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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 15:20

 

 

 

 

 

JJD

RFI vendredi 13 avril 2012

 

Jean-Jacques Demafouth est libre depuis ce 11 avril 2012. L'ancien ministre de la Défense et chef de file des ex-rebelles de l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD) est en liberté provisoire. Il avait été arrêté le 6 janvier dernier, puis inculpé d'« atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat » pour avoir voulu prendre la tête d'une coalition rebelle afin de renverser le président centrafricain François Bozizé.

Jean-Jacques Demafouth était soupçonné d'avoir animé au moins une réunion séditieuse avec des représentants d'autres mouvements politico-militaires et notamment de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), le groupe présent dans le nord-est du pays.

Remis en liberté provisoire, Jean-Jacques Demafouth n'est pas encore blanchi mais il se dit confiant pour la suite : « Je suis un homme serein et soulagé mais combatif. Il faut que le procès ait lieu afin qu'il y ait un acquittement et que cette affaire puisse être enterrée d'une manière définitive et que je puisse marcher dignement. Pour le moment, la mesure de libération qui est provisoire ne suffit pas. Un acquittement voudrait dire que je n'ai rien fait et que j'ai été arrêté pour rien !»

Gontran Djono Ahaba, ancien ministre proche de l'UFDR et actuel député de Birao, a passé trois mois à Bossembélé, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale, Bangui : « J'ai le sentiment que la justice fait son travail parce que je suis innocent dans cette affaire. J'ai été arrêté sur la base d'une fiche mensongère, anonyme, non signée. Il faut vraiment qu'il y ait un procès sur cette affaire pour que tout le monde sache [ce qui s'est passé, NDLR] ».

Et leur avocat, Maître Mathias Morouba, de s'exclamer : « avec ces fiches anonymes, n'importe qui peut écrire n'importe quoi sur n'importe qui ». Cela pose, selon lui, un problème de liberté en Centrafrique.

Deux autres leaders de l'UFDR, arrêtés dans le cadre de l'affaire, sont toujours en prison.

 

NDLR : Les auteurs dans l’ombre des fiches mensongères pour Bozizé notoirement connus sont l’actuel ministre de la sécurité publique Claude Richard Gouandja et Aristide Reboas qui ont œuvré et oeuvrent encore sans doute dans le tristement célèbre Bureau National de Documentation (BND) qui coiffe les fichistes du régime. Après avoir été pendant quelque temps victime du système et de sa boulimie de prédation, Aristide Reboas a connu la prison une période de disgrâce pour s’être confronté au demi-dieu Firmin Findiro. Il serait actuellement à Tours en France pour recharger ses batteries.

Claude Richard Gouandja quant à lui, est devenu ministre et continue de sévir. A titre de rappel, c’est lui qui a monté de toute pièce une fiche mensongère contre le président Ange-Félix Patassé et qui a permis à Bozizé de créer toutes les entraves ayant empêché le défunt président de rejoindre la Guinée équatoriale où il espérait être soigné.

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