La participation de la Centrafrique à la table ronde de Genève sur le Commerce
Par Sébastien Lamba - 04/07/2011 JDB
L’annonce a été faite par la ministre Marlyn Mouliom Roosalem du commerce et de l’industrie
C’était au cours d’une conférence de presse de la ministre du Commerce et de l’Industrie, Marlyn Mouliom Roosalem. Elle a annoncé que la République Centrafricaine participera à la Table ronde de Genève sur le commerce, organisée par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). A croire la ministre Marlyn Mouliom Roosalem cette table ronde de Genève est spécifique car, elle vient renforcer les acquis de celle de Bruxelles qui concerne l’économie dans son entièreté.
Elle a précisé qu’à l’issue de cette table ronde les discussions porteront sur «le 3ème examen global sur l’aide au commerce». Toutefois la tâche qui incombe à son département est d’identifier et recenser les projets intégrateurs afin de susciter l’engagement des bailleurs de fonds à cet important rendez-vous.
La ministre Marlyn Mouliom Roosalem a fait remarquer que la République Centrafricaine dispose du Code du Commerce en relecture pour l’amélioration du climat des affaires et la Charte des Investissements élargissant à des régimes spécifiques afin d’apporter plus de faciliter pour le commerçant du secteur privé. «Nous comptons organiser le secteur informel par le biais d’accès aux crédits pour que ceci devienne un véritable opérateur économique afin de promouvoir le développement de l’économie du pays, par l’émergence d’une bourgeoisie centrafricaine», a-t-elle conclu.
NDLR : La surenchère des tables rondes des donateurs de la RCA est visiblement ouverte entre certains membres du gouvernement Touadéra. Bruxelles ayant été l’affaire et la chasse-gardée de Sylvain Maliko, Genève sera celle de Mme Roosalem. On attend de voir combien de ministres comportera cette fois-ci la délégation centrafricaine qui ira à Genève. Faut-il, pour que le pays s’en sorte, une table ronde dans chacune des capitales européenne qui compte et en Amérique ? Après Bruxelles et Genève, il restera Paris, Londres et pourquoi pas Washington et Pékin.
Pour celle de Bruxelles où la polémique sur son succès ou son échec est loin d’être close, on avait dénombré pas moins de quinze ministres et près d’une cinquantaine d’individus. Un budget d’environ 800 millions de F CFA avait été initialement sollicité mais finalement réduit à 135 millions de F CFA. La bêtise n'a pas de limite en Centrafrique.
Il faut pourtant se dire tranquillement que la légitimité qui manque si cruellement au régime Bozizé actuellement ne se trouve ni à Bruxelles, ni à Genève, ni à Paris, Washington ou Pékin. Elle se trouve bel et bien sur le territoire national et auprès des Centrafricains qu’on a pris pour des demeurés en abusant de leur confiance lors des dernières consultations électorales du 23 janvier dernier.