Le début de la fin du règne de Bozizé?
Le président centrafricain n'a toujours pas réagi à l'avancée des troupes rebelles vers la capitale.
Depuis le début d’après-midi du 22 mars, les nouvelles parvenant de Centrafrique disent toutes que les rebelles de la Séléka sont aux portes de Bangui.
Seulement, François Bozizé, le président centrafricain resté «invisible» et «inaudible» depuis le début de l’attaque. Aucune déclaration de la part de celui dont les troupes rebelles exigent aujourd'hui, purement et simplement le départ.
Selon une source gouvernementale citée par RFI, il serait de retour dans son pays, après avoir effectué une visite-éclair en Afrique du Sud, comprenant une escale en Angola, afin de solliciter l'appui du président sud-africain Jacob Zuma.
Des troupes sud-africaines, constituées de 400 soldats, appelées par le président François Bozizé dans le cadre d’un accord de défense, sont positionnées au nord de la capitale, près du «PK 12» (point kilométrique 12) qui est la véritable porte d’entrée de la ville. Leur rôle est de protéger Bozizé en cas d’attaque des rebelles.
Prendre Bangui risque de ne pas être si simple
http://www.slateafrique.com 22/03/2013 à 19:09
Les rebelles du Séléka devront encore affronter des forces postées autour et dans la capitale centrafricaine.
Avec l’avancée des rebelles du Séléka vers la capitale Bangui, le président François Bozizé est de toute évidence dos au mur. Si les forces armées centrafricaines, mal équipées et peu efficaces, n’ont pas pu stopper l’avancée des rebelles, il reste tout de même que le président Bozizé peut encore tenir, un moment, grâce à la présence aux portes de Bangui et à l’intérieur, de forces de la Cemac (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale), qui fournit l’essentiel des troupes de la Fomac (Force multinationale d’Afrique centrale), des soldats sud-africains et d’un continent français.
La Fomac est constituée de 500 soldats environ (Camerounais, Tchadiens et Congolais du Congo-Brazzaville). 400 soldats sud-africains sont positionnés au nord de Bangui (à 12 km, véritable entrée de la ville). L'objectif manifeste est de protéger Bangui et le président Bozizé, même si l’accord de défense en vertu duquel ces forces sont présentes en territoire centrafricain prévoit simplement la «formation des soldats» de la RCA.
Puis, il y a les 250 soldats français déployés dans la zone de l’aéroport de Bangui, toujours au nord de la ville. Seulement, comme le rappelle le site du quotidien Libération, «lors de la précédente offensive rebelle en janvier dernier, le président français François Hollande avait précisé qu’ils n’étaient là que pour défendre les «ressortissants et intérêts français».
19h30: « Les accords de Libreville, quoiqu’il arrive, restent valables. La transition doit se continuer. Le gouvernement actuel est issu d’un consensus », a déclaré Idriss Déby, président tchadien, en exclusivité à RFI. Le président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), a également prévenu que « La Seleka n’a pas le droit de mettre en cause les accords de Libreville ou de violer ces accords. »
Interrogé sur la non-intervention des forces de la FOMAC, il a expliqué que ces troupes étaient présentes « pour aider le gouvernement de la transition, dont la Seleka fait partie, à mettre en place l’accord. Il n’appartient pas à la force de la Fomac de tirer sut tel ou tel côté », a-t-il déclaré, jugeant que « l’essentiel est que les accords de Libreville soient la base des négociations. »
En janvier dernier, Idriss Déby avait prévenu que la ville de Damara, dont les rebelles de la Seleka revendiquent la prise ce vendredi, était « la ligne rouge à ne pas franchir. »
Source: RFI