Une exposition à « l’Espace Faubourg »-appartement privé - 70 Rue du Fbg St-Honoré, 75008 PARIS – 2e étage à Paris, montre au travers de deux peintres Centrafricains et d’un autre Camerounais, trois phases d’évolution de la peinture contemporaine en Afrique centrale : une évolution de la figuration narrative justifiant le rôle social de l’artiste (Wambeti…) vers un imaginaire surréaliste en propre, exprimant ses propres fantasmes ; Mais aussi le géométrisme de Fadiwa, (jeune Centrafricaine vivant à Paris depuis peu ) qui s’est libérée de toute « autorisation » ou « justification » pour mettre sur sa toile une débauche de couleurs et de formes significatives de ses seuls désirs.
Ken’s artiste peintre vivant au Cameroun, exprime quant à lui, cette période où Pascal Kenfack, après les indépendances, artiste et universitaire revenu au pays dans les années 80, a « transposé » une méthode d’enseignement artistique identitaire. Ken’s qui a été son élève, a transcendé cette démarche très rigoureuse en utilisant l’imagerie des tissages de perles traditionnels de l’Ouest Cameroun ( pointillisme) pour jouer en toute liberté avec les couleurs rejoignant par là cette même modernité qui font le charme des œuvres exposées …
FADIWA
Fadiwa a 25 ans et c’est l’une des rares Centrafricaines à s’adonner à la peinture.
De son vrai nom Fadimatou Bello Mamadou, épouse Wattel, elle est née, en 1984, dans une famille Peule, à Berberati (République centrafricaine). Elle y a vécu toute sa jeunesse au milieu de ses nombreux frères et soeurs, dans une ambiance pieuse et traditionnelle en y suivant l’école coranique. En 2004, elle fréquente l’Alliance française de Bangui où elle se lie d’amitié avec des artistes locaux.
Elle y découvre en particulier la peinture de Dieudonné Wambeti, et c’est le coup de coeur. Elle se met à peindre et fait la connaissance, à la même époque de son futur mari qui l’encourage et l’initie à la peinture occidentale. Elle prend quelques cours avec Wambéti puis continue seule ses recherches.
Dans un premier temps Fadiwa peint surtout des figures‑masques très colorés. Puis son travail évolue vers des figures oniriques teintées de surréalisme. Sorciers, marabouts, esprits et êtres hybrides y croisent leurs formes abstraites aux couleurs vives. Fadiwa vit depuis 2006 en région parisienne.
Aujourd’hui mère, elle se dit « fière de compter parmi les rares artistes-femmes en RCA ».
« J’aimerais, ajoute-t-elle, que l’art tienne une place plus importante dans notre société et l’éducation de nos enfants »
Expositions :
• La Belle époque, Paris 12e - 2008
• Festival Les Afrikales, Médiathèque d’Alençon - 2009
• MJC Saint-Pierre, Maison de quartier rive droite à Auxerre - 2010
• Salle polyvalente École Pasteur à Tonnerre - 2010