LIBREVILLE - Les rebelles centrafricains de la coalition rebelle Séléka ont annoncé samedi leur entrée dans Bangui,
demandant aux Forces armées centrafricaines (Faca) de ne pas combattre et au président François Bozizé de quitter le pouvoir.
Nos éléments viennent d'entrer au PK 12 (point kilométrique 12 qui marque l'entrée dans Bangui). On appelle les populations
à rester chez elles, les Faca à ne pas combattre, et le président Bozizé à partir, a annoncé depuis Paris l'un des porte-parole de la rébellion, Eric Massi.
(©AFP / 23 mars 2013 18h47)
Centrafrique: les rebelles annoncent leur entrée dans Bangui
BANGUI AFP / 23 mars 2013 19h26 - Les rebelles centrafricains de la coalition Séléka ont annoncé samedi
leur entrée dans Bangui, demandant aux Forces armées centrafricaines (Faca) de ne pas combattre et au président François Bozizé de quitter le pouvoir.
Nos éléments viennent d'entrer au PK 12 (point kilométrique 12 qui marque l'entrée dans Bangui). On appelle les populations
à rester chez elles, les Faca à ne pas combattre, et le présidentBozizé à partir, a annoncé depuis Paris l'un des porte-parole de la rébellion, Eric
Massi.
Nous appelons toutes les forces sur le terrain à ne commettre aucune exaction, aucun pillage ou aucun règlement de compte
contre les populations, a-t-il ajouté.
Il y a des détonations aux portes de Bangui, a affirmé le général gabonais Jean Félix Akaga, commandant de
la Force multinationale d'Afrique centrale (Fomac).
Une source militaire centrafricaine sous couvert de l'anonymat a aussi indiqué que des coups de feu ont été tirés autour du
PK12.
Ces coups de feu ont déclenché un mouvement de panique au sein de la population et de nombreux habitants ont commencé à
fuir ou à regagner leurs domiciles en toute hâte, selon des témoignages recueillis à Bangui. Les magasins avaient fermé dès la nuit tombée.
La circulation était quasiment inexistante en début de soirée, hormis les véhicules militaires qui sillonnaient les grandes
artères banguissoises.
La rébellion avait lancé une offensive le 10 décembre dans le nord du pays et avait enchaîné victoire sur victoire face aux
Faca avant de stopper sa progression sous la pression internationale à 75 km au nord de Bangui.
Des accords de paix signés à Libreville le 11 janvier avaient débouché notamment sur la formation d'un gouvernement d'union
nationale formée par le pouvoir de François Bozizé, l'opposition et la rébellion.
La rébellion avait annoncé reprendre les armes mercredi, arguant du non-respect des accords par le clan
Bozizé et déclenché à nouveau les hostilités vendredi. Les rebelles avaient franchi vendredi à la mi-journée les postes de la Fomac pour arriver aux portes de la
capitale.
Le PK 12 était le point limite avant le déploiement des soldats français dans Bangui pour sécuriser ambassade et
ressortissants.
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