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21 avril 2012 6 21 /04 /avril /2012 23:11

 

 

 

 

Kony

 

20 minutes 20/04/2012 à 19h54

TRAQUE - De nouveaux efforts ont été déployés pour mettre la main sur le chef de guerre ougandais...

«Joseph Kony est en vie», et «ses jours en liberté sont comptés». Cette déclaration, c’est un sénateur américain, Johnny Isakson, qui l’a formulée jeudi devant une commission du Sénat US. De retour d’un voyage de quelques jours en Ouganda, Isakson a ainsi rappelé la détermination des élus américains et de l’administration Obama à mettre la main sur Joseph Kony.

Kony, 50 ans, a créé en 1986 l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), un groupe armé de rebelles ougandais qui a rapidement dégénéré en bande de criminels semant le chaos dans cette région du centre de l’Afrique, massacrant les villageois des régions qu'ils traversent ou les transformant en esclaves. Poursuivi pour crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale depuis 2005, Joseph Kony est toujours en fuite. Affaiblis, ses hommes -dont on estime le nombre à moins de 300- poursuivent aujourd'hui leurs exactions en République démocratique du Congo (RDC), au Soudan du Sud et en Centrafrique. Quant à Kony, les Etats-Unis croient savoir qu’il est en Centrafrique.

Les difficultés du terrain

Mais pourquoi court-il toujours? Les armées réunies ougandaise, centrafricaine et congolaise, censées travailler ensemble et en coopération avec la Monusco (Mission des Nations unies au Congo), sont pourtant en lutte contre la LRA. Mais, accumulant les problèmes de logistiques, de bureaucratie et de partage d'informations, elles n’en sont toujours pas venues à bout. Et, dans une région victime d'une multitude d'autres conflits, la LRA n'est pas la priorité des gouvernements.

N’en déplaise à ceux qui critiquent l’initiative «Kony 2012»et la capacité de l’Occident à arrêter le chef de guerre, la solution viendra peut-être des Etats-Unis. En octobre dernier, Barack Obama décidait de déployer une centaine de conseillers militaires dans la région d’Afrique où sévit la LRA pour aider à en venir à bout.  Et ce jeudi, en parallèle de la déclaration de Johnny Isakson, le Sénat américain déposait un projet de loi visant indirectement à mettre à prix la tête de Joseph Kony, en renforçant le système de récompenses offertes par Washington pour la capture de criminels de son acabit. A la clé, potentiellement: jusqu’à 25 millions de dollars.

Une nouvelle vidéo anti-Kony

Le même jour, les élus américains ont mis en ligne une vidéo montrant leur détermination à mettre la main sur le rebelle ougandais. Un sénateur y déclare: «Cela peut prendre du temps, il faut comprendre que la région où nous croyons qu’il se trouve est recouverte d’une végétation très dense, avec peu de routes, pas de relais téléphoniques…» Mais aussitôt, un autre élu assure: «Ils se rapprochent de plus en plus [d’une arrestation de Kony], on peut espérer que cette année est la bonne.»

De son côté, l’administration Obama montre la même détermination. Cette semaine, un représentant du Secrétariat d’Etat a affirmé que «l'administration est déterminée à faire tout ce qu'elle peut (...) pour livrer Joseph Kony et le reste de son mouvement à la justice(…). Nous avons clairement aidé à affaiblir la LRA, à la disperser mais nous n'avons pas terminé la mission».

Nicolas Bégasse

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