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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 23:50

 

 

 

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PARIS - AFP / 04 juillet 2011 21h23 - La figure de proue du régime déchu de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, contre qui un mandat d'arrêt international vient d'être délivré, s'est dit prêt à comparaître devant un tribunal ivoirien si le président Alassane Ouattara est également jugé, dans une interview à RFI.

Vous savez très bien qu'il a commis des actes, que des hommes ont commis des actes ignobles en son nom alors je suis prêt à comparaître, mon voisin doit être M. Ouattara, mon voisin doit être Soro Guillaume (le Premier ministre) et ensemble nous allons comparaître devant la justice, a-t-il déclaré à Radio France Internationale.

Des mandats d'arrêt internationaux ont été délivrés par la justice ivoirienne contre Charles Blé Goudé et d'autres proches de l'ex-président, dans le cadre de l'enquête sur les crimes commis durant la crise post-électorale de novembre à avril, avait annoncé vendredi le procureur d'Abidjan, Simplice Kouadio Koffi.

Sous sanctions de l'ONU depuis 2006 (gel des avoirs, interdiction de voyager), Charles Blé Goudé est régulièrement donné au Bénin ou au Ghana, lieu d'exil de nombreuses personnalités du régime déchu.

Ex-ministre de la Jeunesse de M. Gbagbo, il a été en première ligne depuis la tentative de coup d'Etat de septembre 2002, organisant notamment des manifestations anti-françaises, et encore durant la dernière crise post-électorale de novembre à avril, appelant les siens à la mobilisation contre le camp d'Alassane Ouattara, investi président le 21 mai, la France et l'ONU. Ses partisans sont accusés de nombreuses violences.

Laurent Gbagbo a été arrêté le 11 avril après plus de quatre mois de crise née de son refus de reconnaître sa défaite à la présidentielle du 28 novembre 2010, et à l'issue de dix jours de guerre dans Abidjan. Il est actuellement en résidence surveillée dans le Nord, comme son épouse Simone Gbagbo et 13 autres proches.

M. Blé Goudé a dénoncé une justice à double vitesse et un pouvoir dictatorial de M. Ouattara.

Rien ne me surprend du tout car depuis que Ouattara est au pouvoir, il y a une justice à double vitesse. Il a peur d'une opposition significative, il a décidé d'installer son pouvoir dans la terreur, tous les signes (...) d'un pouvoir dictatorial sont là et visibles, a-t-il dit.

Ce pouvoir ne va pas bien loin, Ouattara fait comme si son pouvoir avait comme seul objectif de traquer, de tuer, de poursuivre tous ceux qui ont été plus ou moins proches de Gbagbo, a-t-il ajouté.

Des éléments des Forces républicaines (FRCI) de M. Ouattara sont aussi accusés d'exactions par des organisations non gouvernementales et l'ONU durant la crise post-électorale.

Une mission de la Cour pénale internationale (CPI) est en cours dans le pays pour évaluer notamment la situation sécuritaire, avant une éventuelle enquête pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre, dont sont accusés les deux camps.

Quelque 3.000 personnes ont trouvé la mort durant cette crise, la pire de l'histoire du pays.


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Des avocats de Gbagbo dénoncent le flou juridique et arbitraire

PARIS - AFP / 04 juillet 2011 23h17 -  Des avocats français de Laurent Gbagbo ont dénoncé le flou juridique qui entoure l'ex-président ivoirien et des personnalités proches et l'arbitraire qui prévaut selon eux en Côte d'Ivoire, dans une lettre adressée au Conseil de sécurité de l'ONU transmise lundi à l'AFP.

Me Lucie Bourthoumieux, Roland Dumas, Jacques Vergès, Marcel Ceccaldi dénoncent une application illégale de la résolution 1975 adoptée le 30 mars par le Conseil de sécurité, qui exige le départ de M. Gbagbo et apporte son appui aux forces de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) pour utiliser tous les moyens nécessaires pour protéger les civils, ainsi que le problème du non-respect du principe d'impartialité.

Aucune disposition de cette résolution n'autorise ni la remise du président Gbagbo entre les mains de l'autre partie au conflit ni la privation des droits humains les plus fondamentaux, écrivent-ils. Or lors d'une visite à M. Gbagbo à Korhogo (nord) le 26 mai il nous a été donner de constater que depuis le 11 avril, celui-ci est privé de toute communication avec l'extérieur ainsi que de tout droit de visite, le dépossédant ainsi de ses droits humains les plus fondamentaux.

Laurent Gbagbo a été arrêté le 11 avril après plus de quatre mois de crise née de son refus de reconnaître sa défaite à la présidentielle du 28 novembre 2010 en faveur d'Alassane Ouattara, et à l'issue de dix jours de guerre dans Abidjan. Il est actuellement en résidence surveillée à Korhogo.

En dépit de nos multiples démarches et demandes, nous n'avons pu entrer en possession du décret de mise en résidence surveillée de M. Gbagbo, poursuivent-ils. Ce décret n'existe pas, le président Laurent Gbagbo se retrouve par conséquent, avec l'aval tacite de l'Onuci et le soutien actif de la force Licorne française, victime d'un enlèvement, d'une séquestration et d'une détention arbitraire, poursuivent-ils.

Ses avocats dénoncent également des inculpations dénuées de toute base légale pour d'anciens membres du gouvernement de Laurent Gbagbo, dont son ex-Premier ministre Gilbert Aké N'Gbo, et de hauts fonctionnaires.

Plusieurs dizaines de personnalités, dont son épouse Simone, ont été placées en résidence surveillée à Abidjan et dans plusieurs villes du nord du pays après l'arrestation de l'ex-chef de l'Etat par les Forces républicaines (FRCI) du nouveau président.

Les avocats dénoncent également le fait que les responsables de la sécurité chargés de surveiller ces personnalités sont selon eux difficilement identifiables.

De même qu'à l'hôtel de la Pergola à Abidjan, nous avons pu constater à Korhogo la présence des forces du président Ouattara auprès des forces de l'Onuci, disent-ils.

Si à Abidjan et Korhogo la présence de l'Onuci a été constatée, il n'en va pas de même pour les villes de Katioula, Odienné et Bouna où les assignés à résidence sont gardés par les FRCI, ajoutent-ils.

Amnesty International avait dénoncé le 22 juin la détention sans aucune charge de dizaines de partisans de l'ex-président. Le lendemain, l'Onuci avait estimé que les conditions de détention s'amélioraient.


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