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26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 02:25

 

 

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PAUVRE CENTRAFRIQUE « QUE DIEU AIT PITIE DU PEUPLE »

 

Ceux qui applaudissent aujourd’hui la déchéance de la nation, et jubilent au changement doivent méditer sur le sort du peuple, à quelle sauce cette république va être mangée. Parlerons-t-on d’un état centrafricain dans deux ans ? Je ne le pense pas. Nous avons étudié une dizaine d’année en Europe, vécue une vingtaine d’année à l’intérieur du pays, traversé plusieurs continents, assisté à des conférences, séminaires, colloques. Nous avons vu passer sous nos yeux, le régime de BOKASSA, DACKO, KOLINGBA, PATASSE, ET BOZIZE.

 

La conclusion est pitoyable, plus personne n’a l’esprit patriotique, nationaliste, comme les Abel NGOUMBA, Patrice LUMUMBA, et Barthélémy BOGANDA .De plus en plus l’esprit d’égoïsme, de népotisme, de clientélisme, de corruption, de racisme, la culture du clanisme à gangrener la République Centrafricaine. La tumeur a atteint un stade de métastase avancée, et la mort de la nation Centrafricaine est écrite et programmée par ces propres fils.

 

Voici exactement ce qui s’est passé à Bambari. L’arrivée de la troupe rebelle a été saluée par une partie de la population qui désœuvrée et misérable, n’a d’autre source d’inspiration que d’inciter les rebelles à leur éventrer les dépôts des sociétés et organismes non gouvernementaux. C’est ainsi que les rebelles ont cassé le dépôt de PAM vendant les sacs de farine de soja a 1000 F CFA le sac de 25 kg, les bidons de 10 litres d’huile à 1000 F CFA, les dépôts de SUCAF éventrés avec plus de cinquante tonnes de sucre vendues aux commerçants véreux et détaillants qui ne sont autres que les musulmans du coin. Le sac de 25 kg est vendu à 12 000 F CFA et celui de 50 kg à 20 000 F CFA. Les enchères ont commencé à partir de 5 000 F. Le dépôt de SOCACIG a été entièrement pillé par les rebelles. Un carton de cigarettes contenant dix cartouches de 10 paquets se revendait à 40 000 F CFA alors que le prix officiel est de 90 000 F CFA minimum.

 

Le dépôt de boissons de M. ALIMA, le seul Centrafricain qui relève et rehausse l’image de Bambari, est totalement pillé avec un stock de boissons dépassant les 1 400 casiers. Cela faisait mal au cœur de voir les casiers être revendus à 1000 F CFA l’unité par les rebelles. Le dépôt de M. ELIAN aussi a été saccagé  et pillé.

 

La base de l’ONG Triangle qui construit les écoles dans la région, a été pillée et un stock de plus de 120 tonnes de ciment emporté. Le sac de ciment se revendait à 2 000 F CFA.

 

TELECEL, opérateur de téléphonie mobile, a été éventré, tous les appareils téléphoniques cellulaires en stock emportés et revendus 1000 F l’unité ainsi que les cartes de recharge.

 

La seule Banque de la Place, ECOBANK a été cassée, malheureusement pour les rebelles, la Direction Générale à Bangui avait pris le soin par mesure préventive de rapatrier par avion son personnel et la liquidité qui se trouvait à la banque, dès la prise de Bria.

 

L’antenne du BINUCA (Bureau Intégré des Nations Unis pour la Centrafrique) a été saccagée par la population. Ces sont les jeunes désœuvrés de Bambari qui indiquent les domiciles de leurs compatriotes.

 

SOFIA CREDIT qui est une petite institution financière de la place a été aussi visitée .Nous sommes dans l’œil du cyclone. Aucune boutique de Tchadien, ni de commerçants musulmans n’a été visité, et pour cause. En plus de cela, ce sont les jeunes de Bambari mêmes qui indiquent l’emplacement des maisons de tel ou tel ainsi que certaines des cachettes des opérateurs économiques autochtones afin qu’elles soient dépouillés par la suite.

 

La station TOTAL a été saccagée, et les rebelles eux-mêmes revendaient le litre d’essence à 250 F CFA à la pompe et empochaient l’argent.

 

Après avoir volé «  AURAFRIQUE » NDASSIMA, à qui le tour ?

 

Seuls les taxis motos circulent à Bambari. Aucune administration ne fonctionne. Les jeunes élèves de l’ENI et de la FACSS rentrent à pied sur Bangui. Seuls les musulmans et Kanembous de Bambari ouvrent leurs magasins avec la bénédiction des rebelles. Les rebelles encouragent  la destruction des édifices publics et tout ce qui représente l’Etat Centrafricain. Qui vont-ils gouvernés ?

 

Un mode de recrutement mis en place par les rebelles, consiste à faire jurer les jeunes recrus de ne pas toucher aux biens d’autrui, mais de s’attaquer aux édifices de l’état. Ce recrutement se fait moyennant 300 000 F sans visite médicale, ni enquête de moralité. L’effectif de la troupe à Bambari dépasse déjà 1500 personnes. Il faut noter que dans cette rébellion, il y a des mercenaires tchadiens, soudanais, principalement les Djandjawid. Certains de ces mercenaires ne parlent pas un seul mot français, ni Sango. Ceux qui se targuent de les soutenir sur le plan international en disant qu’ils sont Centrafricains en auront pour leur compte. L’armement lourd utilisé qui effraie les FACA, est l’arsenal  provenant du conflit libyen  et ces rebelles ont transité par le Soudan pour atterrir à Birao et Ndélé puis Bria. La technique est faire déplacer deux mercenaires par moto apache avec des THURUYA et recueillir les informations sur la ville avant l’attaque. Les éclaireurs rentrent deux par deux dans les villages, recrutent se renseignent et progressent. Les nouveaux recrus à leur tour, commettent les exactions, viols et règlement de compte.

 

Le jeune Opérateur qui a été assassiné a KAGA BANDORO, l’a été par des Centrafricains natifs de KAGA BANDORO. C’est la MALINISATION de la Centrafrique qui est programmée. Ceux qui en doutent, n’auront que leurs yeux pour pleurer.

 

Depuis l’époque de PATASSE ou les mutineries ont été déclenchées, l’intérieur de le RCA n’a jamais été aussi détruit .Dites quelle est l’ONG qui acceptera de venir dans le dernier pays du monde investir ?

 

C’est une réflexion qu’il faut pousser au bout .La misère a fait que la sagesse a quitté les dirigeants centrafricains. La RCA est le seul pays au monde ou le tissu économique et les capitaux ne sont détenus que par les étrangers. Il n’y a jamais eu en cinquante ans, une volonté de voir émerger une classe sociale, capable de gérer l’économie. Tous les grands magasins sont la propriété des Libanais, Nigériens, et autres véreux commerçants musulmans. Du moment ou un natif ou jeune émerge, il faut le tuer ou ce sont les impôts qui l’asphyxient dans le but de faire plaisir à des intérêts égoïstes étrangers.


Le Chef de l’Etat BOZIZE ne pense à recruter que des mercenaires, et la situation est incontrôlable .Les militaires nouvellement recrus sont à 90% Gbaya, et dans les moments de combats, ils ne sont pas envoyés au front. Toute cette situation exaspère et fruste la nation entière A Bria par exemple, ce sont les jeunes de la ville qui indiquaient la résidence secondaire des FACA qui étaient poursuivis comme des lapins pour être abattus. Chaque ville pense prendre vengeance sur le pouvoir en place, en incitant les rebelles à tuer les autorités et surtout les gendarmes, douaniers, militaires qui selon eux, sont les principales causes de leur misère. Je le clame haut et fort. La Centrafrique est appelée à disparaitre si cette semaine rien n’est fait pour éviter l’hémorragie.


Qui dirigera la Centrafrique de demain ? C’est une question à triple inconnue.


L’incivisme, la dépravation des mœurs, le manque d’esprit patriotique, le clientélisme, le népotisme, la mauvaise gouvernance, tous ces mots font de nous un peuple en voie de disparation. Le mal est que l’histoire ne nous enseigne rien.


Quel est le pays dans lequel en une année on nomme une vingtaine de généraux sans troupe, ni hommes de terrain. C’est l’armée mexicaine en Centrafrique, tous ceux qui ont été gradés récemment dans l’armée ou la gendarmerie doivent être rétrogradés. Ils sont tous à Bangui en train de boire et festoyer alors que les pauvres soldats se font massacrer a l’arrière-pays. Honte à eux, ces généraux et colonels de salon. Ce n’est pas au mérite qu’ils ont eu ces galons.  Le mal c’est que le chef d’état a rapatrié tous les militaires gbaya boys à Bangui pour la bataille finale, laissant les autres sur le terrain comme des pigeons à abattre. Ces derniers, à l’approche des Djandjawid baissent les armes et les laissent progresser pour ne pas se faire égorger comme des moutons.


QUE DIEU AIT PITIE DE LA RCA


Une correspondance particulière de Bambari pour CAP

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