BBC Afrique : 22 mars, 2013 - 12:11 GMT
A Damara, une ville du nord de Bangui, la Séléka aurait forcé un barrage tenu par la Fomac, selon les déclarations à l'AFP d'un membre de la mission militaire des Etats d'Afrique centrale.
Il a fait état de tirs échangés "sans faire de blessés" et s'est dit "en alerte maximum".
Le franchissement de ce point-clé indiquerait, en effet, que la voie est dégagée pour les membres de la coalition rebelle de la Séléka en direction de la capitale centrafricaine.
Plus tôt dans la matinée, la rébellion disait déjà avoir combattu les Forces armées centrafricaines (Faca) lors de l'attaque de la ville de Bossangoa, située à l'est de la République Centrafricaine.
La prise de cette ville majeure serait donc le premier fait d'armes depuis l'annonce d'une reprise des combats par les militaires de la Séléka.
Le porte-parole de la rébellion a déclaré à l'AFP que "la prise de la ville n'a pris que 15 minutes" en ajoutant que la sécurisation était en cours.
Eric Massi a ajouté que le contact avec les combattants sur place n'était pas facilité car "les liaisons téléphoniques (venaient) d'être coupées".
Mercredi, la rebéllion avait annoncé élaborer une stratégie d'attaques après l'expiration de son ultimatum concernant le non-respect des accords de Libreville.
Dans la foulée, le président François Bozizé avait tenté de détendre l'atmosphère avec deux décrets dont l'un annonçant la libération de prisonniers politiques.
Il n'en a rien été car la Séléka réclame toujours la présence de certains de ses membres dans l'armée centrafricaine mais aussi le départ des armées sud-africaines et ougandaises présentes sur le territoire à la demande du président centrafricain.