Bangui, 2 août 2012 C.A.P) – Suite aux troubles dont plusieurs quartiers et points sensibles de Bangui ont été l’objet depuis ce matin, et après avoir été exfiltré du 6ème arrondissement où il était bloqué en trouvant refuge chez des religieux, le ministre délégué à défense, Francis Bozizé a convoqué de toute urgence au camp Béal où se trouve son cabinet et le ministère de la défense ainsi que le siège de l’état-major des Faca une conférence de presse afin de « lancer un appel au calme ».
Alors que les jeunes non retenus réclamaient la restitution de leur 5.000 F CFA de frais de dossier de candidature, le ministre Francis Bozizé a osé demander aux parents des jeunes manifestants de les maintenir chez eux pendant que les manifestants continuaient toujours dans la soirée, de dresser des barricades sur les principaux axes routiers du quatrième arrondissement, d’avoir recours aux cailloux et autres armes blanches contre les éléments de la garde présidentielle et de brûler des pneus et autres vieux objets. Dans la nuit c'est-à-dire quelques minutes après la rencontre de Francis avec la presse, on entendait encore plusieurs signe d’un probable affrontement entre les jeunes et ces éléments de la garde prétorienne de Bozizé.
En moins d’un mois, sur le dos des pauvres jeunes désœuvrés, Francis et son ministère ont récolté plus de 50 millions de F CFA sans compter les sommes d’argent récoltées ici et là pour soi-disant faire enregistrer quelques noms. On dit Bozizé très furieux de la méthode employée par son fils pour « arranger » les choses. Ainsi, pendant que Francis tentait de se justifier devant les journalistes dont certains étaient déjà échaudés, au quartier Fouh dans le 4ème arrondissement, une source précisait que des gendarmes blessés probablement par les manifestants avaient été conduits à l’hôpital communautaire de Bangui.
Naturellement, cette manifestation a fait trembler la bozizie d’où cette communication à la hâte de Francis Bozizé, alors que les manifestants disent vouloir entendre Bozizé lui-même avant de décider quoi faire ensuite. Les manifestants ayant ciblé clairement pour les détruire certains symboles de la bozizie comme le buste de Bozizé à la place du Cinquantenaire et la statuette du « libérateur », cela est très lourd de signification et traduit l’impopularité et le rejet massif dont le régime bozizéen fait actuellement l’objet. Bozizé est encore au pouvoir et son buste est déboulonné publiquement. C’est grave pour lui. Que nous réserve les prochains jours…. ?