Reuters 20/03/2013 à 18:18
Les rebelles centrafricains ont rompu aujourd'hui un cessez-le-feu conclu en janvier avec le gouvernement et disent envisager toutes les options à quelques jours d'une médiation menée par des Etats voisins. "L'ultimatum a expiré sans rencontrer la satisfaction des revendications des éléments du Séléka sur le terrain, ce qui de fait entraîne la reprise possible des hostilités", a déclaré Eric Massi, porte-parole de l'alliance rebelle.
Signé le 11 janvier à
Libreville, l'accord de cessez-le-feu a mis fin à une insurrection armée de plus d'un mois qui se rapprochait de la capitale centrafricaine, Bangui. Le Séléka a prévenu ces derniers jours que la trêve était menacée par le
non-respect de certaines conditions de l'accord par le gouvernement. Les rebelles réclament notamment la libération de prisonniers politiques. "Toutes les options sont étudiées par
l'état-major militaire. Je rappelle simplement que la prise de Bangui avait été jugée inutile afin de préserver des habitants de la capitale de combats. Nous espérons toujours que le
président François Bozizé saura entendre raison et reconnaître
sa défaite militaire", a poursuivi Eric Massi.
Le président tchadien, Idriss Déby, et son homologue congolais, Denis Sassou-Nguesso, sont
attendus ces prochains jours dans la capitale centrafricaine pour des négociations. La France s'est déclarée "préoccupée" par la situation dans son ancienne colonie et a
convoqué le Conseil de sécurité des Nations unies pour des consultations. Paris soutient le processus politique issu des accords de Libreville, signés sous les auspices de la Communauté
économique des États d'Afrique centrale (CEEAC) et demande aux parties de s'abstenir de tout recours à l'option militaire, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères,
Philippe Lalliot.