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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 01:38

 

 

 

 

 

Pr-Ngerekata.JPG

 

 

 

La conférence de presse du Pr Gaston Mandata Nguérékata s’est déroulée comme prévue, ce lundi 13 aout 2012, 7 rue des Carmes 75005 Paris.

Une cinquantaine de participants, personnalités, responsables associatifs et politiques, jeunes et femmes, ont répondu présents.

Le professeur a annoncé officiellement la création d’un Conseil National de la Renaissance Centrafricaine (CNRC) qui est une plateforme républicaine de dialogue devant rassembler tous les compatriotes.

Cette méthode et cette démarche visent à la création à terme d’un espace  politique alternatif qui rassemblerait toutes les intelligences et les forces acquises à un changement démocratique rapide.

Au nom de la Renaissance Centrafricaine, il a appelé à la constitution sans délai d’un Front pour le Changement et le Redressement National.

Cette invitation a été formulée en direction des acteurs politiques, économiques et sociaux et a tous les centrafricaines et centrafricains.

Le Pr Nguérékata a profité de l’occasion pour lancer un vibrant appel à tous les Centrafricains et Centrafricaines pour se mobiliser, unis pour réaliser l’objectif de la Renaissance Nationale.

 

 

 

 

 

DÉCLARATION LIMINAIRE A LA CONFERENCE DE PRESSE DU

Pr Gaston MANDATA NGUEREKATA

 

Paris, 13 août 2012

 

 

Gaston-Nguerekata-CP.JPG

 

Mesdames et Messieurs les représentants des organes de presse,
Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi de remercier d’abord mes compatriotes de France de leur accueil si chaleureux et de leur adresser une très bonne fête d’indépendance, puisque, aujourd’hui, 13 août 2012, nous autres Centrafricains, célébrons le 52e anniversaire de notre accession à la souveraineté internationale.

Je veux aussi remercier tous ceux qui ont permis que cette rencontre ait lieu.

J’aurais aimé vous rencontrer, non pas à Paris, mais à Bangui, naguère « ville de pari » qui, malheureusement aujourd’hui, ressemble à une Limousine cubaine, parce que figée dans le temps.

Toutefois, cette amertume ne sera que de courte durée. Car, entre la République Centrafricaine et la France, l’Histoire a tissé les liens d’une amitié que nul ne peut défaire. Cette amitié est forte et sincère. C’est pour cela que j’ai souhaité lancer, de Paris, un appel au sursaut à toutes les forces vives de la Nation afin qu’elles se mobilisent pour sortir notre pays de l’abîme. 

Je veux, ce soir, m’adresser à tous les Centrafricains qui sont si semblables les uns des autres, qui parlent la même langue, le Sango, ciment de l’unité nationale, qui ont les mêmes coutumes, la même culture, la même histoire, qui sont frères dans la souffrance, frères dans l’humiliation et frères dans l’espérance. 

À l’heure où je parle, j’ai une pensée pour tous les habitants de ce pays meurtri, et en particulier pour les nombreux jeunes qui se battent contre le chômage, la famine, la pauvreté, la misère criarde, l’ignorance et la maladie. Nul besoin de forcer le trait, de noircir le tableau. La situation catastrophique du pays parle d’elle-même. 

 

Mesdames et Messieurs

Comme chacun le sait, ce rendez-vous se tient à un moment crucial de l’évolution de notre pays. Après avoir subi, près de dix ans, le régime autoritaire et incompétent de François Bozizé, la République   Centrafricaine entre dans la période active qui devrait préparer les conditions d’une alternance démocratique destinée à donner une nouvelle chance à la reconstruction de ce pays ruiné et qui est en quête d’une nouvelle raison d’espérer.

Il est vital que cette alternance démocratique s’effectue dans l’harmonie, c’est-à-dire dans la paix, dans le calme, dans la transparence et l’équité. Notre pays ne peut plus se permettre des dérapages susceptibles de le replonger dans les affres de la division, de la haine et de la violence. C’est pourquoi nous lançons un appel solennel aux principaux acteurs de la vie politique, à tous les leaders d’opinion, à tous les Centrafricains, pour que chacun agisse de telle sorte que le changement de régime souhaité ne donne pas lieu à un retour en arrière. Ce serait suicidaire pour ce pays, marqué par une longue période d’incurie.

Dans ce sens, nous avons des raisons sérieuses de nous inquiéter, quand nous assistons aux manœuvres tendant à favoriser la dévolution monarchique du pouvoir de l’État et quand nous entendons des arguties les plus abjectes, vantant les supposées réalisations de ce régime agonisant qui a livré notre pays aux hordes d’envahisseurs étrangers telles que celles de l’Ougandais Joseph Kony ou du Tchadien Baba Laddé et aux rébellions locales qui pillent les villages, poussant nos compatriotes sur le chemin de l’exil.

Nous avons le net sentiment que la préoccupation des tenants de l’actuel pouvoir clanique demeure la marginalisation des concurrents sérieux et des partis politiques de l’opposition, qui font toujours l’objet d’une diabolisation certaine, alors que l’urgence est ailleurs. L’urgence en effet est la reconstruction de tous les ponts de Bangui qui se sont effondrés. L’urgence est la garantie de l’intégrité du territoire national et la sécurisation des personnes et des biens ! L’urgence c’est de remplir le panier de la ménagère, car aucun Centrafricain ne souhaite aller au paradis le ventre vide.

Malgré cela, nous demeurons convaincus que la préoccupation du régime reste la modification de la Constitution du 23 décembre 2004,  afin de faire sauter la limitation du nombre de mandat et ainsi permettre à l’actuel président qui exerce son deuxième et dernier mandat, de prolonger son bail à la tête du pays avec le bilan que l’on sait. 

Notre inquiétude est d’autant plus fondée que le pouvoir en place poursuit inexorablement sa politique de terre brûlée, d’intimidation d’adversaires, d’exécutions extrajudiciaires qui tendent à être banalisées. Ce qui s’est passé ces derniers jours avec le limogeage de certains ministres pourtant présentés comme des proches parmi les proches du chef de l’État et dont le tort aurait été de lorgner vers le fauteuil présidentiel, illustre parfaitement le fait qu’il existe un risque certain de retour à des mœurs du passé. Les menaces et les intimidations proférées ces derniers jours ainsi que le regain d’activités des faiseurs de fiches ne laissent rien présager de bon quant au sort de la démocratie, de la liberté et des droits de l’homme. La liberté, la démocratie et le respect des droits de l’homme sont des acquis communs de la lutte multiforme de millions de Centrafricains. Les démocrates Centrafricains ont le devoir de redoubler de vigilance pour empêcher leur remise en cause. La banalisation des atteintes aux droits de l’homme conduit toujours à des réveils douloureux, quand l’impunité finit par convaincre les auteurs des actes répréhensibles qu’ils peuvent tout se permettre. Certains pays africains comme le Mali font aujourd’hui la douloureuse expérience de cette insuffisance de vigilance.

Chez nous, depuis le changement d’Octobre 1993 et celui du 15 Mars 2003, nous avons vu les dégâts que les approches purement partisanes de la gestion de la chose publique ont produits. Politique d’exclusion, tribalisme, clientélisme. La problématique de l’alternative au régime actuel dépasse donc le cadre des 53 partis politiques. Je ne veux pas en créer un de plus. C’est pourquoi, j’invite les uns et les autres à rejoindre un espace politique ouvert, large, rassembleur et fédérateur des intelligences Centrafricaines qui sont multiples. Celui de Renaissance Centrafricaine (R-CA). Je vous en expose brièvement les bases fondamentales et je vous demande de vous en emparer, car j’ai la conviction que c’est ensemble que nous ferons renaître notre pays.

En tout état de cause adhérer à Renaissance Centrafricaine c’est souscrire et s’engager pour

8 principes fondamentaux

   
   

-       Le principe de l’autorité de l’Etat: démocratie participative et suprématie de la loi.

-       Le principe de liberté d’agir dans les domaines de l’économie, de la culture, et du renforcement des liens sociaux et de la solidarité nationale

-       Le principe et l’exercice de notre pleine souveraineté sur nos ressources stratégiques (les Hommes, les mines, la biodiversité et la jeunesse)

-       Le principe d’un peuple et d’un pays ouverts à toutes les intelligences et aux savoir faire venus d’ailleurs

-       Le principe de l’impunité des crimes et des délits et la réconciliation nationale

-       Le principe de l’éducation, de la formation et de la valorisation du sango patrimoine national

-       Le principe de la dignité, de la fraternité, du travail et de la juste récompense

-       Le principe de l’union et de l’intégration africaine, de la paix dans le monde et du dialogue interreligieux.

R-CA s’appuie sur 6 leviers

- Politique de sécurité, de défense et de citoyenneté
- Politique économique et financière
- Politique d’infrastructures, de décentralisation, de libre administration locale, de désenclavement et d’aménagement du territoire
- Politique de solidarité nationale, de concertation et de dialogue social et de justice

- Politique éducative et culturelle

- Politique étrangère, d’intégration africaine et de coopération internationale

R-CA a 7 forces motrices                            

-       Les femmes

-       La jeunesse

-       L’armée

-       Les acteurs économiques notamment les paysans

-       Les TPP (travailleurs du public et du privé)

-       La diaspora et les ONG

-       Les anciens et les experts étrangers cadrés par nos soins

Les priorités et le projet politique, chacun de vous ici, au pays et partout où se trouvent des centrafricaines et des centrafricains, chacun participera directement à sa définition, à sa promotion et à sa mise en oeuvre.

Dans l’immédiat, l’intérêt supérieur de notre nation commande que nous conjuguions nos efforts pour préparer le retour à la confiance entre nous, et cela passe par la constitution d’une véritable plate-forme républicaine qui rassemblerait toutes les forces acquises au changement.

Aujourd’hui, par ma voix, la Renaissance centrafricaine (R-CA) lance un vibrant appel à tous ceux qui sont attachés à la paix et à la concorde nationale, qu’il s’agisse de partis politiques, de syndicats, de confessions religieuses ou d’autres organisations de la société civile, pour qu’elles constituent rapidement un vaste Front pour le Changement et le Redressement de la Nation (FCRN), une union qui pèserait suffisamment lourd pour dissuader quiconque serait tenté de confisquer le pouvoir de l’État. 

Au-delà de la préoccupation immédiate concernant la préparation des conditions d’une alternance démocratique, le Front pour le Changement et le Redressement de la Nation peut devenir la colonne vertébrale d’une démarche véritablement consensuelle destinée à la reconstruction de notre pays. C’est la condition sine qua none pour créer un environnement politique favorable au retour de la confiance entre les Centrafricains, après les années de division, de haine tribale et de gabégies.

Nous considérons que le retour de la confiance entre nous est de nature à favoriser le retour de la confiance avec nos partenaires extérieurs. Ceux-ci, en nous voyant décidés à enterrer la hache de guerre, à jeter la rancune dans l’Oubangui, et à tendre tous nos efforts vers la consolidation de la paix, comprendront que nous sommes enfin décidés à œuvrer au développement de notre pays. Avec cette union, nul ne viendra nous redire « qu’il n’y a personne » pour remplacer le moment venu, l’actuel Président de la République. 

En appelant à la constitution d’un tel Rassemblement, la Renaissance Centrafricaine (R-CA) ne nourrit aucune velléité d’hégémonie. Nous ne cherchons nullement à caporaliser, à dominer. Bien au contraire : nous jugeons indispensable de garantir l’autonomie et la liberté d’action de chaque parti ou association. L’expression plurielle des opinions est un facteur d’enrichissement du débat démocratique. Nous-mêmes tenons trop à notre liberté de jugement pour chercher à imposer quoi que ce soit aux autres.

Nous entendons simplement servir la cause nationale avec les autres, tous les autres, sans exclusive. Quand il est question de salut de la nation, les orgueils, les ambitions personnelles ou les petits calculs devraient être abandonnés.

. Nous avons en commun une obligation, une exigence ;

ü  gagner les prochaines élections,

ü  gagner pour les idées et les propositions que nous portons,

ü  gagner pour les valeurs de la démocratie,

ü  gagner pour la REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

Encore une fois, merci à tous. Je me tiens à votre disposition pour répondre à toutes les questions que vous voudrez bien me poser.

 

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  journalistes et compatriotes lors de la conférence de presse

 

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