Les transporteurs centrafricains broient du noir en ce moment car nombre d’entre eux se plaignent du fait qu’ils sont lésés dans l’entente conventionnelle entre les gouvernements centrafricain et tchadien pour le transport des produits pétroliers issus de la raffinerie de Djermaya vers la République centrafricaine. D’après une enquête de CAP, le ministre délégué aux mines Léopold Mboli Fatran était allé signer avec les autorités tchadiennes une convention aux termes de laquelle 65 % du marché du transport des produits pétroliers tchadiens devait revenir aux transporteurs centrafricains.
Force est malheureusement de constater que ces derniers n’y voient que du feu car dans les faits, c’est 100% de ce transport qui est assuré par les transports tchadiens. Selon certains transporteurs, cette convention n’est aucunement respectée ou dans certains cas, ce sont certaines personnalités du pays qui, possédant de gros camions, se taillent la part du lion au détriment des petits transporteurs qui ont pourtant acquitté les divers droits et taxes à cet effet.
Le quota de 65% de fret alloué à la République centrafricaine dans cette convention, est gérée par le Bureau d’affrètement
routier en Centrafrique (BARC) véritable vache à lait du ministre d’Etat aux transports le sulfureux Anicet Parfait Mbay. Du coup, on n’est pas loin de penser que dans cette répartition, il y a des magouilles qui se font pour pouvoir obtenir une partie de ce
marché. Puisque le ridicule ne tue jamais le centrafricain, on laisse donc passer la plus grosse partie du marché au bénéfice des tchadiens. Seuls quelques gros transporteursparviennent à tirer
leur épingle du jeu avec l'appui des ministres ci-dessus cités.
Selon une autre source, la signature de cette convention qui est l’objet d’un des déplacements du ministre délégué Mboli Fatran à Ndjaména, ne serait que du bluff ou encore un vrai marché de dupes. Le bureau du Groupement des transporteurs centrafricains (GTC) qui ne se reconnaît pas dans cette convention avec le gouvernement tchadien pour le transport du pétrole du Tchad vers la République centrafricaine.
La plupart des transporteurs centrafricains qui sont les dindons de cette grossière farce sont contraints à garer purement et simplement leurs camions. En attendant, ce sont les camions citernes tchadiens qui défoncent et abîment la route nationale n° 1 avec les impressionnants convois qu’ils constituent pour livrer les hydrocarbures aux malheureux Centrafricains.
Rédaction CAP