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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 04:10




 

Bangui, 10 nov. (ACAP) – L’Administrateur provisoire de la Commercial Bank Centrafrique (CBCA), M. Tagatio, a déclaré, au cours d’une conférence de presse lundi 9 novembre 2009, dans la soirée, en la salle du conseil d’administration de la CBCA, à Bangui, que « la banque, dans son fonctionnement normal, n’a pas de problème ».


 « La nomination de l’administration provisoire par la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC) n’impacte pas le fonctionnement de la Banque, qui comme par le passé, va continuer à offrir à la clientèle les mêmes services », a indiqué l’administrateur provisoire, avant d’ajouter qu’elle vise plutôt à sécuriser les intérêts de la clientèle, notamment, les épargnants.

 
Cette décision de la COBAC fait suite aux missions d’inspection de ladite commission qui avaient recommandé la constitution d’importantes provisions pour des créances douteuses de 2008 et dont la prise en compte a obéré les ratios prudentiels de la Banque.

 
L’administration provisoire, placée sous l’autorité directe de la COBAC, a un délai de 6 mois pour augmenter les ratios financiers de la COBAC qui posent problème.


Signalons que cette conférence fait suite à une réunion tenue dans la journée avec le secrétaire général adjoint de la COBAC, M. Raphael Tung Nsué, qui a notifié au personnel et aux responsables de la CBCA la décision de placer la direction générale de cette banque sous administration provisoire.

 
Il faut signaler que M. Tagatio fut l’ancien Directeur Général de la Commercial Bank Centrafrique, qui a été nommé administrateur provisoire pour assurer la continuité des activités bancaires.

 

 

NDLR : La nouvelle de sa mise sous administration provisoire par la COBAC de la CBC risquait de refroidir la clientèle de la CBCA avec pour conséquence immédiate une diminution des dépôts, et qui sait des remboursements d'emprunts!

Dans la réalité, la situation financière de cette banque est si désastreuse, qu'elle aurait dû être fermée immédiatement après son installation... Et pour cause, on ne sait même pas quel est son capital social et si ce capital a été réellement libéré. Elle est une banque virtuelle, qui ne doit son existence qu’au jeu d’influences des divers réseaux auxquels appartiennent ses dirigeants et gros clients. Une banque d'amis en quelque sorte…!

Dans les pays qui se respectent, le Ministère  de tutelle (Finances) aurait exigé que l'institution se mette  effectivement en règle vis à vis de la réglementation. La CBCA dispose-t-elle au jour d'aujourd'hui d'un fonds de garantie à la Banque Centrale? Il est permis d’en douter. La CBCA  a fait avaler aux dirigeants centrafricains que c'est le siège du Cameroun qui se porte caution de la filiale centrafricaine or il s'agit tout de même de deux Etats différents...

D'ici là à en déduire que la CBCA survit parce qu'elle a toujours été obligée de remercier ses protecteurs en octroyant des crédits sans garantie présentée en face, à une certaine catégorie de personnes, il n'y a qu'un pas ! Et cela se saura bientôt...!

Comment comprendre que dès sa désignation comme administrateur provisoire ce M. Tagatio ait cru devoir tenir une conférence de presse pour rassurer la clientèle sur la situation de la CBCA, alors même que par l'acte de sa désignation, une obligation de réserve de sa part s'imposait. Et pour cause, un audit comptable doit être commandité !

Si on devait arrêter les comptes de cette banque à un instant "T", il est indéniable qu'elle serait déclarée en faillite, et gageons que c'est grâce à elle que Bozizé est parvenu à payer les derniers mois de salaire, à la faveur de la mesure de bancarisation du traitement des agents de l'Etat. Elle est donc une alliée de taille pour le régime de Bozizé, mais de par sa position de Président en exercice de la CEMAC, n’a-t-elle pu être un élément d'influence de Bozizé auprès de son homologue de la Guinée équatoriale qui a maille à partir avec le groupe CBC ? N'est ce pas lâche et honteux de voir son allié se faire descendre sans réagir ni sourciller alors que l'on dispose d'un atout de taille dans la sous région, la voie prépondérante ? C’est un manque de solidarité évident et cela frise l'incompétence.

 La branche bancaire du groupe Fotso a visiblement du plomb dans l'aile et Bozizé qui devait en être le protecteur va bientôt passer le relais de la présidence tournante de la CEMAC à son homologue du Congo ! Quel avenir sera t il réservé à la CBCA dans ce bras de fer qui l'oppose à son adversaire de taille, le boss de Malabo?

Les clients de la CBCA devraient réfléchir par deux fois; une décision de mise sous administration provisoire n'est pas anodine, surtout qu'elle ne concerne pas que les filiales, mais surtout et d'abord la maison mère...! Un audit suivra sur l'ensemble du réseau et on en saura sans doute un peu plus.

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