ANNONCE DU MAGAZINE AFRIQUE NOUVELLE
www.afriquenouvelle.fr / afriquenouvelle@netcourrier.com
Le numéro 4 du magazine Afrique Nouvelle désormais disponible. Ce numéro est en vente exclusivement en Afrique, chez tous les marchands de journaux.
En kiosque le 10 juillet 2012.
Avec au sommaire :
Le portrait de Denis Christel Sassou Nguesso, tel que cela n’avait jamais été fait auparavant. À 38 ans, le fils du président congolais figure parmi les candidats du Parti congolais du travail (PCT) aux législatives du 15 juillet 2012. Il se présente à Oyo, fief du chef de l'État, à plus de 400 km au nord de la capitale.
Politique
L’Afrique n’attend rien ou presque de François Hollande
Centrafrique :
Sylvain Ndoutuingaï, chute et fin ?
Société
Mauvais présage pour l’Égypte ?
Une interview exclusive de Jacques Colibert, expert comptable, co-auteur du livre, Les normes IPSAS et le secteur public.
Et un édito décapant d’Adrien Poussou : L’Afrique, nouvelle terre promise !
Ce que je dis
Le Vieux Continent est en grande difficulté et ne cesse de patiner, l’Asie s’envole, les États-Unis d’Amérique s’enfoncent à vue d’œil, l’Amérique du Sud se tétanise mais tente de monter en puissance, alors l’Afrique noire intéresse et excite tout le monde.
Alors qu’il y a cinquante ans, on la disait (surtout les anciens colons occidentaux) mal partie, incapable de se gérer convenablement, abandonnée aux personnages dont la brutalité se confondait avec l’ignorance des enjeux du siècle dernier, on lui promet aujourd’hui un avenir radieux. Ces lendemains meilleurs se feront non seulement grâce à une démographie explosive – 2 milliards d’hommes pourraient y vivre en 2050, soit plus qu’en Chine –, et à un taux de croissance qui fait rêver, mais également grâce à certains pays qui, après avoir pris conscience des enjeux, tirent remarquablement leur épingle du jeu.
Je pense notamment à l’Afrique du Sud qui, avec son or, ses mines et son industrie, devient une puissance économique et militaire incontestable, dont la voix compte. Le pétrole met l’Angola sur un haut pavois. Le pays s’est même offert le luxe d’apporter une aide financière au Portugal, l’ancienne puissance coloniale. Quelques démocraties, comme le Ghana, donnent l’exemple d’une appréciable maturité politique. La Guinée équatoriale qui s’est découvert une passion, celle de ressembler aux Émirats pétroliers du Golfe, s’en sort formidablement.
Malheureusement, le pire gît encore dans quelques contrées africaines. Par exemple au Congo-Kinshasa, où l’État ubuesque ne gouverne que ce qu’il peut sur un territoire aussi grand que plusieurs pays réunis. Sur les côtes ouest du continent, le Mali, État désormais éclaté, nous offre l’image d’un cauchemar stratégique, humanitaire et politique. Ce pays, jadis havre de paix, bascule doucement mais presque sûrement dans un processus de somalisation qui hante toute l’Afrique, le Maghreb et l’Europe. Le monde entier s’inquiète donc de la création d’un nouveau Tora Bora (le sanctuaire afghan de Ben Laden) dans cette partie du Sahel. Nous sommes tous effarés par la mainmise brutale des groupes islamistes les plus intransigeants, sur ce qui reste des populations de l’Azawad : la filiale d’Al-Qaïda, Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) et le mouvement islamiste d’Ansar Eddine y disposent de milliers d’hommes prêts à tout et contrôlent les trois grandes régions du Nord. Le malheur, c’est que les rebelles du Mouvement de libération de l’Azawad et les djihadistes ont une puissance de feu supérieure à celle de l’armée malienne, incapable de reprendre l’offensive, parce qu’empêtrée dans l’imbroglio politico-tragique de Bamako. L’espoir demeure tout de même, puisque la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest tente de reprendre la main, avec peu de succès pour le moment. Mais la voie de la paix est souvent compliquée.
En conclusion ? L’Afrique se porte mieux aujourd’hui qu’il a quelques années. Elle s’éveille. Sa démocratie s’installe sur les cendres des démocratures du passé. Son art et sa culture se portent comme un charme mais conjuguent encore au présent, la misère et la pauvreté. Cependant, pas d’inquiétude : notre légendaire solidarité fera le reste. Le continent a donc actuellement les atouts du prochain eldorado. Mais à une seule condition : que l’on soit vigilants et que l’on travaille inlassablement.