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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 00:48

 

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La casserole de l’affaire Charles Massi, en particulier des circonstances de sa disparition, est bien accrochée à la cheville de Bozizé et continue de l’empêcher de dormir sur ses deux oreilles, surtout depuis que le président tchadien, répondant dernièrement à une question de l’hebdomadaire Jeune Afrique, a donné la version donnée par Bozizé à ses pairs au cours du huit clos des chefs d’Etat de la CEMAC pendant leur sommet de Bangui en janvier 2010.

Sans doute, Bozizé aurait souhaité que cette version qu’il a fournie aux Chefs d’Etat selon laquelle « Massi aurait été tué au cours d’un accrochage avec les Faca » soit gardée secrète. Mais sachant que le président tchadien lui-même a déjà beaucoup de mal à se dépêtrer de l’affaire de son propre opposant Ibni Oumar Mahamat Saleh qui le suit partout, l’affaire Massi est pour lui l’affaire de trop. Il n’a visiblement pas voulu assumer encore la responsabilité de celle de Massi à la place de Bozizé. C’est pourquoi il cru devoir lever toute équivoque sur ce qui aurait pu laisser croire à sa responsabilité dans les circonstances de la disparition de Massi.

Ce faisant, il a refilé le bébé à Bozizé qui a manifestement beaucoup de mal à donner une version convaincante qui pourrait faire passer la pilule à l’opinion afin qu’elle le laisse tranquille. Malheureusement pour lui, il a choisi de jouer à l’ignorant dès le début de l’affaire et la version différente qu’il a cru devoir fournir aux chefs d’Etat de la CEMAC pose maintenant problème et ne peut que faire resserrer inévitablement l’étau autour de lui. Son embarras est dès lors encore plus grand lorsqu’il opte pour envoyer au charbon le nouveau porte parole du gouvernement Fidèle Ngouandjika répondre maladroitement à Idriss Déby en l’accusant d’avoir mal interprété les propos de Bozizé tout en lui administrant piteusement des leçons de conjugaison et de grammaire française.  S’agissant de la mort d’un homme, de surcroît rejoint peu de temps après là où il se trouve à présent, par son épouse qui a été minée par le décès de son mari dans les circonstances que l’on sait, Bozizé devrait faire un peu d’introspection et arrêter de faire montre d’autant de cynisme et de méchanceté.   

Rédaction C.A.P

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Journal RFI Afrique Matin édition de 5h 30 TU du jeudi 29 avril 2010

« En Centrafrique, ce sont les circonstances de la disparition de Charles Massi qui font polémique. La famille de l’ancien ministre passé à la rébellion réclame la vérité au président Bozizé. François Bozizé en effet, aurait présenté à ses homologues de la CEMAC une version très différente de la version officielle selon le chef de l’Etat tchadien Idriss Déby. François Bozizé aurait reconnu la mort de Charles Massi dans un accrochage avec l’armée centrafricaine. les autorités de Bangui officiellement avaient toujours affirmé ne rien savoir puis elles le répètent ce matin par la voix de Fidèle Ngouandjika Porte parole du gouvernement centrafricain, interrogé par Carine Frenk. » RFI

F. NGouandjika : Charles Massi a choisi la voie de la rébellion. Il s’est lancé dans l’aventure. Alors Massi a occasionné la perte de beaucoup de Centrafricains et également des militaires lors de ces accrochages entre la frontière de notre pays et les pays voisins. Il serait peut-être mort au cours de ces accrochages là-bas mais chez nous ici nous ne savons pas du tout, nous n’avons aucune information sur la vie de Massi. Le corps de Massi ne se trouve pas en République centrafricaine. C’est clair ! Massi n’a jamais été fait prisonnier chez nous. Si son corps était en République centrafricaine, on l’aurait restitué depuis longtemps.

Carine Frenk (RFI): Donc vous démentez les propos d’Idriss Déby ?

F. Ngouandjika : Le président Idriss Déby est un grand ami de la République centrafricaine. Il a interprété peut-être ce que le président Bozizé a dit. Il a dit que Massi serait mort. Entre le verbe « serait » mort et « est » mort il y a une très grande différence.

 

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