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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 01:19

 

 

 

 

abattage-clandestin-de-boeuf.JPG

 

Source : kÔNGÔ TI DOLI   Vendredi 25 mai 2012 - n° 19 L E J O U R N A L D E S D R O I T S D E L ’ H O M M E 

 

Depuis le transfert du marché à bétail de PK 13 au village Bouboui (45 km au nord de Bangui), les abattages clandestins des boeufs se sont multipliés, exposant les consommateurs à des risques de maladies.

Dormir devient difficile pour les habitants de certains quartiers de Bangui à cause des bruits nocturnes dus au convoyage des boeufs. Selon le docteur Patrick Ningata-Djita, vétérinaire à la Société d’Etat de Gestion des Abattoirs (SEGA), tous les bœufs devraient être traités au niveau de l’abattoir de la SEGA. Malheureusement, certains éleveurs et bouchers vont à l’encontre des prescriptions. Ils préfèrent se rendre sur le marché parallèle situé au village Ndokpa, près du PK 22 sur la route de Damara. Du coup, la viande provenant de bœufs abattus clandestinement échappe au contrôle vétérinaire et pose un problème de santé publique.

Risques de maladies

Il a précisé qu’au mois d’avril 2012, deux carcasses de boeufs atteintes de tuberculose ont été détruites à l’abattoir frigorifique de Bangui. Il est question des zoonoses qui sont des maladies transmissibles de la bête à l’homme comme la tuberculose qui est le cas le plus répandu. Le charbon bactéridien, qui est une zoonose, peut aussi réapparaître et le vétérinaire s’inquiète du danger permanent qu’encourent les consommateurs ravitaillés par ces marchés parallèles. Patrick Ningata- Djita a demandé aux commerçants de boeufs et aux bouchers de regagner le marché de Bouboui qui est le marché officiel.

Les cinq bétaillères achetées à environ 600 millions de FCFA sont disponibles pour transporter leurs bœufs jusqu’à l’abattoir. Cet abattoir qui avant, traitait jusqu’à 200 boeufs, en est maintenant à seulement 50 ou 66 boeufs par jour. Un délégué des bouchers ayant requis l’anonymat a laissé entendre que le métier de boucher n’est plus comme avant. Ils sont souvent emprisonnés et ont maille à partir avec les militaires comme si le métier de boucher est devenu un métier illégal.

Pourquoi ne pas implanter le marché à bétail au PK 26, par exemple, au lieu de l’amener jusqu’à 45 kilomètres? Déplacer le marché à bétail sans l’abattoir frigorifique qui est en pleine ville, est inconcevable. Cet abattoir ne répond même pas aux exigences d’un abattoir frigorifique car ses installations sont obsolètes, selon lui. Au ministère délégué auprès du ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, chargé de l’Elevage et de la Santé animale, un  fonctionnaire nous a déclaré que le département a tout mis en œuvre sans pour autant parvenir à enrayer le phénomène des abattages clandestins. Il indexe les éléments des forces de défense et de sécurité. Cela pose un réel problème de santé publique, mais il n’appartient pas au département de réprimer car il ne dispose pas d’une force.

Un fonctionnaire qui n’est pas accompagné d’éléments de la force publique ne peut pas se hasarder à saisir des carcasses de boeufs abattus dans le décor car il risque sa vie. David Angbaga, chef de service à l’Agence Nationale pour le Développement de l’Elevage (ANDE), a abondé dans le même sens pour relever que le ministre délégué en charge de l’Elevage et de la Santé animale, Youssoufa Yérima Mandjo, lors de son interpellation par les députés, n’a pas manqué d’évoquer ce problème devant l’Assemblée nationale. Il avait souligné que c’était un danger qui guettait la République Centrafricaine et que les élus de la nation devaient faire de leur mieux pour mettre un terme aux abattages clandestins de boeufs.

Un fléau à combattre

Pour Ata Modibo, coordonnateur national à la Fédération nationale des éleveurs centrafricains (FNEC), leur structure encadre les éleveurs qui sont des producteurs de boeufs. Ces éleveurs amènent leurs produits sur le marché de Bouboui. Ce sont les intermédiaires appelés «Rakatcha» qui sèment le trouble entre les vendeurs, les commerçants et les bouchers. Ce sont les commerçants de bétails qui vont sur le marché parallèle du PK 22 à Ndokpa. Selon lui, la FNEC est en train de lutter contre ce phénomène qui joue sur son budget et sur l’économie du pays et paralysent les activités de son organisation. Les pouvoirs publics saisis de cette affaire d’abattage clandestin de boeufs, doivent prendre leur responsabilité pour y mettre un terme.

Dieudonné Danguia

 

NDLR : Le délitement de l’Etat centrafricain devient vraiment très préoccupant si le gouvernement de la bozizie n’est pas capable d’empêcher qu’un marché parallèle de bétail se tienne au Pk 22 route de Damara alors qu’officiellement il en a créé un au Pk 45 route Boali, où va-t-on ? Bozizé et tout son gouvernement Touadéra de pieds nickelés doivent débarrasser le plancher.

En réalité le problème est ailleurs. Le commerce de viande est tellement juteux que la famille Bozizé s'y est aussi mise. C'est un secret de polichinelle que Francis Bozizé et sa maman participent également au trafic de viande et au détournement et refus d'appliquer les textes officiels. Francis Bozizé oblige souvent avec menaces à l'appui les bouchers à n'acheter que son bétail car monsieur possède tout un cheptel.

 

 

Méconnaissable, le pain n’est plus béni des banguissois !

Source : kÔNGÔ TI DOLI   Vendredi 25 mai 2012 - n° 19 L E J O U R N A L D E S D R O I T S D E L ’ H O M M E 

 

pain-de-Bangui.JPG

 

Le pain vendu à Bangui n’est plus que l’ombre de lui-même, au grand dam des consommateurs

La qualité du pain varie d’une boulangerie à une autre. David, père de huit enfants, a déploré la mauvaise qualité du pain : «nos pains sont des beignets». Un homme politique centrafricain connu pour son coup de fourchette a regretté que le pain soit « transformé en N’gbala », sandale en bouchon. Interrogés, les responsables des boulangeries RCA au Km5 et Rosamie au centre-ville, n’ont pas voulu s’exprimer. Les boulangers ont indiqué que les barèmes et les prix sont fixés par les patrons. « Pour un sac de farine, ils imposent deux chariots de pain », a expliqué un des boulangers. Marcel Mokwapi, fondateur de l’Observatoire Centrafricain des Consommateurs, a indiqué que «la production du pain ne répond plus aux normes en termes de poids et de composition. Le département doit prendre ses responsabilités ».

Un arrêté du ministre du Commerce datant de 1989 avait fixé le prix du pain de 100 grammes à 100 FCFA.

Selon une source proche dudit ministère, « les textes relatifs au prix du pain sont caducs et en révision». A 18 500 FCFA aujourd’hui, le prix d’un sac de farine a presque triplé entre 1989 et 2012.

Avec l’Université de Bangui, le ministère du Commerce avait expérimenté la fabrication du pain de maïs, mais l’initiative semble avoir fait long feu. Hélas!

Stella Irma Fatime

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