COMMUNIQUE DE PRESSE DU
COLLECTIF POUR L’ALTERNANCE DEMOCRATIQUE (CAD)
Relatif à l’arrestation du journaliste Faustin BAMBOU
Depuis bientôt trois semaines, M. Faustin BAMBOU, Directeur de Publication du journal « Les Collines de l’Oubangui », croupit en geôle et le Bureau du Collectif pour l’Alternance Démocratique en Centrafrique (CAD) exprime ici sa profonde indignation au regard de cette manifestation de violation de liberté.
Arrêté le 27 mai 2011 et placé sous mandat de dépôt le 6 juin 2011 par le Procureur de la République à la prison de Ngaragba, suite à un article faisant état d’éventuel détournement de fonds alloués par l’Union Européenne au profit des militaires et gendarmes retraités, M. Faustin BAMBOU a, dans un premier temps, fait publier dans les colonnes de son journal, un droit de réponse, envoyé par une autorité militaire, membre du Gouvernement.
Alors qu’il attendait pour publication le texte d’un second droit de réponse, sous forme de mise au point du ministère délégué à la Défense Nationale, des agents de la Section Recherches et Investigations (SRI) sont venus l’interpeller.
Dans la mesure où la République Centrafricaine a dépénalisé les délits de presse et que la loi prévoit, en cas de délit constaté, la publication de droits de réponse, la conciliation par l’Observatoire des Médias de Centrafrique (OMCA) et éventuellement, une intervention du Haut Conseil de la Communication (HCC), et vu que ces mêmes instances de surveillance et de régulation des médias demandent la libération pure et simple de M. Faustin BAMBOU, il ne fait aucun doute que cette arrestation est arbitraire et la procédure illégale.
Fort de tout ce qui précède, le Bureau du Collectif pour l’Alternance Démocratique en Centrafrique (CAD) :
- rappelle que le principe de la dépénalisation des délits de presse ne permet pas à une autorité de faire emprisonner un journaliste du fait d’un article de presse,
- exige la libération immédiate et sans condition de M. Faustin BAMBOU,
- prend à témoin l’opinion nationale française, européenne et internationale à témoin des violations répétées des libertés individuelles et collectives en République Centrafricaine.
Fait à Paris, le 13 juin 2011
Pour le Bureau
La Présidente
Marie-Reine HASSEN
Communiqué de presse de JED
Selon les informations recueillies par JED, Bambou a publié une série d'articles incriminant M. Francis Bozizé, ministre délégué à la Défense nationale, dans une affaire de malversations et de détournements de fonds versés par l'Union Européenne pour indemniser les militaires et gendarmes retraités.
JED dénonce et condamne avec les dernières énergies cette arrestation, et qualifie cette arrestation d'arbitraire étant donné que la République centrafricaine a déjà dépénalisé les délits de presse.
JED exige la libération sans délai du journaliste et appelle le gouvernement centrafricain au respect de ses propres lois.
Source: Journaliste en danger
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