APA – Dakar - 12-02-2010 - Le président de la Commission électorale nationale autonome (CENA) du Sénégal, Doudou Ndir, a promis vendredi à Dakar qu’il « n’y aura pas de favoritisme, ni de parti pris » dans l’exercice de ses fonctions en perspectives des prochaines joutes électorales de 2012.
« Non, non, il ne peut pas y avoir de favoritisme, ni de parti pris. Vous voyez le serment que je viens de prononcer. Ce qu’il y a lieu de retenir, c’est l’impartialité dans le comportement de tous les membres de la CENA », a-t-il répondu à la presse sur un éventuel favoritisme des membres de la CENA dans le processus électoral.
"Et qui dit impartialité dit définitivement qu’il a tourné le dos à prendre partie pour un acteur plutôt que pour un autre’’ a souligné le président de la CENA.
’’Nous avons un rôle d’arbitre, pourquoi voulez-vous qu’ayant un rôle d’arbitre, nous privilégions un comportement plutôt qu’un autre comportement ?’’, a-t-il lancé aux journalistes.
Le président de la CENA sénégalaise, un magistrat, a été installé dans ses nouvelles fonctions de président de la CENA, le 12 janvier dernier, en remplacement d’un autre magistrat à la retraite, Moustapha Touré.
M. Ndir, installé dans ses nouvelles fonctions de président de la CENA, le 12 janvier dernier, s’exprimait juste après avoir prêté serment devant le Conseil constitutionnel du Sénégal.
Il a prêté serment en même temps que le colonel Momar Guèye, un autre nouveau membre de cet organe chargé de superviser le processus électoral au Sénégal.
NDLR : Au Sénégal, c’est parmi les magistrats qu’on choisit et désigne les personnalités susceptibles de diriger la commission électorale nationale. En Centrafrique, on cherche plutôt les médiocres et les nuls. C’est ainsi que le pouvoir de Bangui est allé jusqu'à fouiller parmi les anciens chauffeurs d’ambassade recyclés en « pasteurs » autoproclamés pour dénicher le président de CEI. Dès lors, doit-t-on s’étonner que de gros problèmes surviennent, comme c’est le cas actuellement à Bangui où l’opposition récuse fortement le vrai faux pasteur Joseph Binguimalé sur la gestion duquel, Bozizé a été contraint d’ordonner malgré lui un audit, trois mois seulement après la prestation de serment et prise de fonction de celui-ci. La transparence et l'impartialité qu'on cherche à atteindre au Sénégal sont loin hélas, d'être la préoccupation des tenants du pouvoir à Bangui. Leur volonté de contrôle et d'assujetissement de la commission électorale pour frauder les prochaines élections ne fait l'ombre d'aucun doute.