Bangui, 7 août 2012 (RJDH) – Les routes de la capitale centrafricaine sont en état de dégradation avancée. Les grandes avenues, les rues et les artères de la ville connaissent un état de dégradation sans précédent. Cette situation inquiète les usagers de la route, qui appellent le gouvernement à prendre ses responsabilités face à ce fait qui perdure.
De l’avenue des Martyrs en passant par celles de l’Indépendance, du président Barthélemy Boganda et de David Dacko, ces routes sont en train de devenir impraticables. Les emprunter s’avère un véritable calvaire pour plusieurs usagers de la route, selon des témoignages recueillis. Le constat fait est qu’à chaque 10 ou 15 mètres, des trous de plus de 20 à 60 centimètres de profondeur tapissent la chaussée. « Nous vivons une catastrophe qui ne dit pas son nom face à l’indifférence des autorités politico-administratives du pays », s’indigne Sylvain Gueret, un usager de la route croisé sur l’avenue des Martyrs.
Pour les exploitants des tronçons urbains, cette dégradation des routes constitue un véritable obstacle à leurs activités économiques. Selon Faustin Sélébiro, conducteur de taxi, « nous ne pouvons plus prendre certaines artères à cause de la dégradation des routes, parce que nous voulons prolonger la durée de vie de nos véhicules ».
Une inquiétude partagée par plusieurs habitants de Bangui interrogés. Ceux-ci appellent le gouvernement à prendre ses responsabilités face à cette situation qui perdure. « Nous savons que le gouvernement a beaucoup de choses à faire. Mais il doit prioriser le problème des routes dans la capitale, car nous risquons de nous retrouver sans route à Bangui d’ici cinq ans, si la situation continue », a mentionné Severin Garba, étudiant en géographie à l’Université de Bangui.
Au département des Travaux publics, certains responsables interrogés sur la situation se sont abstenus de tout commentaire. Sur le terrain, reprochent quelques conducteurs interrogés, les routes ne sont partiellement réaménagées qu’à l’approche des grands évènements, comme les fêtes ou le passage de visiteurs étrangers.
NDLR : Il n'y a pas de routes dans Bangui mais certains ministres font venir des limousines et sont fiers de rouler avec dans les nids de poule et flaques d'eau. Comme pour les ponts, les axes routiers de la capitale ainsi que la fourniture de l’électricité, de l’eau potable, des médicaments pour les hôpitaux etc…le gouvernement et les pseudos autorités du pays sont en réalité démissionnaires depuis longtemps. C’est ce que les Centrafricains doivent comprendre. Il n’y a pas de gouvernement ni de premier ministre ni de président de la République dans ce pays. Tout ce beau monde s’en fout. Cela est clair.