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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 02:07

 

 

 

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Encore une victime de la bozizie Joseph NDABA guide de chasse de classe exceptionnelle meurt dans les geôles de la SRI à la suite d’une détention arbitraire

Les jours qui passent se ressemblent pour les Centrafricains qui sont victimes des soldats de l’armée devenus leurs principaux bourreaux, alors qu’ils sont censés les protéger. Justino  Dede Sombo et Sadate Ali Zaoro avaient échappé de justesse à la mort promise par Teddy Bozizé et ses sbires pour manifester sa jalousie amoureuse. Ndaba  Joseph, guide chasse de son Etat, 25 ans de service et père de 15 enfants, vient de trouver la mort dans des conditions non élucidées à la suite d’une banale affaire.

Nous sommes au début du mois de Janvier, un groupe de chasseurs  dirigé par M. Gérard Baudoin de nationalité française qui a loué une zone de chasse dans le Nord Est, se dirige au domicile de M. Ndaba Joseph qu’il n’a pu joindre au téléphone à Ngola au PK 11. M. Baudoin qui chasse en Centrafrique depuis quelques années connaît parfaitement le quartier de son guide. Malheureusement, ils vont se faire interpeller  devant le palais du prince Francis Bozizé, ministre délégué à la défense par les militaires qui veillent nuit et jour devant cet immense mur de béton jonché de fil de fer barbelés  qui  contourne sa villa cossue.

Conduits à la section de Recherches et Investigations, la police politique dirigée par un autre rejeton Aimé Vincent Bozizé alias Papy, ces derniers seront inculpés pour les motifs suivants : terrorisme, mercenariat et intelligence avec le rebelle tchadien Baba Ladé, préparatif d’un coup d’Etat, tout cela, sans la moindre preuve.

Informé, de l’arrestation de ses collaborateurs, M. Ndaba  qui n’avait rien à se reprocher se rend à la SRI pour s’enquérir de la situation avec  toutes les autorisations administratives du site, afin d’obtenir leur libération. Mais, il sera a son tour arrêté et inculpé jusqu’à sa mort. Les citoyens français ont été libérés une semaine après leur arrestation grâce aux pressions des autorités françaises et sans doute au paiement d’une rançon. Le chasseur centrafricain va demeurer  dans les geôles insalubres de cette prison un mois sur insistance de Papy Bozizé,  le zélé, qui au prétexte d’une nécessité d’enquête, avait décidé de l’y maintenir. M Ndaba, oncle de la femme du Capitaine Ngaïkosse,t est resté détenu bien qu’il ait demandé sa libération à Papy.

D’après une source bien informée, les ministres de la justice Firmin Findiro, et de la Défense M. Francis Bozizé auraient tenté en vain de faire libérer le guide chasse. Le 10 février dernier dans la matinée,  M. Ndaba  envoya un texto à l’un de ses enfants lui demandant le transfert du  crédit pour  son portable, ce qui fut fait. Le soir, aux environs de 22 h, un gendarme appela le fils et lui demanda de venir à l’infirmerie de la Gendarmerie, car son père serait très malade. A son arrivée, les militaires vont lui montrer le corps inanimé de ce dernier jonchant sur le sol : il était torse nu, son tee-shirt collé aux yeux servait de drap pour ses inhumains, son pull supportait sa tête. Aucune explication lui a été donnée, par ses hors la loi qui étaient bien armés. Il alerte sa famille qui va dépêcher un véhicule pick- up transporter le corps à la morgue de l’hôpital général qui se trouve à quelques encablures.

Le défunt un ancien du quartier Boy Rabe était très connu. D’ethnie ngbaka-mandja, il serait même un parent du Premier Ministre Touadera qui n’a rien fait pour le libérer. Le Ministre Gouandjika,  accompagné de nombreux  ressortissants de Damara étaient présents à la place mortuaire. La paranoïa qui caractérise ce régime en fin de règne est en partie responsable de ce drame. Tué un homme de 57ans, père de 15 enfants, 25 ans de métier pour rien, relève d’une animosité qu’on ne peut observer qu’en Centrafrique. Si rien n’est fait pour arrêter ces pseudos libérateurs, la RCA continuera de perdre ces vaillants fils. Apparemment Papy n’obéît qu’à son père de président. C’est là la preuve d’une république bananière.

Wilfried Sebiro

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