Noel RAMADAN
APA - Bangui 01-05-2010 (Centrafrique) Plusieurs milliers des travailleurs centrafricains, affiliés sous la bannière des différentes centrales syndicales, ont pris part à un défilé marquant les festivités de la fête du travail, ce samedi sur l’Avenue des Martyrs, à Bangui, en présence du chef de l’Etat, François Bozizé.
Sur une des banderoles déployées à l’occasion, on pouvait notamment lire : ‘’ une élection transparente démocratique pour une cohésion sociale’’.
Le Secrétaire Général Adjoint de l’Union Syndicale des Travailleurs de Centrafrique, Noël Ramadan, a indiqué que ces dernières années, des avancées positives ont été faites par le gouvernement centrafricain, notamment en ce qui concerne le paiement régulier de salaires, l’apurement des arriérés de salaires dus par l’actuel régime et l’adoption d’un nouveau code du travail.
Cependant, a fait remarquer Noël Ramadan, beaucoup reste à faire, notamment en ce qui concerne le déblocage total des effets financiers des avancements dans la fonction publique ; l’apurement des arriérés de salaires des précédents régimes (le Rassemblement Démocratique Centrafricain et le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain), la revalorisation des allocations familiales et de la grille indiciaire enfin la publication du décret d’application de la loi portant statut général de la fonction publique, consigné dans le cahier de charges.
NDLR : Le paiement plus ou moins régulier des salaires des fonctionnaires ne saurait constituer à lui seul, une politique de développement d'un pays au regard du nombre des agents de l'Etat ( à peine 20.000 fonctionnaires sur une population de 4,5 millions d'habitants ). Le paiement des salaires aux agents de l'Etat n'est pas une faveur que fait Bozizé. C'est un droit que l'Etat doit aux fonctionnaires qui travaillent. Il faut d'ailleurs voir à quel prix le pouvoir parvient-t-on à payer ces salaires. C'est à la suite d'un considérable endettement du trésor public vis à vis des banques de la place. Bozizé pense donc à tort que cela suffit à le rendre populaire et le fera réélire. On verra bien ce qui sortira des urnes.