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24 janvier 2010 7 24 /01 /janvier /2010 23:07


bonne-annee

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 Qu’il choque, scandalise ou amuse les Centrafricains qui l’ont suivi, le débat télé sur la situation en République centrafricaine diffusé vendredi 22 janvier par la télévision panafricaine 3A Télésud a mis en lumière le grand paradoxe des partisans de François Bozizé, incapables et réfractaires aux débats d’idée mais prompts à crier au scandale lorsqu’on émet la moindre critique sur leur maître.

La polémique engagée par les partisans du pouvoir dans leurs cercles respectifs à l’issue de ce débat pour se présenter en victime est désolante et tend à devenir un rituel. Il s’agit là, bien évidemment, d’une grave maladie infantile qu’on ne retrouve que chez les « Gui kobé ti yanga » littéralement traduit : « chercher à manger » (opportunistes fieffés), ces arrivistes sans aucune conviction qui considèrent la politique comme un gagne-pain.

Que ceux qui s’interrogent encore sur l’absence des ouailles de Bozizé au cours de ce débat retiennent ceci :

Bien sûr que les « Ouvriers » de l’Hexagone comme on les appelle, du moins les principaux responsables du KNK étaient tous invités sur le plateau de 3A Télésud pour porter la contradiction aux responsables de la section française du FODEM (Forum démocratique pour la modernité) de Charles Massi. René Kitoko, l’animateur de l’émission et moi-même, prévoyions un face à face Éric Neris, Saturnin Ndomby pour le FODEM, Ouambo Maurice, Alain Mbaya et consort pour le compte du KNK de François Bozizé.

Si les premiers ont spontanément accepté, les seconds, eux, ont fourni mille et un prétextes pour se défiler. Contactés par René Kitoko,  Maurice Ouambo alias Ndjento, Alain Mbaya voire même le haut représentant de François Bozizé en France, n’ont pas servi d’argument crédible pour décliner l’invitation : quand les uns invoquent leur non appartenance au KNK France, un prétendu devoir de réserve, les autres jusqu’à la dernière minute ont allégué attendre une hypothétique autorisation de Bangui qui n’est jamais arrivée.

Même si le refus de l’Ambassadeur Jean Wylibiro Sacko peut se comprendre et se justifier, il y a fort à parier que les prétextes fallacieux des membres KNK France ne répondent à aucune directive de leur parti. Ce refus, j’allais dire, cette fuite en avant, masque mal les incompétences et les inconsistances des supposés partisans de l’ogre de Bangui.  Tout cela est assez illogique.  

Voilà des individus qui prétendent être des militants de François Bozizé et qui sont incapables de se rendre sur un plateau télé pour porter la contradiction à ses détracteurs. Ils préfèrent les causeries du coin où il est souvent question de vitupérer X ou Y au débat d’un certain niveau.  En définitive, ces poisons politiques ont adopté à leur corps défendant, l’attitude de Simon Pierre : ils ne se réclament de Bozizé qu’en sa présence ou quand il y’a de quoi s’en mettre plein la poche. Ces gens sans conviction et de moindre valeur ne sont attirés que par les privilèges du pouvoir. Bozizé saura apprécier.

M. Kitoko qui n’a rien à voir avec les querelles partisanes centrafricaines a été obligé de jouer comme il l’a pu, les défenseurs de Bozizé au risque d’orienter ses questions afin d’éviter de donner l’impression de faire un procès du pouvoir. Un rôle normalement dévolu aux bozizistes ou à ceux qui se présentent comme tels. Quoi qu’il en soit, nul n’avait l’intention de juger François Bozizé qui, tout compte fait, aura maille à partir avec la justice internationale. Il en est d’ailleurs conscient !

Il y’a cependant un argument de poids que les partisans de Bozizé ne peuvent contester : s’il existe un problème, il faut en parler pour dégager une solution, même théorique et provisoire.  Ce n’est pas en se cachant courageusement derrière leur petit doigt encore moins en s’enfermant dans les boui-bouis qu’ils pourraient valablement représenter leur chef.  

 

Adrien Poussou

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