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1 mai 2010 6 01 /05 /mai /2010 17:28

 

 

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Kabongo Africa Info (Douala) 29 Avril 2010

Le président de la République, François Bozize, a présidé ce jour dans la salle de cinéma du Palais de la Renaissance, une réunion avec les forces vives de la nation, élargie à la communauté internationale et en présence du président de l'Assemblée nationale, Leroy Gaombalet, a appris l'agence Ai.

Le but de cette rencontre était pour la Commission électorale indépendante (CEI) de présenter son rapport sur l'état d'avancement du processus électoral en RCA. Et de donner son avis sur le respect du chronogramme préétabli par le code électoral.

D'entrée de jeu, François Bozize a rappelé aux uns et aux autres que chaque fois qu'un problème important se pose en République Centrafricaine, il est nécessaire de se retrouver pour pouvoir en débattre. «Pour palier aux différents maux qui gangrènent notre pays, il nous faut communiquer», a-t-il dit.

La CEI par la voix de son rapporteur général Rigobert Vondo a, à l'occasion, rendu public le rapport sur l'état d'avancement du processus électoral en RCA. Il a également fait part des activités menées par la Commission, des difficultés rencontrées, des avancées probantes, de la réalité des opérations de confection de la liste électorale, des projections et des recommandations.

S'étalant sur la conclusion et les recommandations, M Vondo a déclaré qu'en prêtant serment devant le peuple centrafricain et devant Dieu, les membres de la CEI avaient pris date avec l'histoire, d'organiser et de superviser des élections libres, démocratiques, transparentes, apaisées et inclusives pour la mise en place des institutions démocratiques telles que prévues par la constitution du 27 décembre 2009.

Face aux contraintes légales et aux exigences opérationnelles, «la Cei se trouve dans l'obligation de reconnaître qu'elle ne pourra plus techniquement respecter le chronogramme préétabli », a clairement dit le rapporteur général. Pour justifier cette position, Rigobert Vondo, a cité comme exemple la révision de la liste électorale qui, selon lui, prendra beaucoup de temps."La poursuite des opérations de révision de la liste électorale impose la saisie de nouveaux électeurs, le traitement des doublons, le renvoi sur le terrain de liste provisoire de 2010, l'affichage de la liste provisoire de, réinscription des électeurs n' ayant pas pu s'inscrire au cours des opérations précédentes, la saisie des nouvelles inscriptions, la certification de la liste provisoire par les électeurs sur le terrain, le retour à Bangui de la liste électorale certifiée par les électeurs.... l'émission des cartes d'électeurs, le déploiement des cartes d'électeurs sur le terrain et la distribution de ces cartes aux électeurs», a -t-il expliqué, poursuivant que c'est "cette situation qui motive la CEI a envisagé un report technique de ce scrutin" A l'en croire, la CEI reste ouverte à toutes propositions adaptées au contexte centrafricain, en vue de soumettre dans un bref délai, un nouveau chronogramme pour les élections à venir.

Le Collectif des Forces du Changement (Cfc), par la voix de son coordonnateur, Me Nicolas Tiangaye, a tenu pour sa part à saluer l'initiative patriotique du président de la République en convoquant cette réunion dans le but de dénouer la situation de crise électorale à laquelle la RCA est aujourd'hui confrontée.

Il a aussi salué le courage de la CEI qui a reconnu que les différentes étapes intermédiaires et le chronogramme imposé par le code électoral nécessitaient un report technique des élections de 2010.

Fort de ce qui précède, Me Nicolas Tiangaye a, au nom du collectif des forces du changement, déclaré que « le collectif note avec satisfaction qu'il y a une évolution positive dans la prise de conscience centrafricaine sur la nécessité d'aller à des élections pacifiques, libres , honnêtes, démocratiques et inclusives», tout en réaffirmant que le collectif s'engage à reconnaître la légitimité du pouvoir de Bozize, même après le 11 juin. «Nous prenons le ferme engagement devant la nation et devant la communauté internationale et devant l'histoire de ne pas contester la légitimé du président de la République jusqu'à la tenue des élections», a rassuré Nicolas Tiangaye.

Reprenant la parole, le président centrafricain a clairement indiqué que «la CEI poursuit sa mission jusqu'à ce qu'elle nous dise qu'elle est prête et que tous les acteurs, y compris la communauté internationale, s'accordent qu'elle est prête et que les conditions concernant les élections dans l'ensemble du pays sont réunies afin que nous allions en toute quiétude à ces élections».

M Bozize a fait savoir qu'il est et reste attaché au respect de la constitution de la République centrafricaine. "Sans structure constitutionnelle nous ne pouvons parvenir à quoi que ce soit", a précisé François Bozize.

"Il ne nous reste plus qu'à confier le reste du travail à l'Assemblée nationale puisque, avec l'évolution de la situation, il se pourrait que le 11 juin soit dépassé. Donc l'Assemblée nationale, de manière constitutionnelle pourra réfléchir sur la question et nous proposer ce qu'il y lieu de faire", a conclu le président Bozizé tout en évitant que «la RCA puisse sombrer dans l'anarchie et la somalisation ».

 

NDLR : Bozizé a réfléchi et arrêté depuis bien longtemps le casting de la fin de son mandat. Pour lui, c’est l’Assemblée nationale qui doit voter une loi pour proroger son mandat et le projet de loi en question a été apprêté depuis fort longtemps. Malheureusement pour lui, c'est trop tard et cette manœuvre n’est pas conforme à la Constitution. L’article 108 de la Constitution interdit formellement de retoucher la durée et le nombre de mandat du président de la République. Bozizé ne peut donc s’amuser à jouer à ce jeu là qui s’apparente à celui auquel l’ancien président du Niger Mamadou Tandja s’est livré avec les conséquences pour lui que l’on sait dorénavant. Les Centrafricains doivent demeurer extrêmement vigilants pour ne pas permettre que Bozizé puisse réaliser ce coup d’Etat constitutionnel qui consiste à vouloir retoucher la durée de son mandat.

 

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