La décision de l’opposition démocratique de porter son choix sur Me Nicolas Tiangaye et de le proposer à François Bozizé comme Premier Ministre du gouvernement de transition dont le principe a été retenu dans les accords de Libreville a plongé Bozizé et la bozizie dans un état de forte agitation politico-psychologique, un véritable cauchemar dont on ne peut mesurer la portée. Au sein de la bozizie, il fallait très rapidement trouver la parade et faire preuve d’une grande imagination et d’initiative afin de barrer absolument la route de la primature à l’ancien Bâtonnier du Barreau des avocats de la RCA et fondateur de Ligue centrafricaine des droits de l’homme, président de la Convention Républicaine pour le Progrès Social (CRPS) dont les relations personnelles avec Bozizé sont pour le moins exécrables. Leur espoir a reposé dans un premier temps sur la rébellion Séléka qu’ils ont cru pouvoir manipuler pour qu’elle ne puisse pas soutenir le choix de Tiangaye comme PM. Peine perdue.
Dans un second temps, ils ont suscité d’autres candidatures pour la primature comme si la fonction de Premier Ministre pouvait aussi être ouverte à candidature comme celle de Président de la République. D’où les propositions du MLD que la rédaction publie ci-dessous et même dans une certaine mesure celle annoncée in extremis de Jean Jacques Demafouth qui, qu’on le veuille ou non, sont venues contribuer à la confusion que Bozizé et ses stratèges - on parle notamment du ministre Josué Binoua, d’Alfred Poloko et de Cyriaque Gonda, président du PNCN, un parti de la majorité présidentielle - ont voulu semer délibérément selon nos informations, toujours dans le but inavouable de torpiller la désignation de Nicolas Tiangaye comme Premier Ministre.
Malheureusement pour Bozizé et ses intellectuels conseillers, les entretiens de ce mardi à Brazzaville entre Michel Djotodia et Christophe Gazam Betty de Séléka, Nicolas Tiangaye, Martin Ziguélé, Crépin Mboli-Goumba et autres de l'opposition démocratique, avec le président Denis Sassou Nguesso chargé du suivi des accords de Libreville qui les a reçus pendant deux heures d’horloge, ont définitivement porté un coup fatal aux plans machiavéliques de tout ce beau monde à commencer par Bozizé qui doit recevoir apprend-t-on ce mercredi 16 janvier les envoyés spéciaux du Président congolais porteur d’un seul message qui est en substance ceci : « Le Président Sassou nous charge de te dire que le Premier Ministre que tu dois nommer par décret est Nicolas Tiangaye ». Game’s over… ! A cause de la médiocrité, de la haine de Bozizé envers Nicolas Tiangaye et de son refus de mettre en œuvre loyalement les accords de Libreville, des actes de souveraineté nationale comme la désignation du PM et la formation du gouvernement sont gérées à Brazzaville, comme si on était revenu au temps de l’Afrique Equatoriale Française (AEF) où le gouverneur Général siégeait dans cette capitale.
Toute honte bue, Bozizé va être bien obligé de se faire hara-kiri et d’entériner la nomination de Nicolas Tiangaye faute de quoi, il remettra tout en cause et trouvera en face de lui non seulement le président du comité de suivi des accords de Libreville mais sans doute à nouveau Séléka qui refera parler les armes. Il doit bien comprendre que plus rien ne sera comme avant Libreville et qu’il est bel et bien en train de perdre le pouvoir qu’il n’a jamais voulu partager avec d’autres fils du pays qui auraient peut-être fait mieux que lui à la place où il se trouve depuis mars 2003.
La rédaction
COMMUNIQUE DE PRESSE
Le MLD Mouvement de Libération Démocratique est le prolongement des comités de soutien du candidat indépendant Ange Félix PATASSE aux élections présidentielle et législative du 23 Janvier 2011.
Ces élections contestées ont crédité le candidat Ange Félix PATASSE de 21%, plaçant ainsi son mouvement au deuxième (2) rang dans la configuration politique actuelle.
Le MID devient ipso facto le leader incontestable et incontesté de l’opposition non armé. Devant cette réalité le MLD à droit à un espace dans le débat politique national. Malheureusement nous, militants de MLD, avons constaté avec amertume que notre parti a été purement et simplement écarté par les organisateurs du débat politique de Libreville au Gabon.
Nous revendiquons avec force notre présence dans tout débat politique qui suit la rencontre de Libreville et surtout celui qui concerne la formation du Gouvernement d’Union National.
S’engager dans cette voie c’est travailler pour la paix et la justice en République Centrafricaine
Pour le Bureau politique
Président du MLD
Jaques BONIBA
Ampliation :
S.E Monsieur le Président de la République
Chef de l’Etat
Ambassades
Organisation Internationales
Médias
__________________________________________________________________________________________________
Proposition du MLD (Mouvement de Libération Démocratique) pour la Formation du Gouvernement d’Union Nationale
Les personnalités suivantes ont été désignées par le bureau politique :
Premier Ministre : Jacques BONIBA, Docteur en Sciences Economiques, Maîtrise en Gestion.
Maîtrise en Sociologie de Développement, Université de Paris SORBONE. Président du MLD.
Ministres :
Mr MBAGAÏ MathieuGéomètre principal. Premier Vice Président du MLD.
Mr NGAYOUMAÏNA Martin Morin. Maîtrise en Histoire ancien inspecteur académique, membre du bureau politique.
Mr GOSSY Pierre Noël, Maîtrise en Gestion des Entreprises, secrétaire général du parti.
Mr PATASSE Sylvain, Opérateur Economique, Militant du parti.
Pour le Bureau Politique
Le Président
Jacques BONIBA
________________________________________________________________________________________________
-
Qu'un important pas a été fait à LIBREVILLE et c'est une étape à saisir pour une sortie de crise
-
Que nous prenons acte des accords signés et qui entrent dans la légalité internationale
-
Nous apportons personnellement un appui politique sur le fond à la candidature de Monsieur NICOLAS TIANGAYE ,Président du CRPS,comme Premier Ministre tout en reconnaissant que la procédure de désignation n'a pas été respectée,
-
Président de la République
-
Premier Ministre de la transition,
-
Opposition démocratique,
-
Opposition armée,
-
Majorité présidentielle,
-
Société civile,
-
Personnalité indépendante.