Bangui 26 déc (CAP) – Les devantures des chancelleries de la France et des USA à Bangui ont fait l’objet ce jour de violentes manifestations de militants du parti du général Bozizé lequel considère que le refus des pays occidentaux d’intervenir militairement comme en 2007 la France l’avait fait, pour stopper l’avancée des rebelles vers le centre du pouvoir à Bangui, comme un complot visant à le destituer.
C’est carrément à bord des véhicules des FACA que des manifestants du KNK sont transportés pour être déposés devant l’ambassade de France à Bangui. Un groupe des bandits qui ne savent quoi faire dans la vie acceptant pour des besoins alimentaires de marcher sous une bonne escorte de la police et de la gendarmerie jusqu’à l’Ambassade de France afin de tenter d’y pénétrer et déchirer encore le drapeau de la République française. En passant par le centre-ville, ils ont récupéré un blanc au point zéro pour le maltraiter.
Cette marche fait suite aux incessants appels lancés par certains membres dirigeants du KNK ces deux dernières nuits et traduit aussi le profond désarroi du général Bozizé. Munis de feuilles de palmier, ils proclament que c’est la France qui alimente cette rébellion sur fond de pétrole. Bozizé veut transformer la France en bouc-émissaire de son échec à la tête après dix années de gestion calamiteuse.
Par ailleurs selon nos informations, Bozizé a ordonné à une équipe de mécaniciens de l’escadrille de retaper quelques vieux coucous de combat ukrainiens qui moisissaient jusqu’ici dans les hangars afin que dès demain, ils puissent survoler les positions des rebelles de SELEKA et les bombarder même en leur balançant des grenades. Il a aussi fait retirer tous les téléphones portables aux mécaniciens qui s’activent sur les appareils dans les hangars de l’escadrille de peur qu’ils ne soient perturbés dans leur travail.
Devant la dégradation de la situation et la multiplication des agressions des suppôts du régime contre tous les blancs pris pour Français, plusieurs diplomates à Bangui tiennent Bozizé et son fils Francis pour personnellement responsables de cette montée de haine anti-française. La représentation des Nations Unies à Bangui réfléchit sérieusement au déclenchement du plan d’évacuation de tout le personnel expatrié vers le Cameroun.
Un signe des temps, Danzoumi Yalo alias colonel Daz, un guignol et grand délinquant de la bozizie très célèbre à Bangui, a choisi d’expédier trois de ses véhicules pour les mettre à l’abri au Cameroun mais ils ont été arraisonnés à la frontière.