A peine les lampions du Forum de Bamako où il avait pris part comme intervenant sur le bilan des cinquante ans d’indépendance des pays africains s’étaient-t-ils éteints que voilà l’ancien Premier
Ministre Martin Ziguélé sauter à nouveau dans l’avion pour se rendre à Boston aux USA à l’invitation de l’Africa Business Club de la Harvard Business School. Maitrisant aussi parfaitement la
langue de Shakespeare, il devait faire en Anglais, une intervention sur le thème de la croissance par l’intégration économique, l’exemple de la CEEAC. Ci-dessous, un descriptif du contexte de la
conférence ainsi que la qualité des différents conférenciers et les thématiques abordés.
La rédaction de C.A.P
CONFERENCE DE L’AFRICA BUSINESS CLUB DE LA HARVARD BUSINESS SCHOOL
12 ème CONFERENCE ANNUELLE
BOSTON (MASSACHUSETS) 19 ET 20 FEVRIER 2010
THEME DE LA CONFERENCE : « UN CONTINENT QUI GAGNE EN MATURITE: LA DEFINITION D’UNE NOUVELLE ERE DE DEVELOPPEMENT DES AFFAIRES EN AFRIQUE »
Defining a New Era in African Business"
Présentation générale de la conférence et les justifications de l’invitation de Martin ZIGUELE
Cette conférence est la plus grande manifestation mondiale en milieu universitaire spécialement dédiée au développement des affaires en Afrique.
Il a réuni plus de 900 participants comprenant des étudiants africains et des hommes d’affaires du monde entier; et offre une plate-forme d’échanges et de contacts exceptionnels pour les hommes d’affaires et les leaders d’opinion, les sociétés sponsors, les étudiants actuels et les candidats à l’entrée du MBA de HARVARD, les anciens étudiants de Harvard et ceux des troisièmes cycles des autres facultés, et des enseignants-chercheurs du monde entier.
La conférence de 2010 s’est donc tenue sur le campus de la Harvard Business School à Boston les samedi 19 et dimanche 20 février et le thème central était:
“Un continent qui gagne en maturité: La définition d’une nouvelle ère de développement des affaires en Afrique.”
Les organisateurs de la conférence sont partis de l’idée que depuis que l’Africa Business Club a été créé il ya douze années, l’Afrique a connu des changements importants sur les plans politique et économiques, mais qu’il demeure des défis importants à relever.
En 2010, plus de 15 pays africains vont célébrer le 50ème anniversaire de leur indépendance et la Coupe du Monde sera jouée en Afrique du Sud. Au même moment, plusieurs défis continuent à mobiliser l’attention du monde sur l’Afrique.
Par exemple les violences au Zimbabwe et en Ouganda soulèvent la question de la stabilité politique dans les pays africains, les attaques des pirates en Somalie attirent de nouveau l’attention sur les craintes antérieures d’investir dans des conditions de sécurité acceptable en Afrique, et la couverture des médias internationaux sur les problèmes des réfugiés et des pandémies renforcent les investisseurs dans l’idée que l’Afrique n’est pas une destination viable pour les affaires.
L’objectif principal de la conférence est de mener la réflexion sur ce qui doit être concrètement entrepris pour changer cette perception et tracer des voies pour l’avenir.
Le panel dont faisait partie Martin Ziguélé a eu pour thème "Achieving Growth through Economic Integration » ou en français « Le renforcement de la croissance par l’intégration économique » et il a donc essentiellement parlé de la CEEAC.
Il était entouré à la tribune par: - Temitope W. Oshikoya (Director-General, West African Monetary Institute)
- Judith Aidoo (Chief
Executive Officer, Caswell Capital Partners, LLC)
- Timothy S. McCoy (VP for Members Services - Corporate Council on Africa)
Au lieu de présentations écrites, Monsieur Tim McCoy le modérateur a indiqué sa préférence pour une session plus "informelle" et sur le mode de la conversation. Au lieu de speeches individuels successifs, le panel s’est déroulé sur le mode de questions/réponses avec l'animateur dans un premier temps, puis avec le public dans un deuxième temps.
Les thèmes/questions qu’ils ont avons abordés sont les
suivants:
* Quelles sont quelques-unes des initiatives actuellement en cours, qui pourraient accroître considérablement le développement du secteur privé en Afrique et permettre la croissance des plus grands, les sociétés internationales en Afrique?
* Comment les communautés économiques régionales doivent gérer la dynamique des chevauchements? Un certain nombre de communautés économiques régionales (y compris l'EAC, le COMESA et la SADC, ainsi que l'UEMOA et la CEDEAO) ont des membres en commun. Est-ce du gaspillage? Comment coordonner les choses de façon à éviter plus / moins les doubles emplois? Comment, s'il en est, le dédoublement de toucher les investisseurs, à la fois africains et non africains?
* Quels autres types de dispositions institutionnelles doivent se produire à travers l'Afrique, afin que l'intégration régionale devienne vitale pour la croissance économique.
* Comment les organisations sous-régionales en Afrique ont l'intention d'aborder les questions de sécurité, d'autant que l'instabilité politique continue d'être un élément dissuasif pour l'investissement direct étranger en Afrique?
* Quels sont les trois principales possibilités que l'intégration régionale offre à l'investissement privé ?
* Quelles sont les ressources sous-régionales dont ont besoin - à la fois les gouvernements et le secteur privé - afin de réaliser leur plein potentiel en tant que blocs commerciaux efficaces ?
* Comment les jeunes entrepreneurs en herbe peuvent profiter des organisations sous-régionales pour établir et développer des entreprises florissantes?
* Quels sont certains les défis dont ces entrepreneurs devraient être informés? Quels sont certains exemples de réussite que vous connaissez?