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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 15:58

 

 

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                                  Albert Besse

 

Par lemessager | Lundi 21 juin 2010 | Le Messager

Le véto de certains présidents (on parle notamment de Paul Biya du Cameroun et Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazza, sans oublier Teodoro Obiang Nguéma de Guinée équatoriale) qui se sont opposés au limogeage du staff actuel à la tête de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) ne semble avoir rien réglé. Au contraire, la question de la gouvernance au sein de cette institution préoccupe toujours au plus haut point. Et pas seulement les institutions de Breton Woods, notamment le Fonds monétaire international (FMI) qui a décidé récemment de suspendre ses décaissements en faveur des Etats membres à travers cette banque centrale pour entre autres, « absence de justificatifs pour des opérations totalisant près de 5 milliards d’euros (quelque 3 275 milliards Fcfa !) » selon Jeune Afrique.

Une somme plus de 204 fois supérieure aux 16 milliards Fcfa distraits au bureau extérieur de Paris en novembre dernier et qui a valu sa place à l’ancien gouverneur et son remplacement par l’Equato-guinéen Abaga Nchama. Aujourd’hui, des voix s’élèvent en effet de plus en plus pour contester la position blamâble des dirigeants des six Etats de la zone, qui refusent de sanctionner les responsables. Réunis à Brazzaville les 6 et 7 juin 2010, la conférence des chefs d’Etats constate pourtant que les détournements persistent au sein de l’institution, en dépit du limogeage en janvier dernier à Bangui de l’ancien gouverneur gabonais Philibert Andzembé.

Pire, les soupçons sont aujourd’hui focalisés directement sur les deux personnalités les plus importantes de l’institution, le président du Conseil d’administration et président du Comité ministériel de la CEMAC et non moins ministre des Finances et du budget de la Centrafrique, Albert Besse, et Lucas Abaga Nchama, le gouverneur. Des révélations à ce sujet évoquent entre autres, le projet de construction du nouveau siège de la direction nationale de la BEAC à Bangui. Un projet que semble porter l’actuel ministre des Finances et du budget de la République centrafricaine ainsi que le prouve du reste la correspondance n° 45909/Mfb/Dir-Cab/Cmeco du 20 mai 2010 adressée au directeur national de la BEAC centrafricaine. « Honneur vous transmettre à toutes fins utiles, trois (03) dossiers pour la construction de la clôture du nouveau siège de la direction nationale de la BEAC. Votre diligence habituelle m’obligerait », écrit Albert Besse. Monsieur Kelefio, ne se fera pas prier pour effectuer cette « diligence » au gouverneur de la BEAC en dépit des règles de bonne gouvernance. Une certaine opinion y voit la preuve d’une collusion au sommet de la BEAC.

« Juteuses commissions »

« Comment expliquer qu’un ministre des Finances, président du Conseil d’administration de la BEAC, se transforme au grand jour en architecte-conseil pour faire des devis colossaux approchant le milliard Fcfa à de toutes petites PME dont la structure financière est méconnue des autorités centrafricaines ? », s’interroge, soupçonneux, un observateur averti. Selon lui, la situation actuelle procéderait d’un deal ayant entouré la prise du pouvoir par la Guinée équatoriale au sein de la banque centrale. Selon les statuts, le vice gouverneur Roger Andely aurait dû normalement assurer l’intérim en novembre 2009 jusqu’à la désignation du nouveau gouverneur par la conférence des chefs d’Etat. Une option validée par certains dirigeants de la CEMAC contre la promesse de « juteuses commissions » dans le cadre de la « construction du siège de la BEAC Guinée-équatoriale » dont le montant, selon notre source, s’élève à 50 milliards Fcfa ?

Selon toute vraisemblance, ces différentes manœuvres seraient également à la base de la colère du FMI. « Cette colère est certes salutaire, mais les influences politiques diverses des forêts africaines ne risquent-elles pas de la contenir ? », s’inquiète notre observateur qui plaide pour des « initiatives appropriées pour sauver la coopération monétaire qui ploie sous le joug de cette pègre ». Le conseil d’administration annoncé pour le 24 juin prochain est attendu sur cet important chantier…

ESSOMBA Franck 

 

NDLR : Les techniques de prédation financières bien rodées des plus hautes autorités de Bangui mêlées à leur cupidité sont bien connues et atteignent maintenant la BEAC. Ces autorités n'en finissent pas de faire la honte des Centrafricains et du pays bien au-delà des frontières nationales. Une seule solution BOZIZE DOIT PARTIR !!!

 

 

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