Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)
Boali : Le village de Zoubara attaqué par des hommes armés
Boali, 11 août 2012 (RJDH) – Cinq personnes ont été prises en otage et deux magasins ont été pillés, le vendredi 10 août, au village de Zoubara, à 15 kilomètres de la sous-préfecture de Bossémbélé (sud-ouest). L’acte a été a été commis par des hommes armés dont la présence est signalée depuis quelques semaines dans la préfecture de l’Ombella-M’poko.
D’après les informations recueillies, la scène s’est produite entre 16 à 20 heures du soir. Certains habitants du village attaqué ont quitté pour se réfugié dans la ville de Bossembélé.
Selon les témoignages des otages libérés, ces bandits étaient au nombre de 18. Ils affirment avoir reconnu parmi les assaillants un habitant de la localité qui était un boutiquier. Les uns parlent la langue nationale, le sango, les autres l’arabe et le foufouldé.
Ces hommes armés qui ont ouvert une base aux environs de 37 kilomètres de la ville Bossembélé, entre le village de Zoubara et de Boutili sont soupçonnés d’être des éléments du chef rebelle tchadien, Baba-Laddé.
Le sous-préfet de Boali, Mathurin Maléngou, a tenu une réunion ce vendredi 10 août, avec les autorités municipales, les chefs de quartiers, les chefs de groupes et le commandant du détachement des Forces armées centrafricaines de Boali sur la question de l’insécurité qui règne selon lui depuis le 10 juillet dernier.
« La mobilisation des ressources et la collaboration de la population, à travers les chefs de quartiers et de groupes, en fournissant des informations fiables s’avèrent nécessaires pour mettre fin aux actes causés par ces bandits », a-t-il ajouté.
Une autorité proche de la mairie de Boali joint par le RJDH a indiqué que toutes les informations ont été remontées à Bangui. « Mais en attendant l’intervention de Bangui, nous avons mis en place des groupes d’autodéfense qui font des patrouilles la nuit pour sécuriser les quartiers », a indiqué la source qui s’inquiète de l’insécurité dans la région.
Djéma : Présence de la LRA signalée, les habitants se déplacent
Djéma, 11 août 2012 (RJDH) – Les habitants du village de Goudéré, situé à huit kilomètres de la ville de Djéma (sud-est) se déplacent depuis le 9 août pour rejoindre un ancien site des réfugiés, près de la ville d’Obo, à cause de la présence des éléments de l’Armée de résistance du seigneur (LRA), signalée dans la zone.
L’information a été livrée aux forces armées ougandaises par un groupe de chasseurs qui revenaient d’une partie de chasse. Les informateurs témoignent avoir vu des rebelles de la LRA dans la zone et envisageraient d’attaquer la ville de Djéma.
« Ils étaient nombreux et parmi eux, il y a des femmes et des enfants armés », a témoigné l’un des chasseurs.
L’armée ougandaise qui a été alerté a indiqué que des dispositions ont été prises pour parer à toute éventualité.
Zémio : Des vivres distribués à plus de 3000 réfugiés congolais
Zémio, 10 août 2012 (RJDH) – Plus de 3500 réfugiés congolais habitant le site de Zémio (sud-est) ont reçu des vivres distribués par le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) et le Programme alimentaire mondial (PAM), du jeudi 9 au vendredi 10 août.
D’après Térence Baloukou, logisticien au PAM, ces vivres sont suffisants pour 3496 personnes basées au camp des réfugiés de Zémio.
Le HCR, le PAM, l’ONG Coopi et le comité local des réfugiés travaillent en collaboration pour la réussite de cette activité. Cette distribution fait suite à celle du mois de juillet dernier.
Zémio : Rareté de la viande de bœuf sur le marché
Zémio, 10 août 2012 (RJDH) – L’alimentation de la population de la ville de Zémio (sud-est) est perturbée depuis deux semaines, à cause de la rareté de la viande de bœuf sur le marché.
Huit ménagères sur dix interrogées ce vendredi 10 août au marché central de Zémio, ont témoigné que la viande de bœuf devient de plus en plus rare.
Pour Abakar koloni, délégué des bouchers de la localité, cette crise est la conséquence de l’éloignement des éleveurs, à cause de l’insécurité dans la région. Cette situation fait que les bouchers sont obligés de s’organiser pour abattre les bœufs à tour de rôle pour satisfaire la population.
Cet argument est repris pas le chef de secteur de l’élevage et vétérinaire de la région, qui a évoqué, lui aussi, l’insécurité qui règne dans le Haut-Mbomou depuis l’incursion de l’Armée de résistance du seigneur.