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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 01:21

 

 

Teodorin Obiang Nguema

yacht-de-Teodorin-Obinag.jpg

le yacht de Teodorin Obiang

 

ParRFI mercredi 11 avril 2012

Le parquet de Paris a donné son feu vert, mercredi 11 avril 2012 au matin, à la délivrance d'un mandat d'arrêt international contre le fils du président de Guinée équatoriale. Teodorin Obiang est poursuivi pour détournement de fonds publics et blanchiment, dans le cadre de l'affaire des biens mal acquis. Un dossier instruit par les juges Roger Le Loire et René Grouman.

Teodorin Obiang va bientôt avoir à ses trousses les polices du monde entier. Si l'on ignore où il se trouve, le ministre de l'Agriculture de Guinée équatoriale devra rapidement trouver refuge dans son pays s'il veut échapper à Interpol et aux juges d'instruction français.

En février, les juges Le Loire et Grouman ont déjà perquisitionné son hôtel particulier, avenue Foch à Paris, saisissant de nombreuses voitures de luxe et des œuvres d'art, le tout pour une valeur estimée à plusieurs dizaines de millions d'euros.

Ce mandat d'arrêt marque aujourd'hui un développement important dans cette enquête sensible. Si Teodorin Obiang est la première personne poursuivie, d'autres pourraient également connaître le même sort. Les familles d'Ali Bongo et de Denis Sassou Nguesso sont également visées par cette instruction.

Guinée équatoriale, Gabon, Congo-Brazzaville : trois pays riches en pétrole, qui appartiennent tous à la sphère d'influence française, et qui jugent incompréhensible cette affaire des biens mal acquis.

 

Guinée Equatoriale: Mandat d'arrêt contre Teodorin Obiang  le début d'une oeuvre de salubrité ?

Par Boundi Ouoba, 11 Avril 2012 (Le Pays)

La nouvelle est tombée comme un coup de semonce. La justice française vient de délivrer un mandat d'arrêt international contre le fils du président équato-guinéen, Teodoro Obiang N'Guema. Les juges français Roger Le Loire et René Grouman qui avaient déjà ordonné la perquisition du domicile du fils du dictateur africain, ont fini par réclamer sa peau.

Voilà qui prouve à nouveau que la justice française ne sait pas faire dans la discrimination à laquelle on est coutumier en Afrique, et qui renforce le sentiment que selon que l'on est riche ou pauvre, la justice n'est pas la même sous nos tropiques. C'est tout à son honneur. C'est une oeuvre de salubrité qu'elle vient d'entamer. Et elle se doit d'aller jusqu'au bout de sa logique en traquant tous les chefs d'Etat africains ou leurs proches qui sont de près ou de loin mêlés à cette affaire de « biens mal acquis ».

En tout cas, tout ministre de l'Agriculture qu'il est, Téodorin Obiang Nguema doit désormais se terrer dans son pays s'il ne veut pas avoir à ses trousses Interpol qui ne ménagera aucun effort pour lui mettre le grappin dessus une fois en territoire étranger. Il devra vivre la peur au ventre comme le président soudanais Omar El Béchir sur la tête de qui plane un mandat d'arrêt de la cour pénale internationale. Cela tombe d'autant plus mal que le président Obiang Nguema pensait pouvoir redorer son image à travers le prix UNESCO qu'il vient d'obtenir au prix de mille génuflexions. Tout compte fait, ce devrait paraître indécent si, après la perquisition du domicile de Teodorin Obiang, qui a permis de saisir de nombreuses voitures de luxe et des oeuvres d'art à Paris, le tout pour une valeur estimée à plusieurs millions d'euros, la justice française décidait de lui donner un blanc-seing.

Nul ne conteste le droit à un chef d'Etat ou à ses proches de vivre dans l'opulence, pour autant que leurs biens soient légalement acquis. Et de toute façon, Teodorin Obiang se doit de rester serein si tant il est vrai qu'il n'ait rien à se reprocher.

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