20 juin 2011

 

NDLR : On pourrait facilement se laisser prendre aux bonnes intentions et à la démarche de ce ministre de Bozizé qui n’est autre que celui là-même qui avait créé à la veille des dernières élections, la tristement célèbre association politique « BOZIZE DOIT RESTER » en abrégé BDR. Il s’était particulièrement enrichi par le racket des sociétés de téléphonie, notamment Télécel, et la spoliation des revendeurs grossistes de cartes de crédit téléphoniques prépayées. C’est en révélant son manège malhonnête que Centrafrique-Presse s’était attiré les foudres de Claude Richard Gouandjia, à l’époque tout puissant agent de renseignement patenté de Bozizé au tristement célèbre Bureau National de Documentation(BND). Il avait tenté en vain de financer sur le web auprès de certains sites centrafricains qui avaient refusé ses offres, une vile campagne de dénigrement du Directeur de publication de Centrafrique-Presse.

On se souviendra que ce même Claude Richard Gouandjia avait aussi orchestré entre temps une mensongère campagne dans la presse nationale tendant à accuser les plus hautes autorités de Brazzaville et  de la France de chercher à renverser Bozizé du pouvoir.

 C’est ce même Gouandjia qui, devenu aujourd’hui ministre de la sécurité, de l’émigration-immigration de Bozizé qui l’a ainsi récompensé pour services rendus, vient tenter de faire croire qu’il va mener le combat contre les racketteurs des commerçants libanais. C’est sans doute l’hommage du vice à la vertu mais personne ne peut prendre un tel personnage au sérieux. Ses propos devant les commerçants ici rapportés par notre confrère signifient plutôt que ce ministre veut lui-même être le seul à opérer le racket de ces Libanais qui eux à leur tour les feront payer la note en bout de chaîne aux consommateurs centrafricains qui dépendent et continuent malheureusement de dépendre d’eux. Au demeurant, ces derniers ont clairement fait comprendre à Gouandjia que leur souci de l’heure n’était pas le racket mais la trop longue durée de leurs démarches pour acquérir la nationalité centrafricaine. Autrement dit, le ministre est hors sujet puisqu’il les a réunis pour poser un faux problème.  

Une phrase du ministre mérite quelques commentaires. Il a en effet déclaré : « beaucoup d’opérateurs économiques ont perdu leurs biens meubles et immeubles par la faute de certains Centrafricains avides de pouvoir ». De quels Centrafricains s’agit-il si ce n’est de son patron Bozizé lui-même dont les nombreuses tentatives de s’emparer du pouvoir par la force des armes ont mis la RCA à feu et à sang, occasionné des tueries, des destructions massives du faible tissu économique du pays. De quel avide de pouvoir veut-il parler si ce n'est du même Bozizé ?   

 

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