La situation politique et sécuritaire en République Centrafricaine, nous impose de porter à la connaissance de l'opinion publique nationale et internationale, certains faits particulièrement gravissimes, d'atteintes aux droits humains causées par le pouvoir du général d'armée, député, pasteur, président de la république et ministre de la défense François Bozizé. Nous, nous étonnons du mutisme et de 'l'indifférence' de certains organismes du système des nations unis en Centrafrique, sur cette situation de violation des droits humains. Notre démarche ici, vise à prévenir la reproduction du cas de la disparition de Charles Massi, qui demeure à ce jour toujours non élucidée. Nous craignons donc, à juste titre la disparition de ces otages du clan Bozizé.
C'est pourquoi, nous lançons un appel pour la mise en place d'une commission d'enquête international, qui se penchera sur ce problème de la prison de Guantanamo/Bossembélé. Contrairement à ce qui a été dit par François Bozizé, qu'il n'existerait pas en République Centrafricaine, des prisonniers politiques. En effet, Il existe bel et bien à BOSSEMBELE, ville située à moins de 200 kms de Bangui, un camp militaire qui abrite en son sein, une sinistre prison surnommée par le clan de Bozizé 'GUANTANAMO'. Cette sinistre prison n'a aucune existence légale et judiciaire, dans le sens où, elle est en dehors du contrôle de la justice. Elle dépend directement et uniquement de l'autorité de Bozizé. Ce Guantanamo version centrafricaine, est sous la garde exclusive des bérets verts, qui sont les éléments de la garde présidentielle.
Les informations que nous avons pu recueillir, nous révèlent que ce camp militaire, qui abrite cette prison est placé sous le commandement d'un mercenaire français, épaulé par 2 centrafricains (Junior Ndaiboye et Ngaïndiro respectivement lieutenant et sous-lieutenant). Cette sinistre prison, est destinée à recevoir les prisonniers personnels de Bozizé et de sa famille. Prisonniers personnels, car kidnappés par les militaires à la solde du clan Bozizé, sans aucun motif connu de la justice centrafricaine, ni mandat d'arrêt.
Les malheureux torturés qui sont retenus dans cette prison, n'ont d'autre tort que celui d'avoir été indexé par le clan, comme de potentiels ennemis de leur pouvoir. Ainsi, nous apprenons que certains des malheureux otages du clan Bozizé dans cette prison, ne doivent leur calvaire, qu'au fait d'avoir été des collaborateurs de ministres bannis par le pouvoir. Ou encore, parce qu'ils ont refusé de céder aux intimidations prédatrices du clan, qui n'a d'autres occupations que le racket des opérateurs économiques.
Pour certains, ils doivent leur triste sort à des accusations loufoques d'atteintes à la sécurité du président de la république. Cela signifie qu'ils critiquent le pouvoir en place. Ce sont donc, des prisonniers d'opinions ou politiques. Ces accusations fantaisistes et inspirées par des desseins de spoliation, sont toujours portées par les services de renseignements personnel du président de la république, constitué d'agents non formés et d'un cynisme inspiré par leur Chef suprême.
Nous avons pu nous procurer ces informations, par le canal de certains militaires en poste au sein même de ce camp militaire et de sa prison, et qui ne supportent plus de participer malgré eux à cette atteinte aux droits humains. Les sévices corporels et moraux qui sont infligés à ces otages sont dignes du moyen âge : Privés de visites, de soins, d'hygiène, de nourriture, ils sont de plus torturés quasi quotidiennement pour certains d'entre eux. Au moment où nous rédigeons cette dénonciation, nous avons pu recueillir une liste non exhaustive de certains des otages de Bozizé retenus dans cette prison.
Il s'agit des personnes dont les noms suivent :
- Jean Bianga
- Moussa Crépin
- Serge Magna
- Nouhtou
- Yaya Idriss
- Amadou Tidjiane
- Abdoulaye Hamat
- Dido Hamat
- Chaïbou abraham
- Théophile Malembo
- Marcel Nzelou
- Onun Egibe
- Arthur Humé
- Goni Mandja
- Junior Ogrembé
- Tano Max
En ce moment, où il est plus que jamais nécessaire de trouver des solutions à la crise politico-militaire de la RCA, il est important et indispensable que le sort de tous les prisonniers de cette prison soit pris en compte afin qu'ils soient protégés et rendus à leur famille respective. Et, nous demandons le démantèlement pur et simple de cette sinistre prison. Ces actes hors la loi du pouvoir de Bozizé, constituent une atteinte grave aux droits humains, et ne peuvent plus être tolérés. Ces actes sont réprimés par la Cour pénale internationale.
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