14 août 2012
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Radio Ndéké Luka Lundi, 13 Août 2012 12:58
Une grande première dans la célébration de l’accession à l’indépendance de la République centrafricaine. Le Chef de l’Etat François Bozizé a décidé de la célébrer ce 13 août 2012, avec la diaspora de son pays à Paris.
Or, une partie de l’opposition de son pays a saisi cette opportunité pour faire un contre poids dans les festivités de ce 52ème anniversaire de l’indépendance centrafricaine. Elle organisé au même moment et dans la même ville, une conférence de presse sur la situation politique de ce pays. Il s'agit précisément d'une conférence de presse que doit donner le professeur Gaston Mandata Nguérékata, programmée bien avant à la Maison de l'Afrique à Paris.
Du coup, les manifestations au plan national sont restées sobres : aucun défilé, moins encore une cérémonie officielle. Les préfectures ne se sont limitées qu’aux dépôts des gerbes de fleurs sur les monuments historiques.
Dans un discours prononcé à cette occasion la veille sur les ondes de radio Nationale, François Bozizé a indiqué que " cette demi décennie de la prise en mains de la destinée du pays n’a pas été un fleuve tranquille, eu égard de nombreux défis à relever. L’heure est venue pour faire un bilan des avancées et difficultés auxquelles le pays s’est confronté. Un bilan pour projeter un avenir meilleur dans un monde en pleines mutations. Nous devons gagner notre place dans le concert des nations et transformer nos faiblesses en forces pour mieux avancer ".
Pour lui, "à l’aube de l’indépendance, la République Centrafricaine rivalisait avec les autres pays Africains voire européens. Malheureusement, au fil des temps, elle a été gagnée par des cycles violences".
"Plus de 40 ans après, avec une montée croissante d’instabilité, il était urgent d’opérer un changement. Chose qui était arrivée avec les évènements du 15 mars 2003. Depuis ce sursaut patriotique, le pays se remet sur le chemin qui conduit à son essor : rétablissement des institutions républicaines, organisation du dialogue politique, réorganisation du système sécuritaire et la reconstruction des édifices publics pour ne citer que ceux-ci".
Il faut dire que ce 52ème anniversaire de l’accession de la RCA à l’indépendance intervient dans un contexte politique marqué par de crises sociales : insécurité, chômage, crise alimentaire, inaccessibilité aux infrastructures sociales de base voire une économie en pleine régression.
Fondée par l’Abbé Barthélémy Boganda, la RCA a été dirigée après l’indépendance respectivement par l’Instituteur David Dacko, l’Empereur Jean-Bedel Bokassa 1er, le Général d’Armée André Kolingba, l’Ingénieur Agronome Ange Félix Patassé et le Général d’armée François Bozizé Yangouvonda l’actuel président de la République.
Que retenir du 13 août de Bozizé et de la bozizie au Hilton de Roissy
Paris 13 août (C.A.P) – Les organisateurs auraient prévu une présence d’environ cinq cents compatriotes mais seulement deux à trois petites centaines de Centrafricains ont cru devoir se rendre au Hilton de Roissy pour la réunion avec Bozizé suivie d’un banquet avec champagne alcools et petits fours, brochettes de viande, crevettes, ce qui montre que cette soi-disant rencontre avec les Centrafricains est un fiasco. La troupe du KNK a réservé à sa vedette un accueil plutôt tiède, selon un observateur avisé présent dans la salle.
Alors que la première dame Monique Bozizé se trouve en France depuis environ trois mois, elle ne fut point aperçue aux côtés de son président d’époux au Hilton de Roissy, on ne sait trop pour quelle raison. Bozizé a saisi l’occasion qu’il s’est offerte pour présenter à l’assistance le nouvel ambassadeur qu’il a désigné pour représenter la RCA à Paris, Emmanuel Bongopassi dont Centrafrique-Presse a eu à dresser le portrait il n’y a pas longtemps dans ses récentes parutions.
L’omniprésence de plusieurs personnes au profil sulfureux comme les envahissants Fabien Singaye, l’ami Rwandais de Bozizé et son complice mafieux Mahamat Tahir dans l’entourage de Bozizé à l’hôtel tend à prouver que les véritables raisons pour lesquelles Bozizé a cru devoir faire ce déplacement sont à rechercher ailleurs et n’ont rien à voir avec la prétendue volonté de rencontre avec la diaspora centrafricaine en France que le KNK a voulu faire croire.
Après le discours insipide de Bozizé qui a cru devoir se risquer à dresser un bilan de sa présence à la tête du pays de 2003 dont il n’y a absolument rien à en retenir, il fut interpelé sous les applaudissements de l’assistance par Godefroy Djanayang Gondjé, un compatriote représentant en France le « Collectif Touche pas à ma Constitution » qui l’a obligé à se prononcer clairement devant l’assistance sur les intentions qu’on lui prête de faire modifier la Constitution afin de briguer un troisième mandat en 2016 ainsi que sur les nombreux cas de violations de droits de l’homme. Le compatriote a pris l’exemple du « Guantanamo » centrafricain de Bossembélé de triste réputation.
Bozizé a paru très surpris et piqué au vif par cette interpellation qui l’a même fait quelque peu sortir de ses gonds. Il a dû d’abord demander à l’auteur au nom quelle association il prenait la parole alors que le compatriote s’était pourtant présenté comme représentant du « Collectif Touche pas à ma Constitution ». Comme toute réponse, Bozizé s’est contenté d’entretenir le flou en demandant à Godefroy Gondjé qui lui a dit que lui allait modifier la constitution ?
Une autre compatriote, Mme Antoinette Montaigne, conseillère municipale à la mairie de Bussy St-Georges a fait également une longue intervention pour poser à Bozizé le problème de la taxe touristique de 10 000 F CFA qu’on oblige tout passager au départ de l’aéroport Bangui – Mpoko à acquitter et qu’elle a dénoncée comme étant un facteur décourageant et dissuasif du tourisme dans le pays.
Bozizé a bafouillé une réponse qui signifie que ce n’est pas demain la veille de la suppression de cette taxe qui en réalité, sert d’argent de poche aux différentes ministres du tourisme de la bozizie qui se sont succédé à la tête de ce département.
Tout cela a été agrémenté par la musique du groupe de l’artiste chanteur centrafricain BB Matou à qui Bozizé aurait téléphoné personnellement depuis Bangui tout en lui promettant une enveloppe de quelques milliers d’euros.
Rédaction CAP
Manifestation contre Bozizé devant l'hôtel HILTON
Plusieurs manifestants de l’opposition se sont postés devant l’hôtel HILTON et ont déployé des banderoles pour dénoncer la présence incongrue de Bozizé et dire NON à sa trahison de l’esprit du combat de Barthélémy Boganda et du boycott de la journée symbolique du 13 trahi que le général président a choisi de venir festoyer en France pendant que se meurt le peuple Centrafricain dans la misère, l’insécurité, la pauvreté, sans infrastructures de base (Eau, Electricité, routes hôpitaux)
L’Hôtel de luxe le HILTON de Roissy CDG dans le lequel s’est tenue la rencontre suivie
du banquet de la Honte
Banderoles avec slogans contre la présence de Bozizé déployés par des compatriotes de l’opposition devant le HILTON de Roissy où s’est tenue la réunion de Bozizé suivie de son banquet du diable
Centrafrique-Presse.com
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