NEW YORK (Nations unies) AFP / 23 mars 2013 00h50- Le Conseil de sécurité des Nations unies a exprimé
vendredi sa vive inquiétude face à l'avancée des rebelles de la Séléka en Centrafrique, et estimé que ceux qui étaient accusés d'exécutions ou de viols devaient être tenus
responsables.
Dans un communiqué publié après une réunion d'urgence convoquée à la demande la France, le Conseil de sécurité a
exprimé une vive inquiétude suite à des informations faisant état de l'avancée de groupes armés près de la ville de Bangui et de ses conséquences humanitaires.
Les membres du Conseil de sécurité condamnent toutes les tentatives visant à ébranler la stabilité de la république de
Centrafrique.
Des responsables de l'ONU ont prévenu que les exécutions sommaires et les abus en matière de droits de l'Homme se
généralisaient à mesure que les tensions s'intensifiaient entre les rebelles et le président François Bozize.
Les 15 pays du Conseil ont souligné que les personnes responsables d'abus, y compris de violences contre des
civils, de torture, d'exécutions sommaires, de violences sexuelles ou contre des femmes, ou de recrutement d'enfants-soldats devaient être tenus responsables. La Centrafrique est
membre de la Cour pénale internationale (CPI), qui juge les crimes de guerre.
Le Conseil a déjà appelé cette semaine les deux parties à respecter les accords de Libreville du 11 janvier 2013, qui avaient
stoppé une précédente offensive de rebelles contre Bangui.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon a aussi appelé la Séléka à cesser immédiatement son offensive
militaire et à respecter les accords de Libreville, a rapporté son porte-parole Martin Nesirky.
M. Ban réitère sa ferme conviction que l'usage de la violence et de la force militaire ne
mèneront qu'à plus de souffrances et d'instabilité, a-t-il ajouté.
Les rebelles de la Séléka affirment être aux portes de la capitale Bangui, qui est protégée par une force militaire
africaine.
Dimanche, la Séléka avait donné 72 heures au pouvoir pour respecter les accords de Libreville. Parmi les points d'achoppement
figurent la libération de prisonniers politiques, la présence des troupes sud-africaines et ougandaises dans le pays et l'intégration des combattants Séléka dans l'armée.
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